BLACKWELL FAMILY Printed Matter ELIZABETH BLACKWELL HARYETT FONTAGES LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE DANS TOUS LES PAYS ILLUSTRE PARIS ALLIANCE COOPÉRATIVE DU LIVRE 9 RUE DU HAVRE, 9 1901A la distinguce directrice de "The Woman's Journal", avec les poir que cet ouvrage saura lui plaire, qu'il pourra l'interesser et voudra bien en rendre compte avec son talent habituel. Hommage et compliments de l'auteur. Haryett Fontanges Paris. 1901.HARYETT FONTAGES LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE DANS TOUS LES PAYS Étude Historique, Statistique, Documentaire et Anecdotique SUR L'ART DE LA MÉDECINE EXERCÉ PAR LA FEMME PARIS ALLIANCE COOPÉRATIVE DU LIVRE 9, Rue du Havre, 9 1901Photographie Pirou. Madeleine Brès. La première femme française reçue docteur en médecine à Paris, en 1875.LES Femmes Docteurs en médecine DANS TOUS LES PAYS FRANCE Il n'y a pas eu, jusqu'à présent, de titre féminin pour désigner les femmes exerçant cette profession. La Faculté de médecine qui délivre les diplômes, ne s'est pas encore préoccupée du sexe de ses membres, puisque chacun d'eux, homme ou femme, est par elle, uniformément qualifié de docteur. Le dictionnaire de l'Académie, lui aussi, n'a pas de qualificatif féminin 12 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE pour désigner cette nouvelle carrière ouverte aux femmes. Aussi, les cartes des femmes docteurs, dont les suscriptions sont inhérentes à cet état de choses, pourraient-elles facilement paraître bizarres, ou tout moins fantaisistes, en leurs rédactions variées, si on ne connaissait les raisons majeures qui les ont en quelques sorte imposées. L'accession des femmes, aux emplois jusqu'alors réservés aux seuls hommes, aurait pu fournir matière à plus d'un spituel quiproquo, et les surprises du divorce pourraient peut-être trouver un agréable pendant avec les surprises du féminisme! Il y a cependant vingt-six ans que les femmes exercent officiellement la médecine en France! Mais, les premières agrégées se dirent que, puisqu'elles avaient reçu le titre de docteur, elles ne pouvaient y rien changer. Puis, partant de cette idée, que le théâtre FRANCE 3 et les écrivains avaient, en quelque sorte, avant la lettre, amoindri la profession, en faisant jouer des pièces où les doctoresses étaient représentées d'une façon grotesque ou excentrique, et, d'autre part, sachant que le ridicule tue, en France, n'osèrentelles pas s'intituler franchement doctoresses; ce qui en l'espèce eût semblé au moins logique, à ceux qui en ignoraient les raisons. Il y avait aussi la crainte que ce dernier titre, dans l'esprit du public illettré, ne pût être considéré que comme une marque d'infériorité scientifique. Toutes ces raisons ayant prévalu, on reste étonné du style adopté, la première fois qu'on du style adopté, la première fois qu'on reçoit une carte de femme médecin. Voici quelques échantillons pris au hasard: Mme le Docteur Edwards Pilliet Docteur Madame Conta4 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mme le Docteur Guénot Fouchet de la Faculté de Paris --- Madame Liehrmann-Colson Docteur en médecine de la Faculté de Paris --- Mlle le Docteur Camille Landais conseille, --- Cette dernière inscription est un entète imprimé en haut d'une ordonnance. Cette variété de rédaction prouve qu'il serait grand temps qu'on daignàt, au palais Mazarin, créer des appellations officielles, pour désigner les nouveaux métiers féminins, afin que chacun y trouve son compte, et que tout le onde puisse s'y reconnaitre. C'est une question d'actualité qui s'impose! Quelques Russes, Polonaises ou Scandinaves, n'ayant pas nos scrupules, ont parfois usé du qualificatif: doctoresse. L'une FRANCE 5 d'elles, ayant publié dans un journal, quelques articles sur ses , a carrément signé: Doctoresse Miropolska. Il est non moins curiex de constater que la clientèle populaire à laquele elle avait affaire, la traitait avec beaucoup d'estime et de déférence en l'appelant: Madame la Médecine! Les femmes médecins ont, depuis plus d'un quart de siècle, donné maintes preuves de leur savoir-faire. MADELEINE BRÈS, quis fut la première Française ayant obtenu un diplôme, soutint sa thèse: La mamelle et l'allaitement, en 1875, avec la note: extrêmement bien. Elle présenta cette thèse après une succession d'études comprenant: sept ans de laboratoire de chimie, quatre ans chez M. Frémy, au Muséum, et trois ans chez M. Wurtz. Jeune fille, elle eut souvent l'occasion d'accompagner son père, qui, artisan, à6 LES FEMMES DOCTEURS EN M'EDECINE Nìmes, devait, lorsqu'il y était appelé, se rendre à l'hôpital de cette ville, pour y exercer son métier. Elle se sentait irrésistiblement attirée vers le malades. Mais bientôt, en 1866, sa vocation se précisa. Mariée à 15 ans et à la suite de revers de fortune, elle dut, avec ses seules ressources, songer à ses enfants. Elle commença ses études, puis passa le baccalauréat pour lequel elle dut demander l'autorisation de son mari, ainsi que pour toutes le études qui suivirent. C'est alors, quánimée d'une volonté, d'un courage et d'une énergie extraordinaires, elle résolut d'apprendre la médecine. On pense si la chose était facile à l'époque, mais elle sut, néanmoins, triompher de tous les obstacles et de toutes les railleries. L'impératrice Eugénie, dont l'attention bienveillante lui aplaint les premières difficultés, lui fut d'un puissant secours, en FRANCE 7 appuyant sa demande au conseil des ministres, l'empereur se trouvant absent en ce moment. Les premières années d'études durent être terribles pour cette femme qui osait, avec une pareille tenacité, franchir le seuil de la sainte routine. En 1870, pendant la guerre, elle était interne à la Pitié. Elle fut nommée docteur trois ans après; puis établit un cabinet de consultations rue Boissy d'Anglas, où elle se créa une riche clientèle bourgeoise, se spécialisant pour les femmes et les enfants. Plus tard, elle fonda une crèche, 83 rue Nollet, laquelle a été visitée tout récemment par la femme du Président de la République: Mme Loubet. Cette crèche est maintenant devenue municipale; mais le conseil a tenu à lui laisser le nom de sa fondatrice en raison des services rendus et de l'action morale qu'elle a exercée sur les mères.8 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Entre temps, elle a fait de nombreux travaux sur l'hygiène de la première enfance, ansi que des conférences aux directrices des écoles maternelles. Le ministère la chargea d'une mission, en 1890, pour se rendre en Suisse afin d'y étudier le fonctionnement des crèches et des ailes. Ele se coiffe d'une façon toute particulière, en entoulant une natte autour de sa tête. Cette coiffure a été adoptée par pure commodité, afin de pouvoir ausculter. Ce début d'une femme, dans la carrière médicale, a fait en France, depuis cette époque, d'assez rapides progrès, étant données d'une part, la nouveauté de la chose, et, d'autre part, la dificulté qu'il y a pour vaincre les anciennes habitudes, ainsi que l'esprit passablement routinier de ce pays. Les dernières statistiques, publiées en Francde par le ministère du commerce et l'office du travail, datent de la fin de 1898. FRANCE 9 Nous y trouvons des indications précises sur le nombre de femmes exerçant la médecine en France, ainsi que le nombre d'étidiantes pour l'année scolaire. En 1898, Paris comptait 77 femmes médecins dont 2 chefs d'établissements. 2 étaient employées dans les hôpitaux ou établissements de santé. 70 environ, exerçaient chez elles. On comptait 3 chefs de maisons de santé dans la banlieue de Paris, pour le département de la Seine seulement. En cette même année 1898, il a été inscrit dans les écoles mixtes supérieures et préparatoires, de médecine et de pharmacie de province, un total de 214 étudiantes, réparties ainsi qu'il suit: Faculté mixte de médecine et de pharmacie. Paris. 43 Françaises. 3 Etrangères. Bordeaux. 2 -- -- Lyon. 1 -- -- Toulouse. 1 -- --10 LES FEMMES DOCTEURS EN M'EDECINE Ce qui donne un total de 47 Françaises et 3 Étrangères: 50 ensemble. Les diverses écoles préparatoires de médecine et de pharmacie établies en province donnent un total qui s'élève à 164, ainsi réparti. Amiens. 5 Françaises. Angers. 31 -- Caen. 5 -- Clermont-Ferrand. 1 -- Grenoble. 10 -- Limoges. 1 -- Marseille. 53 -- Nantes. 2 -- Reims. 46 -- Rennes. 23 -- Rouen. 23 -- Tours. 2 -- Alger. 2 -- Ces chiffres s'appliquent seulement aux écoles de médecine et non de pharmacie. FRANCE 11 Nous publierons plus loin l'ensemble détaillé des femmes qui se sont fait inscrire dans chacune des différentes facultés de médecine de France, avec les noms, les nationalités et les thèses de celles qui ont passé leur doctorat, depuis l'époque où chacune de ces facultés a reçu les femmes étudiantes, jusquáu seuil de l'année 1900, c'est-à-dire jusqu'`a léntrée du xxe. siècle. On verra que les derniers diplòmes ont été delivrés au mois de février 1900, il nést donc pas possible de donner des documents plus nouveaux ni plus actuels. Pour le moment après avoir cité de nom de la première femme reçue docteur en France, nous donnerons celui de la plus récente. La dernière étudiante reçue docteur, est une Française: Mme Vogt (née Augustine Meunier). Sa no mination date du 6 février 1900 (1). --- (1) Pendant l'impression de cet ouvrage, plusieurs autres femmes ont été reçues docteur. Nous donnoas plus loin leurs noms, leurs thèses et la date de leur réception.12 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Elle avait présenté une thèse sur une étude cérébrale qui lui a valu de la aprt de jury d'examen la note . Ceci est aussi flatteur pour elle que pour les autres femmes! Quoique mariée, elle est toute jeune, et c'est bien d'elle qu'on peut dire que la science n'attend pas le nombre des années, puisqu'elle n'en a que vingt-cinq à son actif. Elle est née le 27 mars 1876 à Annecy, en Savoie. Il n'y a pas que des Françaises parmi les femmes docteurs en médecine qui habitent Paris. On y rencontre des Françaises mariées à des Etrangers, ainsi qui des Etrangères mariées à des Français; de même aussi quíl y a des Etrangères mariées à des Étrangers, telle par exemple: Mlle Klumpte qui a épousé le docteur Déjerine, professeur à la Salpétrière. Parmi les étrangères habitant la France, VIENT DE PARAITRE Les Femmes docteurs en Médecine dans tous les pays. par HARYETT FONTANGES Tout le monde voudra lire ce volume d'une saisissante actualité et d'un puissant intérèt, qui, paraissant au moment ou le Sénat vient de voter l'admission des femmes au barreau, présente au public, sons un jour anecdotique, vrai et absolument nouveau, des milliers de femmes exerçant avec distinction, depuis près de trente années, une carrières libérales les plus justement recherchées et honorées! C'est un exposé qui résout le problème de l'indépendance de la femme par le travait et lui donne une valeur toute personnelle et absolument inappréciable, au moment où tant de savants de lettres et de familles se posent encore la question. L'utilité incontestable de cet ouvrage bonnête, sincère et sympathique à tous, lui permet d'être lu avec fruit. Il peut être mis entre les mains des jeunes filles.FRANCE 13 c sont les Anglaises qui sont les moins nombreuses; l'une d'elles, Mme Marshall, habite sur la Côte d'azur; láutre, Mme Laren (Agnès), partage son année en deux parties, la première de juin à octobre, est pour le séjour d'Edimbourg, à Bruntsfield Lodge, le reste du temps, elle habite à Auteuil, rue Nitot, No, 10. Parmi les 77 femmes exerçant la profession médicale en France, on doit citer les noms de mesdames et mesdemoiselles: Bonsignorio, Benoit, Franciane Bouet, J. Bertillon, Henry Boühet, Mlle Bouillet, Mme veuve Madeleine Brès, Mmes Conta, Broadurst, Paul Boyer, Mlles Clarisse Danel, Juliette Desmolières, Fluska, Cécile Dylion, Berthe Dylion, Mme Déjerine, Blanche Edwards Pilliet, Mmes et Mlles Stéphanie Feukind, Finkelstein, Fouré-Aschpiz, Hélina Gaboriau, Gaches Sarrante, Olga de Griniewich, Guénot, herzinstein, Hoëltzer, Josephe Jotecko, Kachperow, Koffmann, Kouindjy, Hélène14 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Krykous, Camille Landais, Leder, Mlles Leclerc, Lichtermann, Liehrmann Colson, Louisa Litaner, Manesky, Magnus, Mestries, Myzinska, Nageotte, Peltirer, Perrée, Petit, Marie Pierre Roger, Pilet, Pokitonoff, Przedniewicz, Pierrot Lappe, Rosenthal, Reichsteiner, Sophie Scheinziss, doctoresse Schultz, Alice Sollier, Sosnowska, doctoresses de Schavonsha, Sulika, Chellier, Tzetline, Vérillac, Moreaux, Tourangin, etc. Cette dernière, avant son mariage avec le docteur Tourangin, était bien connue dans le monde médical sous son nom de jeune fille: Mlle Chopin. On se souvient de la thèse brillante qu'elle soutint sur l'acìde salicylique, et sur son emploi pour le traitement des diverses maladies qu'elle avait observées en l'espace de six mois, sous la direction du professeur: Armand Gauthier. Elle a été couronnée par la faculté de médecine. Après avoir suppléé pendant un certain FRANCE 15 temps, le Dr Dujardin-Baumetz, comme médecin à l'école normale d'institutrices de la Seine et au Lycée Fénelon, elle le remplace aujourd'hui dans ce lycée pour les soins et les conseils à donner aux maitresses et aux élèves. Les titulaires des autres Lycées de filles de Paris, sont : Mme Fouré, médecin au Lycée Victor Hugo, rue de Sévigné. Mme Bertillon, médecin du Lycée Racine, rue du Rocher. Mlle Benoit, médecin du Lycéw Molière, rue du Ranelagh à Passy. Mme Blanche Edwards Pilliet qui est médecin au Lycée Lamartine, rue du faubourg Poissonnière, est aussi professeur à l'école des infirmiers et infirmières de Bicêtre, depuis l'année 1891 : en outre, lorsque son mari, le Dr Pilliet, mourut, laissant vacante sa chaire de physiologie, à Lariboisière, le docteur Bourneville, l'éminent directeur de ces écoles, ne craignit pas de lui confier cette chaire en16 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE remplacement de son mari, quélle avait suppléé pendant les deux années de maladie qui précédèrent sa mort. Elle fait aussi un cours de pansements à la Salpétrière, auquel assistent plusieurs centaines d'auditeurs des deux sexes. C'est la seule femme à laquelle l'Assistance publique ait confié un poste d'enseignement médical. Elle souleva en 1881, la question des femmes admises à l'externat, qui fut l'objet de grandes polémiques dans le monde médical et politique de l'époque. Le dernier de ces deux partis eut gain de cause, puisque l'année suivante, en 1882, Mlles Blanche Edwards et Plumkte, furent admises, en bon rang, dans différents hôpitaux. Sans se décourager, mais avec une ardeur toujours plus grande, Mlle Blanche Edwards, entreprit une nouvelle campagne pour faire admettre les femmes à l'internat des hôpitaux. FRANCE 17 Toujours accompagnée de sa mère, afin de ne laisser prise à aucune interprétation malveillante, étant donné sa grande jeunesse, elle fit, personnellement, plus de 1,500 visites, afin d'exposer elle-même la cause qu'elle soutenait; cela dura deux années. Cette seconde victoire fut enfin gagnée, grâce au concours décisif que lui donna Paul Bert, avant son départ pour le Tonkin. En juillet 1885, Mlle Plumkte, entra comme interne provisoire à Lourcine, et Mlle Edwards aux Enfants Assistés et à la Maternité. Il y eut un autre concours l'année suivante, après lequel Mlle Plumkte, fut nommée titulaire, mais Mlle Edwards dut se résoudre à se voir sacrifiée. C'est encore Mlle Edwards, qui se présenta la première en 1889, au concours pour l'admission à Saint-Lazare. Elle fut nommée recevable, troisième.18 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE parmi tous les autres concurrents; mais, comme il n'y avait qu'une seule place à prendre elle ne put y entrer. C'est une autre porte, qui de ce fait, fût ouverte par elle! C'est une femme de la carrière, puisque fille du docteur Edwards, elle a épousé le docteur Pilliet, aujourd'hui décédé. Elle espère que ses filles et son fils marcheront sur les traces familiales, et que plus tard, à leur tour, ils voudront s'occuper et s'intéresser à la médecine. Si Molière eût vécu de nos jours, il eut pu voir que les femmes savantes de notre époque, ne ressemblent pas à celles de son temps, et que chez elles l'ingéniosité de la science se joint à l'amour maternel pour l'éducation de leurs enfants. C'est une antichambre peu banale que celle qui procède le cabinet de consultation de Mme Edwards-Pilliet. En y arrivant, on est tout d'abord surpris de voir accroché au plafind et pendre le long du FRANCE 19 mur, un appareil de gymnastique d'engant. Lorsqu'après le premier mouvement d'étonnement, succède la réflexion, on trouve au contraire, charmante et pratique, cette idée l'utiliser une pièce sans emploi, afin de permettre aux enfants de s'exercer au travail des muscles, qui développe la force et assure la santé en leur donnant comme jeux, un exercice utile, pendant les journées froides ou pluvieuses, qui les contraignent à rester enfermés à la maison, s'étiolant, assis devant leurs jouets; où, lorsque trop bruyants, ils troublent par leurs cris et tout leur tapage, la tranquilité nécessaire aux travaux des parents. Le docteur Napias, directeur de l'Assistance publique, a nommé récemment une femme médecin des bureaux de bienfaisance : c'est Mme Peltier, première titulaire en ce genre. Mme Robineau fut nommée prosecteur à l'école de médecine de Rouen et obtint20 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE cette fonction au concours, parmi tous les autres concurrents masculins. C'est également la première fois qu'une femme a obtenu un emploi officiel aussi important. Elle a été admise comme interne à l'hôpital de Rouen. Une autre femme a été admise au même titre à l'hôpital, à Bordeaux en 1899. Mme Milbouchewitch-Nageotte et Mlles Leclerc, Bonnier, Parisel, sont également internes provisoires des hôpitaux. Ce sint les premières admises en France. Mlle Juliette Desmolières est docteur en médecine de la Crèche du 18e arrondissement. Mme Pérat est directrice de clinique à Paris, ainsi que Mme Tourangin. Le ministre de l'Instruction publique et des Beaux-Arts a nommé Mlle Bonsignorio aux fonctions de médecin oculiste des écoles normales supérieures de Sèvres et de Fontenay-aux-Roses. FRANCE 21 Cette dernière, qui a étudié l'ophtalmologie sous la direction du docteur Panas, à l'Hôtel-Dieu, et s'en est fait une spécialité, avait demandé la permission d'instituer un cours libre de cette science, à l'académie de médecine. Cela lui a été refusé, sous diverses raisons, par le doyen, M. le docteur Brouardel, qui a allégué, entre autres choses, qu'on craignait de tenter une expérience avec une femme qui n'avait pas donné depuis assez longtemps de preuves suffisantes de son savoir faire. Mlle Bonsignorio en a appelé de cette décision devant le Conseil d'Etat. La question a été résolue par la négative. D'un autre côté, les conseillers municipaux de Paris apprécient beaucoup les services que les femmes rendent dans les emplois qui leur sont confiés, aussi, l'un d'eux, M. André Lefèvre, dans un très intéressant rapport sur les ambulances urbaines de la Ville de Paris, fir-il récemment certains observations à cet égard.22 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE . Un autre Conseiller municipal, M. Sauton, propose de suprimer les internes. On sait que le legs de fondation des Ambulances Urbaines impose des élèves en médecine pour accompagner les voitures, c'est pourquoi il voudrait que l'Administration prît des élèves femmes pour cet emploi qu'elles seraient aptes à occuper, puisqu'elles sont déjà admises comme internes dans le service de l'Assistance publique. Un autre bienfaiteur, M. Charles Jules Sautter a légué la nue propriété de sa fortune, à la Faculté de médecine de Paris, afin d'en consacrer le revenu, après son décès, à la fondation d'un prix annuel d'un ovrage sur les maladies des enfants. Ces différents détails tendraient à prouver que les services rendus par les femmes24 LES FEMMES DOCTEURS EN M'EDECINE médecins, sont appréciés justement comme ils le méritent. On peut constater que la science ne tue pas l'amour chez la femme, ainsi que certains esprits chagrins auraient voulu le faire croire, pas plus que les hommes d'intelligence cultivéé ne redoutent de s'unir à des savantes. On a pu voir aussi que la plupart d'entre elles conservent, une fois mariées, leur nom de jeune fille accolé au nom du mari. D'autres, comme Mmmes Bertillon, Dejerine, Gaboriau, Paul Boyer, Tourangin, Pillet, Peltier, etc., portent seulement le nom de leur mari; celles qui ont épousé des docteurs, exercent la médecine concurremment avec leurs époux, dans le même local. à des heures différentes. Mmme Perrée a épousé l'excellent artiste du Palais-Royal, Raymond. Mme Pillet qui a soutenu une thèse sur , est la femme du statuaire bien connu. Mme Hélina Gaboriau, femme du docteur de ce nom cumule, à elle seule, les deux diplô,es de docteur en médecine et de pharmacienne. On ne compte que quatre veuves parmielles: Mme Edwards Pilliet, Mme Gaches-Sarraute, Mme de Hérodinof et Mme Madeleine Brès. On ne connaît encore parmi elles, aucun cas de divorce. Il y a des femmes boursières pour les diffèrentes universités, telle par exemple, Mlle Henriette Mazot, de Brives, qui a obtenu une bourse pour les écoles de médecine et de pharmacie de Paris, pendant l'année 1898. Jusqu'á présent, les femmes médecins ont dù voler de leurs propes ailes et trouver leurs seules ressources en ellesmêmes. Elles n'ont pas, comme leurs confrères masculins, l'avantage d; épouser une dot pour s'établir, ou encore d'être épaulées 226 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE par les maîtres et professeurs qui ont toujours eu l'excellente habitude de passer leurs clientèles à leurs élèves préférés. Celles qui se sont mariées ont contracté des mariages d'inclination avec des hommes qui travaillent; d'autres se sont unies à des camarades d'études. La réclame n'a jamais occupé la moindre place dans leur vie modeste et toute remplie de labeur. Elles ont aussi, parfois, des excès de conscience qui peuvent paraître invraisemblables. C'est ainsi qu'une personne ayant envoyé sa domestique chez l'une d'elles, pour la mander en sonsultation, la vit revenir peu après, tout effarée, disant qu'elle avait vu le docteur en question, qui l'avait prévenue, avant toute chose, que le médecin auquel elle s'adressait n'était pas un homme, mais une femme, et de bien vouloir retourner chez elle pour s'informer, puis, téléphoner, dans le cas ou ce serait bien d'elle qu'on attendait une FRANCE 27 visite. Ce quiproquo s'explique, en disant qu'on avait chargé la domestique d'aller chercher le docteur X..., sans désignation de Monsieur ou de Madame. Toujours les surprises di feminisme! Jusqu'à ces dernières années, il fallait vraiment les connaître ou se donner la peine de chercher leurs adresses dans la annuaires pour les trouver, car à part quelques rares exceptions, exceptions qui auraient dù bien plutôt étre la règle, elles n'avaient pour la plupart aucune indication, ou plaque au bas de leurs maisons, ni même sur la porte de leurs cabinets de consultations. On se demande parfois, comment elles pouvaient, de la sorte, avoir une clientèle. Quelques-unes prêtent gracieusement leur concours à la Société de consultantions gratuites pour les femmes et les enfants (1), --- (1) Rue du Cardinal-Lemoine.28 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE fondée par le docteur Georges Martin, ancien sénateur, telles: Mmes Léder et Olga de Grieniewich. Cette dernière, qui est slave, ne dédaigne pas de se rendre chaque année, au bal si animé, de l'Association des étudiants Russes. Gaie, jeune, animable et souriante, on la voit se livrer avec entrain au plaisir de la danse. Elle est une démonstration vivante, qui prouve que la science chez les femmes ne pousse pas à la mélancolie. Mme Gasches-Sarraute qui, par un nouveau mariage est devenue Mme Gasches-Barthélémy, est l'inventeur d'un corset normal. Elle a publié une brochure, illustrée de dessins anatomiques, démontrant les ravages que certains corsets occasionnent dans l'organisme de la femme, par la compression et le déplacement des organes. Nombre de danseuses ont adopté ce corset. Elle est médecin de l'Opéra, ainsi que de l'Orphelinat des Arts. Mme Caroline FRANCE 29 Bertillon et Mme Boyer sont médecins de l'Administration des Postes et Télégra- phes. Mme Conta ne dédaigne pas la clentèle masculine. Nombreux, sont ceux qui lui lui ont demandé ses soins, et la femme de l'un d'eux, peintre de beaucoup de talent, lui a peint son portrait en pied, en hommage d'amitié et de reconnaissance. Ce portrait est placé dans le salon de consultations de Mme le Docteur. Elle soigne avec succès les affections neurasthénniques et s'en délasse parfois, en écrivant sur des questions de haute philosophie; sa dernière brochure traitait du Libre arbitre, exposé en des termes aussi nets que rigoureusement précis. Sans en faire cependant une spécialité, cette dernière, ainsi que quelques autres, traitent par l'électricité. Mme Camille Landais, a fondé en dehors de son cabinet de consultations, une maison de santé près la gare de Montpar-30 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDICINE nasse, oú on soigne les femmes et les enfants, avec salle d'opérations, chambres de malades et pouponnerie, jardin, etc. Mme Alice Sollier a établi un sanatorium à Boulogne-sur-Seine; elle le dirige, assistée de sonmari, également docteur. THÈSES ayant obtenu des prix DÉCERNÉS PAR LA FACULTÉ DE MÉDECINE DE PARIS La Faculté, après avoir examiné les thèses soutenues devant elle dans le cours de l'année scolaire, disigne à M. le Ministre, celles, qui paraissent dignes d'une récompense, médaille d'argent, médaille de bronze, mention honorable. Sont seules admises au concours, les thèses ayant obtenu les notes extrêmement satisfait et très satisfait. Voici d'autre part, les noms des femmes dont les études ou les thèses ont été récompensées. S'il y a des années où elles n'ont rien obtenu, par contre, les années 1890 et 1898, ont été les plus favorisées, puisqu'il y a eu trois lauréates à la fois, dans chacune de ces années scolaires.36 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE 1870-1871 Méd. de Bronze Mlle Mary Putmann, pour sa thèse: De la graisse neutre et des acides gras. ---- 1871-1872 Ment. Honorable Mme Mary Marshall, pour sa thèse: Du rétrécissement mitral, sa fréquence plus grande chez la femme que chez l'homme. ---- 1887-1888 Ment. Honorable Mlle Bradley, pour sa thèse: Iodisme. ---- 1888-1889 Ment. Honorable Mme Sollier, pour sa thèse: De l'Etat de la dentition chez les enfants idiots et arriérés. ---- 1889-1890 Mèdaille d'Argent Mme Déjerine-Klumpte, pour sa thèse: Contribution à l'étude des polynévrites en général et des paralysies et atrophies saturnines en particulier. ---- 1889-1890 Mèd. de Bronze mlle Chopin, pour sa thèse: Elimination de l'acide salicylique, suivant les diverses études reins. THÈSES AYANT OBTENU DES PRIX 37 1889-1890 Ment. Honorable Mlle Edwards, pour sa thèse: De l'hémiplégie dans quelques affections nerveuses. ---- 1890-1891 ment. Honorable Mlle Dylion, pour sa thèse: De l'insertion vivieuse du placenta. ---- 1890-1891 Ment. Honorable Mlle Meïlack, pour sa thèse: Les sucres comme diurétiques. ---- 1891-1892 Ment. Honorable Mlle Bernstein-Kohan, pour sa thèse: Contribution à l'étude du diabète traumatique. ---- 1892-1893 Ment. Honorable Mlle Landais. Des inhalations d'oxygène dans l'hygiène et la thérapeutique des nouveaux nés. ---- 1894-1895 Méd. de Bronze Mme Dluska. Contribution à l'étude de l'allaitement maternel. ---- 1894-1895 Ment. Honorable Mlle Kalopothakès, pour sa thèse: Troubles et lésions gastriques dans la dyspepsie gastro-intestinale des nourrissons.38 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE 1895-1898 Prix Jeunesse de 200 francs Mme Pokitonoff pour sa sa thèse: Hygiéne de la ère et de l'enfant ey Hygiéne de la peau dans la première entrance. ---- 1895-1896 Ment. Honorable Mme Magnus. Etude clinique des tumeurs adénoïdes; leur traitment chirurgical; résullats post-opératoíres. ---- 1896-1897 Ment. Honorable Mlle Joteyko (Joséphine), pour sa th`se: La fatigue et la respiration élementaire du muscle. ---- 1897-1898 Méd. de Bronze Mlle Chauliaguet, pour sa thèse: Etudes médicales sur les genres . ---- 1897-1898 Ment. Honorable Mlle Bonsignorio (Rose-Andréa-Camille), pour sa thèse: Etude sur le traitment conservateur des blessures graves de l'oeil. ---- 1897-1898 Ment. Honorable Mlle Pompilian (Marie), pour sa thèse: La contraction musculaire et les transformations de l'énergie. THÈSES AYANT OBTENU DES PRIX 39 1899-1900 Méd. de Bronze Mlle Lascoronsky (Catherine) pour sa thèse: Contribution à l'étude de l'ecthyma térèbrant infantile. ---- Si nous passons à la province, nous constatons que les femmes docteurs sont relativement peu nombreuses, eu égard à Paris. Mlle Bouêt qui s'est installée à Vichy, avait remarqué, qu'une fois la saison des eaux terminée, les nombreux médecins consultants de cette ville désetaient en masse. s'en retournant chacun dans sa localité respective et que les habitants n'avaient plus de service médical assuré, une fois que les hommes de l'art étaient partis. Seule, elle resta sur la brèche et sut se faire une clientèle sèrieuse qui l'estime justement. Les communautés et les maisons religieuses l'apprécient et la recherchent. Elle fait ses visites dans une voiture à40 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE elle, et habite villa Continentale, rue Alquier 13. Marseille la troisième ville de France possède Mlle Tkatcheff, 5, rue Cuno, ainsi que Mme Chellier. A Lyon, se trove Mlle Gorwitz, avenue de Saxe, 230. A Bordeaux, Mlle Mesnard, 24, rue du Temple ainsi que Mlle Billy; Mlle Roussel exerce à Rouen, rue Jeanne d'Arc, 22; Mme Marshall, née Anderson, se trouve à Cannes, villa de Provence et Mme de Hérodinoff à Nice. Quatre autres villes, d'importance secondaire, ont aussi des femmes médecins, ainsi réparties: A Lille, Mme de Puiffe de Magondeau, 99, rue de la Liberté. A Reims, Mme Gelma-Hern, 12, rue Jeanne-d'Arc. A Grenoble, Mlle Bruyant, cour Barriat. A Angers, Mme Relers, diplomée depuis 1897, THÈSES AYANT OBTENU DES PRIX 41 On a vu qu'il y a deux soeurs, les demoiselles Dylion, qui exercent la médecine à Paris. L'une d'elles, se rend à Royat chaque année, pendant la saison thermale, l'autre a fondé une clinique rue de Rambuteau. Il nous reste à parler des utiles missions qui ont été confiées par M. Cambon, gouverneur général de l'Algérie, à Mme Chellier, pendant les années 1895 et 1896, et qu'elle sut remplir, dit le docteur Georges Martin, d'unefaçon qui est tout à l'honneur de son sexe, < Ces missions avaient pour but de visiter les indigènes des montagnes de l'Aurès, tant pour y propager notre pays en la personne d'une de ses représentantes autorisées. Le Progrès mèdical du 20 août a signalé la mort de Mme Ribart, survenue à Hanoï au Tonkin, où elle était allée, faisant partie de la mission Paul Bert. Elle avait passé son doctorat dis ans au paravant, en 1876; puis, fut nommée inspectrice des44 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE enfants assistés dans le département de la Seine et de la Nièvre. Elle avait aussi été médecin du serail du Khédive d'Egypte, Ismaïl Pacha, jusqu`à la chute de celui-ci. Sa spécialité médicale était le traitment des maladies d'yeux. Une autre femme docteur, s'est depuis, installée au Tonkin. C'est Mlle Gironce, à qui la municipalité d'Honaï a donné, en 1896, une subvention de 300 piastres. On peut se rendre compte, par cet exposé rapide, de ce que peut être l'influence des femmes médecins dans les pays musulmans, où les hommes ne peuvent pénétrer auprès des femmes pour leur apporter les secours de la science. Les Anglais, qui le savent, emploient toujours ces moyens, soit par les femmes missionnaires ou autres voyageuses, pour s'introduire dans l'intimité des peuples indigènes et obtenir leur confiance. C'est THÈSES AYANT OBTENU DES PRIX 45 une des faces encore peu connues de la prépondérance anglaise sur le globe. Les communautés religieuses ont pu quelquefois employer ces moyens. Le dévouement de leurs membres ne s'est jamais trouvé en défaut. Il y a des hôpitaux tenus par elles partout où s'exerce l'influence française; il y en a d'autres qui soignent les lépreux à la Guadeloupe. On a vu dernièrement, lors du voyage en Palestine de l'empereur Guillaume II, que l'une des Françaises qui contribue encore le plus pour sa part, à maintenir ce qui reste de notre influence à Jérusalem, est celle que la reconnaissance populaire se plait à nommer Soeur Camomille. Elle est la supérieure d'un couvent établi làbas. Malgré tout le bien qu'elles peuvent faire, les Soeurs, par leur peu de connaissances scientifiques, ne sont plus à la hauteur des besoins imposés par l'état de choses 346 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE actuel, et les récentes conquêtes coloniales. Il est facile de concevoir quels services considérables la femme médecin française, pourrait rendre à ce nouveau point de vue; quels seraient la grandeur et les bienfaits de ce rôle profondément humanitaire et hautement pacificateur. VILLES DANS LESQUELLES SONT SITUÉES LES DIFFÉRENTES FACULTÉS DE MEDECINE DE FRANCE Les fifférentes facultés où les femmes étudient la médecine en France, sont établies dans les villes suivantes; Paris, Nancy, Lyon, Bordeaux, Montpellier. Lille, Toulouse. Alger possède également une école de médecine, mais cette école ne reçoit pas de docteurs. Une autre femme docteur en médecine, Mme Fumot, y a été attachée comme aide d'anatomie. Comme on s'en doute, ç'est la Faculté de Médecine de Paris qui a vu passer le plus grand nombre d'étudiantes, mais ainsi que pour les autres écoles situées48 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE en province, les étrangères y ont toujours été en majorité. Les Russes surtout. Néanmoins, leur nombre a sensiblement diminué, depuis la permission qui leur a été donnée en 1898, de pouvoir étudier à St-Pétersbourg. ÉCOLE DE MÉDECINE DE L'UNIVERSITÉ DE PARIS Dans le rapport qu'il a présenté cette année à la Sorbone, monsieur Petit de Julleville a déclaré que les femmes qui se sont fait inscrire en 1899 à l'Ecole de Médecine de l'Université de Paris sont au nombre de 129, réparties ainsi: 29 Française, 91 Russes, 5 Roumaines, 2 Allemandes, 1 Anglaise, et 1 Suissesse. Voice, d'autre part, un tableau provenant de la Faculté de Médecine de Paris, dans lequel on trouvera des indications plus détaillées sur les étudiantes qui ont passé par cette Faculté; ainsi que sur celles qui y ont obtenu leur diplôme de Doctorat. Ce tableau est incomplet; les neuf premières années manquent, de: 1870 à 1879.50 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Nous avons pu remédier à la chose, en consultant les thèses. Par les indications que nous donnerons plus loin sur ce chapitre spécial, il sera facile de se faire une idée aussi complète qu'exacte de cette question, dans son ensemble. Nous espérons avoir pu la résoudre, aussi scrupuleusement qu'il nous a été possible de le faire.Photographie. Mme le docteur Blanche Edwards-Pilliet faisant un cours aux infirmières de la Salpétrière, dans la salle dite: "Clinique Charcot", où eurent lieu toutes les expériences du maître. Le tableau du fond, de Robert Fleury, représente la scène historique: quand le Dr Pinel fait enlever les chaînes qui maintenaient les malades.Statistique des étudiants ANNÉES NATIONALITÉS NOMBRE TOTAL REÇUES DOCTEURS AYANT ABANDONÉE DÉCÉDÉES ONT CHANGÉ EN COURS D'INSCRITES LES ÉTUDES DE FACULTÉ D'ÉTUDES 1880-1881 Indienne... 1 1 1881-1882 Russes.... 3 2 1 Roumaine... 1 1 1882-1883 Russes.... 7 4 2 1 Française... 1 1 Américaine.. 1 1 Anglaises... 2 2 1883-1884 Russes.... 19 13 6 Françaises.. 2 1 1 Roumaine... 1 1 1884-1885 Russes.... 23 18 4 1 Françaises.. 2 2 1885-1886 Russes.... 20 11 6 2 1 Française.. 2 1 1 Autrichienne. 1 1 1886-1887 Russes.... 10 4 3 1 2 Grecque.... 1 1 Française... 1 1 1887-1888 Russes.... 5 2 2 1 Françaises.. 2 1 1888-1889 Russes.... 9 5 2 1 1 Françaises.. 4 2 2 Américaine.. 1 1 1889-1890 Russes.... 19 10 7 1 1 Roumaines.. 2 1 1 Turque.... 1 1 Anglaise... 1 1 142 81 44 2 6 8 Faculté de Médecine De L'université De Nancy La faculté de médicine de Nancy avait précédemmen son siêge à Stratsbourg. C'est en 1872, qu'elle fut tranférée à Nancy. La composition des élèves femmes de cette faculté semble assez curieuse, elle est puet-etre unique en son genre, puisque les Russes et les Orientales, seules, y ont étudié et pris leurs inscriptions jusqu'à présent. Voici d'ailleurs les renseignements très précis qu'a bein voulu nous communiquer M. des Cilleuls, le très aimable et obligeant secréaire de la Faculté de Médicine et l'Université de Nancy. Nous voyons d'une part qu'il n'y a jamias eu de Françaises étudiant la médicine de Nancy: 54 LES FEMMES DOCTEURS EN M'EDECINE Puis, qu'antérieurement à 1894-1895, il n'y a pas eu de femmes étudiant dans cette faculté. Voici la décomposition originale des étudiantes qui ont prid leurs inscriptions à cette école. 1894-1895, 10 étudiantes 2 Russes. __ __ 6 Bulgares. Nées on Macédoine, subvention- nées par le gouvernement Bul- gare. 1895-1896, 9 étudiantes. 4 Russes. __ __ 6 Bulgares. __ __ 2 Turques. 1896-1897, 15 étudiantes. 6 Russes. __ __ 7 Bulgares. Au premier trimestre, 2 Turques. Au 2e, 3e et 4e trimestre, 16 étu- diantes. 7 Russes. __ __ 7 Bulgares. __ __ 2 Turques. 1897-1898, 16 étudiantes. 7 Russes. Au premier trimestre. 7 Bulgares. Au quartrième trimestre. 2 Turques. Au deuxième trimestre, 15 étu- diantes. 6 Russes. Au troisième trimestre. 7 Bulgares. __ __ 2 Turques. 1898-1899, 13 étudiantes. 4 Russes. UNIVERSITÉ DE NANCY 55 Au premier trimestre. 8 Bulgares. __ __ 1 Turque. Au 2e et 3e trimestre, 11 étudiantes. 3 Russes. __ __ 7 Bulgares. __ __ 1 Turque. Au 4e trimestre, 9 étudiantes. 2 Russes. __ __ 6 Bulgares. __ __ 1 Turque. 1899-1900, 11 étudiantes. 1 Russe. Au premier trimestre, 9 Bulgares. __ __ 1 Turque. Au 2e trimestre, 10 étudiants. 1 Russe. __ __ 8 Bulgares. __ __ 1 Turque. Ces chiffres, qui ressemblent plutòt à un petit jeu, sont expressément officiels; ils indiquent les étudiantes ayant fait acte de scolarité. Voici d'autre part, les noms de celles qui ont passé leur doctorat. Mlle Daïveuva (Bulgare) reçue le 34 mai 1899. Thèse: . Mlle Stanisgewski (Russe) reçue le 39 juin 1899.56 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Thèse: Mlle Azmanova (Bulgare) reçue le 25 novembre 1 899. Thèse: (étude critique et expérimentale). Mlle Assénova (Bulgare) reçu le 18 décembre 1899. Thèse: . Pour compléter, nous ajouterons que 3 étudiantes (1 Russe et 2 Bulgares) se sont marigées pendant leur stage scolaire. Une Bulgare a épousé un Russe étudiant en médecine à Paris. Une Bulgare a épousé un licencié en droit Bulgare. Deux autres Bulgares sont fiancées à des Bulgares étudiants en médecine à Nancy. Cela prouve, une fois de plus, que les UNIVERSITË DE NANCY 57 études sérieuses n'empêchent pas les sentiments du coeur! . ---- (1) Note de M. des Cilleuls.Faculté de Médecine de Lyon La seconde ville de France n'a pas vu accorder de nombreux diplòmes à ses étudiantes en médecine, car, de toutes les femmes qui ont étudié à la Faculté de Lyon, une seule jusqu'à présent a été jugée digne du titre de docteur; c'est une Bulgare, Mlle Ouzounova, reçu le 25 juillet 1898 avec une thèse portant comme titre: . Cinq Françaises seulement ont été ou sont encore en cours de scolarité. Quant aux étrangères, presque toutes Russes, 20 environ sont actuellement inscrites, un nombre à peu près égal n'y ont passé qu'une année ou deux et ont obtenu leur transfert dans d'autres établissements, le plus souvent à la faculté de Paris. Université de Toulouse Faculté de Médecine et de Pharmacie Cette école de médecine est une de celles qui a reçu jusqu'à présent, le moins grand nombre d'inscriptions pour les femmes désirant suivre des cours médicaux. Cela donne à penser que cette ville, renommée pour ses artistes, ne semble pas avoir de grands attraits pour les savantes. A Toulouse, la faculté ouverte depuis le 1er avril 1891, n'a eu que deux étudiantes en médecine, savoir: Une Française. Mlle Gironce, qui a été reçue officier de santé le 18 juillet 1893 et Mlle Kovatcheff (Bulgare), étudiante, au cours normal de 3e année. Aucun diplôme de docteur n'a encore été conféré par cette faculté.Université de Montpellier Faculté de Médecine L'école de médecine de la Faculté de Montpellier été ouverte aux femmes, dès l'année 1879. Les étrangères dominent, parmi les inscriptions l'étudiantes, à cette Faculté. Voici quelques noms, pris parmi celles qui y ont reçu leurs diplômes, avec les thèses de soutenance, pour passer le doctorat. ---- 1881 Mlle Borix (Camille). ---- 1887-1888 Mlle Tkatcheff (Alexandrine) Thèse: Etude sur la situation hygiénique des ouvries en Russie. UNIVERSITÉ DE MONTPELLIER 61 1893 Mlle Chichkoff (marine) ---- 1893-1894 Mlle Lautaud (Louise) Thès: Contribution à l'étude de la dystocie cervicale. ---- 1896 Mlle Gavrissé- witch (Vera) Thèse: Etude clinique sur la paralysie générale, avant l'aliénation mentale confirmée. Mme Sélitrémy Née Reichstei- ner Thèse: De l'atrophie musculaire d'origine articulaire. ---- 1896-1897 Mlle Riabova Thèse: Emploi de la sauge dans le traitement des sueurs profuses. ---- 1897-1898 Mlle Dimitrova (Nedella) Thèse: Des anomalies du début de la pneumonie grippale causes.... Emploi du sérum de Marmorek dans certains cas.62 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mlle Ogus (Sophie) Thèse: Actions des rayons X sur la tuberculose expérimentale. Mlle Steinber (Olga) Thèse: Contribution à l'étude de la théobrimine. ---- 1898-1899 Mlle Veneta (Georgiéva) Thèse: Des troubles mens truels dans la fièvre typhoïde. Mlle Leoventon (Victoria) Thèse: VContribution à l'étudede l 'alcoolisme. Mlle Oussof (Marie) Thèse: Des bains de boune minérale à la station de Saki (Crimée). Mme Rivoire (Maria) née Vignon Thèse: La fièvre typhoïde chez les enfants. Mlle Zegelmann (Glafira) Thèse: Traitement de la maladie de Bardow. Université de Lille Faculté de Médecine La fondation de la Faculté de Médecine de Lille remonde à l'année 1876. Peu de femmes y ont, jusquà présent, fait leurs études médicales, et encore, ce n'est que treize années après sa fondation que fut reçue la première diplômée. Il y a eu en tout six femmes qui ont suivi les cours à Lille, 4 Russes et 2 Françaises; l'une de ces dernières a été reçue docteur et l'autre, officier de santé. La première, Mlle Celse, reçue en mai 1899. Thèse: Le scorbut infontile (contribution à l'étude du scorbut infantile, maladie de Barlow.) Mlle Senepart, officier de santé, fut reçue en juillet 1895. Sur les quatre étudiantes russes ins-64 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE crites, deux n'ont fait que passer, les deux autres ont reçu le doctorat: Mme Troudnisky en janvier 1893. Thèse: et Mlle Bernson, le 20 mai 1899. Thèse: (Etude d'hygiène sociale). Deux autres étudiantes n'ont fait que passer quelques mois à la Faculté de Mécine de Lille; ce sont: Mlle Schmidt (Russe), 1er semestre1898-1899; Mlle Cheyks (Russe). De janvier 1895 à juillet 1896. A passé depuis à la Faculté de Lyon. Université de Bordeaus Faculté Mixte de Médecine et de Pharmacie Il a été délivré 4 diplômes de doctorat par la faculté de Bordeaux, depuis l'année 1884 jusqu'à lánnée 1898. Sur ces quatre femmes, trois d'entre elles avaient auparavant reçu le titre d'officiers de santé; elles ont ensuite postulé pour le doctorat; la première, Mlle Belly (Marie-Thérèse-Béatrice). Thèse: contributon à l'étude de la laparatomie exploratrice, fut reçue en 1897; la seconde, Mme Lamige (née Antoinette-Thérèse-Leonie Pédespan), reçue en 1898. Thèse: Contribution à l'étude de la rupture intra péritonéale des kystes de l'ovaire; puis Mlle Dega (Georgette-Françoise), reçue en 1899. Thèse: Essai 466 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE sur la cure prèventive de l'hystèrie féminine par l''ducation. Une autre encore a été nommée le 1er décembre 1899, c'est Mlle Jeanne-Marie-Madeleine Chartrou. Thèse: Contribution à ;'étude de las psycho-post-éclamptique. Les deux officiers de santé ont été nommées: l'une en 1890, l'autre en 1898. Ensemble, un total de 6 femmes, toutes Fran;caises, dont une mariée et cinq célibataires, au moment de la réception. Actuellement, on compte 6 Françaises et 2 Russes inscrites pour l'officiat. L'une des Françaises a été nommée interne des hôpitaux au concours, en 1899. C'est la première fois qu'une femme étudiante est interne à Bordeaux; ce fait a déjà été signalé plus haut. Académie d'Alger École D'Enseignement Supérieur Monsieu le directeur de l'Acadèmie de Médecine d'Alger a bien voulu nous faire savoir que le nombre des étudiantes femmes s'élève à 4, depuis la fondation de 'l'Ecole. Ces étudiantes sont, ou ont été: Mme Chellier, (aujourd'hui Mme Castelli); reçue officier de santé à Alger, le 25 avril 1887. Reçue docteur en médecine en France. Mlle Peytral, reçue officier de santé à Alger le 25 october 1893. mme Monnet, a pris ses inscriptions d'officiat de santé à Alger et a été reçue au grade d'officier de santé à Reims. Mmes Chelliers, Ducrocq et Peytral, 68 LES FEMMES DOCTEUR EN MÉDECINE exercent leur art depuis leur réception au grade d'officiers de santé; puis se sont fait inscrire ailleurs, afin de passer leurs examens pour le doctorat. Le costume officiel Pour passer le doctorat Un usage très ancien impose le port de la robe, spéciale, aux étudiants des deux sexes qui se présentenr devant leurs juges pour passer leur doctorat. C'est une scène tout à la fois simple et familiale, grande et solennelle. Simple, parce que la candidate docteur est seule, assise devant une longue table, ou, tour à tour, selon l'examinateur qui la questionne, elle changera de place, afin de se placer vis a vis de celui-ci, et lui répondre sur les questions posées. Cela se fait rapidement et simplement. Les juges sont assis en face d'elle à cette même table; ils sont assez espacés l'un de l'autre; le président au milieu, les autres sur les côtes.70 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Ils sont revêtus de l'imposant costume auquel leur titre et leur fonction leur donne droit. C'est une ample robe noire dont les revers et les doublures sont de satin cramoisi avec la patte d'hermine sur l'épaule. La coiffure est assez volumineuse, elle est de même composition et de même couleur que le costume. Une balustrade en bois tourné sépare la pièce en deux: d'un côté, la longue table avec les juges assis, faisant face à l'assistance, à laquelle, la candidate docteur assise devant eux, tourne le dos. L'autre moitié de la salle est occupée par plusieurs rangées de gradins, sur lesquelsles parents, les amis ou les intéressés viennent prendre place, afin d'assister à cette céremonie officielle et publique. Une fois la thèse soutenue, la candidate se retire ainsi que l'assistance et attend à la porte, maintenant, close pour tous. Pendant ce temps, les juges délibèrent COSTUME OFFICIEL 71 sur les notes quíls ont donné; puis, quelques instants après, un huissier sort, et, à haute voix, annonce à la nouvelle docteur en médecine, la note qui lui a été donnée dans cet examen définitif. Après tout est fini. La nouvelle élue rentre au vestiaire afin de déposer la robe de docteur, qu'elle avait revetue pour cette circonstance unique et tout à fait exceptionnelle. Comme on le voit, il n'y a, dans cette cérémonie antique et toute officielle, aucun rapport avec ce que, jusqu'à maintenant, on a présenté au public dans certaines pièces de théâtre, ou les auteurs dramatiques, afin de corser le spectacle et pour les besoins de leur cause, se plaisaient à représenter dans des scènes d'intérieur, d'un goût parfois douteux, des femmes docteurs, revêtues de robe qui est un insigne de haute dignité scientifique, et faisant du savoir et de l'art médical féminin, un objet de réclame tapageur au profit de leurs oeuvres, en même temps qu'ils ridi-72 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE culisaient, aux yeux du public, la robe doctorale, également revêtue par les hommes dans la céremonie traditionnelle que nous venons de décrire. Les savants et tous ceux qui ont passé par les Universités ne pouvaient évidemment se méprendre à cette supercherie de circonstance; mais l'esprit populaire n'en conservait pas moins une idée contraire et une vision faussée de cette phase très caractéristique de la réception d'un diplôme de doctorat. Nous pensons qu'il est temps de détruire cette légende. La robe des candidats est de même coupe que celle des juges, mais, entièrement noire, en lainage et sans aucun ornement. Un rabat blanc tient lieu de cravate et complète l'habillement que ne comporte pas de coiffure. On se présente tête nue, la thèse a la main, ainsi qu'on peut le voir dans les portraits d'après nature, que nous publions dans cet ouvrage.E. Gorcy 'E & FILS PN SC Vue de la Crèche fondée par Mme le docteur Madeleine Brès.THÈSES prèsentées par les femmes docteurs A la Faculté de Médecine de Paris DEPUIS L'ANNÉE 1870 JUSQUÉN 1900 Il a déjà été dit que Madeleine Brès fùt la première Française ayant exercé la médecine à Paris et la première qui sollicita et obtint l'autorisation nécessaire pour que les portes de l'école de médecine de cette ville fussent ouvertes aux femmes. Elle commença donc ses études, les poursuivit, et fùt reçue quelques années après. Mais, pendant ce laps de temps, deux étrangères, dont une Américaine: Miss Putmann et une Anglaise: Miss Garret Anderson, ayant déjà commencé leurs études en Suisse, vinrent à Paris pour les terminer et passer leur doctorat. 574 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Elles furent reçues peu après, l'une en 1870 et l'autre en 1871. Nous avons le regret de dire que la nomenclature de ces thèses n'est pas aussi complète que nous l'eussions voulu. Quoique puisée aux sources officielles de la faculté de médecine, il manque quelques noms, surtout vers le milieu de la période, cela à cause de l'extrême difficulté qu'il y a eu, de déméler, parmi tant de candidats masculins, les noms des candidats féminins, dont les noms ne sont pas toujours précédes de la désignation: Mr Mme ou Mlle. Ainsi parmi les prénoms qui se rencontrent assez souvent, sont: Camille et Marie, etc. etc., il a fallu les laisser de côté, dans le doute où l'on se trouvait, eu êgard au sexe. Pour les premières femmes étudiantes, le cas étant nouveau, on les connaissait suffisamment, attendu qu'elles étaient espacées et peu nombreusee, mais, par la suite, il a fallu tenir compte de leur personnalité, THÈSES 75 aussi, sont-elles mieux indiquées. Il est ainsi des registres de toutes les administrations en général, ou ne figurent que la mention: < M> sans spécifier de personnalité. Pour mieux dire, les hommes--seuls--comptaient. C'est une habitude bureaucratique depuis longtemps pratiquée, mais qui; peu à peu, ira se perdant, à mesure que les femmes, entrant plus avant dans la vie sociale, feront acte de leur individualité propre et personnelle. La routine administrative se modifiera et s'éclairera d'elle-même, quand les difficultés des recherches autont aussi accoutumé les < employés aux écritures> a indiquer le sexe de chaque personne, afin de simplifier le travail qui pourrait leur incomber en d'autre temps que celui de l' inscription. Nous tiendrons toujours compte des indications qui pourraient nous être données, pour combler les lacunes que nous regrettons.76 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE On a pu voir que l'intelligence des femmes dans le domaine des sciences, ne se cantonne pas dans un même ordre de choses; leurs études présentent un ensemble d'idées aussi variées que peuvent l'être celles de leurs condisciples masculins. La meilleure preuve qu'on en puisse donner est de prendre connaissance de toutes les thèses qui ont été présentées par celles qui ont passé leur doctorat. Cependant, comme il était assez naturel de penser que des femmes, dans bien des cas, pourraient-être consultées, et seraient de préférence appelées à traiter des femmes et des enfants, un assez grand nombre d'entre elles ont tourné leurs études de thèses vers ces questions plus spéciales. On en trouvera un certain nombre; mais, cela ne veut point dire qu'un sujet de thèse doive forcément entrainer celui qui le présente, vers le thème qu'il a choisi. Maintenant, l'expérience a pouvé, avec le temps, que les femmes médecins peuvent THÈSES 77 soigner toutes les maladies et être consultées par les deux sexes. On ne peut pas dire que, par routine, on ait craint de s'adresser à un élément nouveau, se présentant inopinément dans la branche médicale, puisque nous ne pouvons que constater le contraire et qu'on peut affirmer hardiment qu'elles sont définitivement entrées dans les moeurs.THÈSES présentées et soutenues par des femmes reçues docteurs ---- 1870 Mlle Garret Sur la migraine. ---- 1871 Mlle Putmann Sur la graisse neutre et les acides gras. ---- 1875 Mme Brès (Madeleine) née Gebelin De la mamelle et de l'allaitement. ---- 1876 Mme Ricard (Stéphanie) née Franceline Poupon Dudrainage de l'oeil dans les différentes affections de l'oeil et particulièrement dans le décollement de la rétine. ---- THÈSES 79 Mlle Barker (Amice Reay) Considérations sur les soins à donner à la femme en dehors de tout accident, avant, pendant et après ;'accouchement. ---- Mlle Dahms (Anna) Etude sur le thymus. ---- Mlle Gontcharoff (Catherine) Contribution à l'étude des fluxions utérines au point de vue de leur traitement. ---- Mlle Ocounkoff (Zénaïde) Du rôle physiologique de l'éther sulfurique, son emploi en injections sous-cutanées. ---- 1877 Mlle Bovel De quelques accidents de l'épilepsie et de l'hystérie. ---- 1878 Mlle Berladsky (Anastasie) Etude histologique sur la structure des artères. ---- Mlle Dimitrieff (Sophie) Traitement des plaies sans pandements. Méthode d'aération. ---- Mlle Wilhelm (Marie) De l'aspect extérieur du cadavre au point de vue médico-légal.80 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE 1879 Mme Ayrton (Mathilda) Chaplin Recherches sur les dimensions générales et sur le développement du corps chez les Japonais. ---- Mlle Marchandé (Marie) Du traitement de l'arthrite suppuré par l'ouverture et le pansement antiseptique ---- 1880 Mme Kinsford (Algermon) (née Bonus) De l'alimentation végétale chez l'homme. ---- Mme Machado (Vincente C.) Essai sur les oreillons sous-musculaires. ---- Mlle Marshall (Mary A.) Du rétrécissement mitral; sa fréquence plus grande chez la femme que chez l'homme. ---- 1881 Mlle Guénot (Zenaïde) Etude sur la physologie de la menstruation et sur ses rapports avec l'arthritisme et la scrofule ---- Mme Perrée (née Rosa Mouton) Etude sur les épanchements chyliformes des cavités séreuses. ---- Mlle Romasov (Léonida) Essai sur la hernie lombaire. ---- THÈSES 81 Mlle Skwortzoff (Nadine) De la cécité et de la surdité des mots dans l'aphasie. ---- 1882 Mlle Bourchier (Hélen-Johnstone) DE la conservation des vibrations thoraciques dans les épanchements pleurétiques. ---- 1882-1883 Mme Benoit (Victorine) De la paralysie spinale infantile. ---- Mme Berline- Héring Contribution à l'étude de la lithiaise biliaire dans ses rapports avec la grossesse et l'accouchement. ---- Mme Waite (Mary Trégaskis) Contribuition à l'étude de la rupture des kystes de l'ovaire. ---- Mlle Wichinsky De la péritonite puerpérale chez les nouveaux-nés. ---- 1883-1884 Mlle Coutzarida (Marie-V.) De l'hydrorrhée et de sa valeur sémeiologique dans le cancer du corps de l'utérus. ---- Mlle Ellaby De l'amplitude de convergence. ---- Mlle Kraft Traitement de l'empyème par la pleurotomie antiseptique ---- 5.82 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mlle Lowry (Agnès) De certains accidents de croissance des ostéo-myelites. ---- Mlle J. Lowry Des hémorrhagies intestinales dans la fièvre typhoïde. ---- 1884-1885 Mlle Mesnard (Elise-Marie) De l'influence de quelques lésions syphilitiques du col de l'utérus sur l'accouchement. ---- Mme Vve Sarrante née Joséphine-Inès Gaches Etude microscopique d'un lithopédion. ---- 1885-1886 Les thèses des diplômées nous manquent. ---- 1886-1887 Mme Conta (Pulchérie-Préfira) Du mal de Pottau-dessous de la moëlle chez les enfants et de ses conséquences au point de vue de l'accouchement. ---- Mme Vve Hérodinoff de (Adèle tergoukasoff) Essai sur les mycloencéphalopathies syphilitiques tertiaires diffuses et disséminées. ---- Mlle Bradley Iodisme. ---- Mmme Merrit (Emma-L.) Quelques recherches sur le rapport des crevasses du mamelon, aux abcès du sein. ---- THÈSES 83 1887-1888 Mme de Gorsky (Zénaïde) Considérations sur la folie puerpérale et sur sa nature. ---- Mlle Minovia (Mina) Etude médico-légale sur la mort subite à la suite de coups sur l'abdomen et le larynx. ---- Mme Sollier (Alice) née Mathieu-Dubois De l'état de la dentition chez les enfants idiots et arriérés. Contribution à l'étude des dégénérescences dans l'espèce humaine. ---- 1888-1889 Mlle Chopin (George) Elimination de l'acide salicylique suivant les divers états des reins. Ses transformations dans l'économie, son action sur les principaux éléments de l'urine. ---- Mme Déjerine- Khumpte Contribution à l'étude des polyn'vrites en général et des paralysies et des atrophies saturnines en particulier. Etude clinique et anatomopathologique. ---- Mlle Edwards (Blance A.) De l'hémiplégie dans quelques affections nerveuses.84 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mlle Finkelstein (Hélène) De l'influence de l'utérus sur les complications de endométrites. ---- Mlle Goldspiegel (Hélène) Contribution à l'étude de l'hystérie chez les enfants. ---- Mlle R. Margoulieff Contribution à l'étude de la variole contractée par le foetus dans la cavité utérine. ---- Mlle Pierre (Marie) Contribution à l'étude de l'impaludisme. Diathèse. ---- Mlle Schultze Caroline La femme médecin au XIX' siècle. ---- Mlle Sckatcheff Etude sur la situation hygiénique des ouvriers en Russie. ---- Mlle Branddaenler (D) Contribution à l'étude de spléno-pneumonie chez l'enfant. ---- Mlle Caulacoff (Marie) Déchirures et perforations des petites lèvres dans les accouchements. ---- Mlle Dylion (Berta) De l'insertion vicieuse du placenta. Essai de clinique thèrapeutique. ---- Mlle Dylion (Cécile) Contribution à l'étude des kystes hydatiques de la portion antéro-supérieure du foie. ---- THÈSES 85 Mlle Finkelstein (Anna) remarques sur les pleurésies purulentes de l'enfance. ---- Mlle Frenkel (née Zessarky) Contribution à l'étude de la médication hypirotique analgésique. ---- Mlle Herzeinstein (Hélène) Contribution à l'étude de l'ictère catharral prolongé. ---- Mlle Jaknbowska (Félicia) Des résultats immédiats et éloignés du traitement èlectrique des fibrômes utérins par la méthode du Dr Apostoli. ---- 1889-1890 Mme Kouindjy (Pomeranetz) Valeur diurétique de la théobromine. ---- Mlle Krykus (Hélène) Mortalité des enfants hérodosyphilitiques. ---- Mlle Lévine (Ida) Allaitement artificiel. ---- Mlle Lichtermann (Sophie) De la forme ascitique de la péritonite. Tubercules. ---- Mme Lowenthal Contribution à l'étude du rétrécissement mitral pur. De l'influence réciproque du rétrécissement et de la grossesse. ---- Mlle Meïlach (Sophie) Les sucre comme diuréti-ques. ----86 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mlle F. Mendelssohn Contribution de l'emploi de l'iode en obstétrique. ---- Mme Miropolsky (Sophie) La grippe dans les hôpitaux. 1889-1890. ---- Mme Pokitonoff (Mathilde) Contribution a l'étude des complications oculaires de l'influenza. ---- Mlle Roussel (Marie) Troubles sympathiques du coeur dans les maladies de l'utérus. ---- Mme Vinaver Etude sur le curettement, en France. ---- Mme Walker- Bruère (Elisabeth) De l'albuminerie puerpérale. ---- Mme E. Warchavskaïa De l'urémie et de l'état du coeur dans la néphrite compliquant le cancer de l'utérus. ---- 1890-1891 Mlle Aschpiz (Esther) Etude sur les pleurésies qui accompagnent le rhumatisme articulaire aigu chez l'enfant. ---- Mlle Bernstein- Kohan (Anna) Contribution à l'étude du diabète traumatique. ---- Mlle Dobrouskine (E.) L'irrigation continue comme traitement prophylactique et curatif de la septicemie puerpuérale. ---- THÈSES 87 Mlle Mochez (aînée) De l'influence des maladies aiguës sur l'allaitement. ---- 1891-1892 Mme P. Boyer De la conduite à tenir dans le cas de procidence du cordon ombilical. ---- Mlle de Forin Contribution à l'étude du développement prématuré du placenta normalement inséré. ---- Mme Grinièwich (Olga de née Sawitzky De l'allaitement maternel considéré au point de vue des galactogogues. ---- Mlle Kaiser (Hélène) La semeiologie des palpitations. ---- Mlle Landais (Camille) Des inhalations d'oxigène dans l'hygiène et la thérapeutique des nouveaux-nés. ---- Mlle Margouliss (Rose) Contribution à l'étude de l'otite moyenne aigüe suppurée dans les maladies infectueuses chez les enfants. ---- Mlle Mlodziegowska Diarrhée des nourrissons, essai de clinique thérapeutique. ----88 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mlle Mourlot (Camille) Des variations de poids chez les nouveaux nés, nourris par leur mère, pendant les 10 premiers jours. ---- 1892-1893 Mlle Bychowski Contribution à l'étude de l'hystéro-traumatisme. ---- Mlle Faikind (Stéphanie) Du somnambulisme dit naturel (noctambulisme). ---- Mlle Kaplan- Sapina (Mina) Du courant alternatif simisoïdal en gynécologie. ---- Mlle Kaufmann (Anna) Contribution à l'étude des pleurésies métapneumatiques plus ou moins tardives à épanchements séro-fibrineux. ---- Mlle Kohan (Anna) Contribution à l'étude du traitement des abcès froids, nouveau procédé d'ablation complète. ---- Mlle Krimer (Estella) De l'intervention chirurgicale dans les kystes de l'ovaire. ---- Mme Nageotte née Wilbouchewitch Traitement antiseptique des brûlures. ---- THÈSES 89 Mme E. Pillet-Fouet Des pertubations mentales dans le cours du goître exophtalmique. ---- Mlle Scherr (Marie) Traitement de la mort apparente des nouveaux nés. ---- Mlle Waisman (Sara) Contribution à l'étude des éruptions ou dermatoses suscitées ou réveillés par la vaccination. ---- Mlle Bologowski (Sophie) Sur le choléra asiatique de 1892-93 en Russie et sur les mesures administratives prises par le Gouvernement contre l'épidémie (carte). ---- Mme Bonnier- Pierre (P. Cherchevski) De la nécessité de l'examen bactériologique pour le diagnostic des angines diphtériques (3 planches). ---- Mme Chellier (Dorothée) Fièvre thyphoïde et fièvre puerpérale. ---- Mlle Djaoritch (Laubitza) Contribution à l'étude de l'indicanurie chez les enfants. ---- Mme Dluska (Bronislas) Contribution à l'étude de l'allaitement maternel. ----90 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mlle Gorvitz (Chindel-Rebecca) Contribution aux formes cliniques anormales d'endocardite infectieuse chez les enfants. ---- Mlle Kalopothakès (Marie-Hoper-Blackler) Troubles et lésions gastriques dans la dispepsie gastrointestinale des nourrissons. ---- 1893-1894 Mlle Leder (Cécile) Etude sur les troubles digestifs dans le cours du typhus exanthématique. ---- Mlle Olschewska (Hedwige) Contribution à l'étude clinique de la myocardite typhoïdique chez l'enfant. ---- Mlle Pokitonoff Hygiène de la mère et de l'enfant et Hygiène de la peau dans la première enfance. ---- Mlle Pasternak (Elisa) Traitement des angiones par l'extirpation. ---- Mlle Sulicka (Marie) Contribution à l'étude des fistules et kystes congénitaux du cou. ---- 1894-1895 Mme Bernstein (Elisabeth) Woulbroun Contribution à l'étude clinique sur le pronostic de l'embryotomie céphalique. ---- THÈSES 91 Mlle Bouet (Franciane) Traitement des abcès tuberculeux de la coxo-tuberculose et du mal de Pott par les injections du nephtol-camphré. ---- Mlle Bromberg (Touba) Sur un cas de bruit de galop droit permanent, développé au cours d'une fièvre typhoïde. ---- Mlle Bruyant (Sophie-Etien- nette) Des principales causes d'élévation de température chez les accouchées. ---- Mlle Demollières (Juliette) Contribution à l'étude des fibromes utérines; hémorragies utérines. Indications du curet-tage. ---- Mlle Eleneff (Anna) Contribution à l'étude des manifestations onilaires de la syphilis de l'encéphale. ---- Mme Feit née (Anna Frelich) Traitement de la période algide du choléra à l'hôpital St-Pierre et Paul de St-Pétersbourg pendant l'épidémie de 1892. ---- Mlle Guttelson (Sophie) Etude d'hygiène alimentaire. De la valeur nutritive de la farine de néré ou de nété et son application à l'alimentation de premier âge, avec 3 figures. ----92 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mme Magnus née (Salomon) Etudes clinique des tumeurs adénoïdes, leur traitment chirurgical; résultats post-opératoires. ---- Mme Peltier née Perlia-Goussakoff La méthodes de Thirre-Brandt et son application au traitement des maladies des femmes. ---- Mlle Pedobédoff (Olga)Contribution à l'étude des résultats éloignés de l'opération de Schroeder. ---- Mlle Porojnidkew (Anastasie) Contribution à l'étude des palpitations aux affections gas triques. ---- Mlle Protopopoff De la cécité en Russie. ---- Mlle Rechteier née Marie Schmoulewitch Des troubles cardiaques simulant l'hypertrophie cardia- que de croissance. ---- Mlle Scheintziss (Scheindlia Kaïa) Essais sur les conditions des femmes et des enfants dans les fabriques russes. ---- Mme Vve Tikomiriff (née Lazaref-Slanichef) Contribution à l'étude des formes cliniques de l'angine de poitrine, en particulier de la forme mixte. ---- Mlle Weiberg (Sophie) De l'angine à pneumocoques. ---- THÈSES 93 Mlle Zégilson (Eugénie-Rébecca) Contribution à l'étude des kystes du vagin. ---- 1895-1896 Mlle Dumitrescu (Marie) Contribution à l'étude des absences congénitales du vagin au point de vue chirurgical. ---- Mlle Golde (Esther) L'incinération aux points de vue hygiénique et historique ---- Mlle Guillarmon (Angelina) Kinésithérapie gynécologique. Valeur hémostatique de certains mouvements musculaires contre les mémo et les métrorrhagies chroniques. ---- Mlle Hern (salomé) Contribution à l'étude de la grossesse imaginaire. ---- Mlle Joteyko (Joséphine) La fatigue et la respiration élémentaire du muscle. ---- Mlle Lape (Esther) Traitement antiseptique de l'angine scarlatineuse par la scarlatine résorcinée. ---- Mlle Leclerc (Jeanne) Essai d'hygiène sociale. Des moyens simples à employer pour éviter et guérir la tuberculose. ---- Mlle Lesly (Catherine) De la narcolepsie. ----94 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mme Liehrmann née Joséphine Colson Contribution à l'étude de la pathogénie et du traitement de la phlematia alba dolen puerpérale. ---- Mlle Massé (Marie) Essai sur les érythèmes pneumoniques chez l'enfant. ---- Mlle Nauplioton (Irène) Sur quelques d'aryth- mie dans le rétrécissement mitral. ---- Mlle Rzediwiez (Eugénie Antoine de) Infection et symétrie. ---- Mlle Samouilo-vitch La gampsodactylie. ---- Mlle Sélacovitch (Anka) Certains accidents articulaires chroniques consécutifs au rhumatisme articulaire aigu. ---- Mlle Tzeylline (Rosa) Hépatite syphilitique héreditaire tardive. ---- Mlle Zlotowska (Règine) Historique général de la sérothèrapie. Son application dans le tétanos, la diphtérie et les affections à stéreptocoques. ---- THÈSES 95 1896-1897 Mlle Balaban (Brandele) Les linos de la ville d'Odessa et la limonothérapie. Etude sur un genre particulier de baln'néothérapie en Russie. ---- Mlle Bonsignorio (rose-Andréa- Camille) Etude sur le traitement conservateur des blessures graves de l'oeil. ---- Mlle Bielvaussoff Prascovia- Steméonarewna Le diabète sucré chez les enfants. ---- Mlle Bolkowskaïa (Beila) Des occipito postérieures. ---- Mlle de Chrzanowska Du pneumothorax chez l'enfant. ---- Mlle Chauliaguet (Juliette-Marguerite-Augustine-Marie) Etudes médicales sur les genres . ---- Mlle Conta (Olga) Contribution à l''etude du sommeil hystérique. ---- Mme Gordon (Gertrude) L'appendicite chez l'enfant. ---- Mlle Kachperow Contribution à l'étude de la neurasthénie. ---- Mlle de Majewska (Gabrielle) Contribution à l'étude de la névrite asacendante. ----96 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Mlle Myzinska (Antoinette) Contribution à l'étude des traitements des néphrites infectieuses par la teinture des cantharides. ---- Mme Philipporf née Zénaïde Soudakoff De la valeur des transplantations musaclo-tendineuses dans le traitement du pied-bot paralytique. ---- MllePokhrysclkine (Tatiane) Des variations de forme du coeur dans les névroses. ---- Mlle Pompilian (Mariette) La contraction musculaire et les transformations de l'énergie. ---- Mme de Puiffe de Magondeau (née Léonie Sénépart) Contribution à l'étude de la leucokératose vulvovaginale. ---- Mlle Relers (Marie) Valeur diagnostic de la dureté du premier bruit dans le retrécissement mitral. ---- Mlle Schultz (Marie) Contribution à l'étude du traitement opératoire du croup. Ecouvillonnage et dilatation de la glotte. ---- Mme Tacké née (Nededja Lénivoff) Traitement des maladies du coeur, par la gymnastique sué doise. ---- THÈSES 97 1897-1898 Mlle Abricossoff (Glaffira) L'hystérie au XVIIe eth XVIIIe siècles (ëtude historique). ---- Mlle Akinoff (Nathalie) Du écotome centrale dans les hérorrhagies rétiniennes au point de vue de la perception des couleurs. ---- Bakradzé (Marie) Contribution à l'étude du traitement chirurgical du piedbot paralytique. ---- Mlle Bélianine (Catherine) Troubles de la parole dans l'émplégie infantile. ---- Mlle Cheboldaïeff (Inna) De l ínfluence française dans le développement de la science médicale en Russie. ---- Mlle Gaboriau (Hélène) Essai sur la genèse et l'évolution de la thérapeutique. ---- Mme Landis (Mosa) Contribution à l'étude de la sclerose en plaques chez l'enfant. ---- mlle Levin (Chava) La syphilis ignorée. ---- Mme Margolés (née Rebecca Kaménetzsky) Troubles psychiques consécutif aux opérations pratiquées sur l'appareil génital de la femme. ----98 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE. Mlle Reichenstein (Marie) Contribution à l'étude du traitement par les eaux miné rales et le Kouyss en Russie. ---- Mlle Schirsky (Marie) De la grippe dans ses rapports avec la puerpération. ---- Mlle Volper (raïssa) Des troubles trophiques dans la lèpre. ---- 1898-1899 Mme Amieux Addi (Marie-Eveline) Contribuition à l'etude des paralysies radiculaires du pleuxus brachial. ---- Mme Aminoff (Nathalie) Des paralysies radiales au course de l'évolution des fractures de l'humerus. ---- Mlle Blainkoff (Sarah) D'un nouveau procédé de colpopernéorrhaphie dans le traitement de la rectocèle. ---- Mme Chaternilkoff (née Marie Pereplefschikoff) Contribution à l'étude de l'emploi du lait stérilisé chez les nourissons. ---- Mlle Dawidowitch Sur les cheloïdes et en particulier sur les cheloïdes consécutives à l'application sur la peau de teinture d'iode et de cataplasmes sinapisés. ---- THÈSES 99 Mlle Evreinoff (Elise) Contribution à l'étude des fractures par le massage et la déambulation. ---- Mme Filtz (Marie) Contribution à l'étude de l'oreille hystérique. ---- Mme Goldmann (Marie) Confusion mentale chez les hystériques. ---- Mlle Kamenskt (Marie) De la pneumonie franche à rechute. ---- Mlle Krerer (Eugénie) De la pneumonie non hémorrhagique dans le cancer pleuro pulmonaire. ---- Mlle Lapidous (Ronia) Contribution à l'étude de l'alleechirie. ---- Mlle Lascaronsky (Catherine Grégonewona) Contribution à l'étude de l'échtyma térébrant infanticile. ---- Mmme Listchine (née Nadiedja Sokolowski) Traumatisme comme cause occasionnelle de l'atrophie musculaire progressive. ---- Mme Petit (Louise) Séborrhée grasse de Sabourrand. ---- Mlle Révelioti (Vera) L'acide picrique est-il toxique?100 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE. Mme Sarrante Lourié (Sivecha) De l'influence du repos sur la durée de la gestation. ---- mme Tylicka (née Boudzinska) Du corset; ses méfaits au point de vue hygiénique. ---- Mme Waitz Les ulcérations du col utérin et leur traitement par les scarifications linéaires. ---- Mme Wolfenshorn née Neiga Walsboed Contribution à l'étude de l'acroparesthesie. ---- Mlle Robineau Etude sur les microbes de l'ozogène. ---- Mlle Bourdes Ce qu'on pense de la fièvre ganglionnaire. ---- Mlle O. Latycheff Traitement du trachome et de quelques-unes de ses complications par la greffe de la muqueuse buccale. ---- 1899-1900 Mlle Entz Consultation des nourrissons et allaitements. ---- Mme Vogt née Augustine Meunier Etude sur la myelinisation des hémisphères cérebraux. Note: Extrémement bien. ---- THÈSES 101 Mme Kzitchevsky Gachbaum Sur un cas d'ankylose articulaire progressive et végétalisée. ---- Mlle Tarkhariants Contribution à l'étude du foi dans la chlorose. reçue avec mention très bien. ---- Mlle Dobrynine (Nadine) Du syndrome de l'hypoteusion artérielle dans la cirrhos atrophique avec ascite. Note: Très satisfait. ---- Mlle Soroker Fréquence du rein mobile chez la femme atteinte de maladies génitales. ---- Mlle Motchan Sur certaines formes des contractions dans l'athétose. Reçue avec la mention très bien. ---- Mlle Gunsbourg Hysteronne médiane antérieure, médiane et abdominale. Note: très bien. ---- Mlle Kalinine Contribution à l'étude des signes de la syphilis héreditaire précoce. ---- Mme Sérard-Masselin De l'hypertrophie du thymus par la leucocythemie. ---- 6.102 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE. Mme Stodel Née Félicie Ziegel De l'utilité de l'enseignement aux jeunes filles de l'hygiène et de quelques éléments de médecine pratique. Note extrêmement satisfaisante. ---- Mlle Bauduin Septicemie des nourrisssons, septicemie pneumocoque, épidèmique, suraigüë. ---- Adresses des Femmes Médecins PARIS Mlle Bonsignorio, rue de la Boëtie, 2. Mme Benoit, rue de Miromesnil, 57. Mme J. Bertillon, docteur, avenue Marceau, 26. Mme Bouhet Henry, docteur, rue des Francs-Bourgeois, 33. Mlle Bouillet, boulevard d'italie, 10. mlle Bouët, à Vichy, 13, rue Alquier, Villa-Continentale. Mme veuve Madeleine Brès, accouch. mal. des femmes et des enfants, rue Nollet, 86, et 16, rue Vignon. Mme Broodurst, rue Crevaux, 6. Mme Paul Boyer, rue de Bourgogne, 52. mme Conta, docteur, rue Duphot, 25. Mme Chellier, impasse de la Visitation, 4. Mlle Desmolières, rue Bellefond, 14. Mlle Clarisse Danel, avenue d'Orléans, 110. Mme Dluska, rue d'Allemagne, 92. Mme Cécile Dylion, docteur, rue de Madrid, 17. Mme Berthe Dylion, docteur (Maladies des femmes et accouchements), rue Vignon, 30. Mme Dejérine, boulevard Saint-Germain, 108. mme Blanche Edwards-Pilliet, docteur (maladies des femmes et des enfants et maladies nerveuses), rue Richepanse, 4. Mlle St;ephanie Feukind, rue de Villersexel, 7. Mme Finkelstein, docteur, rue de Rome, 119. Mme Fouré-Aschipz, rue d'Artois, 28.104 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE. Mme Helina Gaboriau, rue de Moscou, 39, (maladies des femmes et des jeunes filles). Mme Gaches-Sarrante (Barthelemy), rue de Rome, 61. Mme O. de Griniewetch, rue Cambon, 22. Mme Guenot, docteur, boulevard de la Madeleine, 19. Mlle Hersinstein, rue de Ponthieu, 48. Mlle G. Hoeltzel, docteur, boulevard de Courcelles, 87. Mme Joseph Jotecko, avenue Montespan, 7. Mlle Kachperow, rue Washington, 23. Mlle Kauffmann, rue Froidevaux, 8. Mme Kouindjy (maladies des femmes et des enfants), boulevard Magenta, 24. mme Hélène Krykous, docteur (maladies des femmes et des enfants, rue du Marché, 10, à Neuilly. Mlle Leder, maladies des femmes, rue du Cardinal-Lemoine, 51. Mlle Camille Landais, docteur, (ex-moniteur d'accouchement à la Clinique de la Faculté), rue Larribe, 3. Mme Lichtermann, rue de Maubeuge, 78. mme Liehrmann Colson, docteur (externe des hôpitaux de Paris), maladies des femmes et des enfants, réduction des tumeurs fibreuses par l'élect, rue Caumartin, 26. Mme Liehrmann, clinique, faubourg St-Honoré, 106. Mme Louise Litaner, rue de la Bienfaisance, 34. Mlle Leclerc, rue Richepanse, 4. Mme Maneski, quai d'Orléans, 28. Mlle Maleski, quai Bourbon, 49. Mme Magnus, boulevard Péreire, 72. Mlle P. Mestries (chirurgien dentiste de la Faculté de Médecine de Paris), rue Jacob, 54. Mme S. Miropolska, docteur (maladies des femmes et des enfants), rue Richelieu, 18. Mme Moreau, Chaussée-d'Antin, 25. ADRÉSSES DES FEMMES MÉDECINS 105 Mme Myzinska, 44, rue Amelin. Mme Nageotte, rue Vavin, 3. Mme Pchédnievitch, rue Lemercier, 33. Mme Peletier, rue Le Peletier, 18 (maladies des femmes et des enfants). Mme Petit, rue Ordener, 143. Mme Paul Roger, Docteur Marie-Pierre, rue Tournefort, 16. Mme Pokitonoff, rue la Boétie, 85. Mlle Przedniewicz, docteur (accouchements, maladies des femmes et des enfants), rue Jouffroy, 42. Mme Pierrot-Lappe, rue des Haudriettes, 3. Mme Rosenthal, avenue montaigne, 36. Mme Raymond, rue Halévy, 4. Mme rechteimer, rue Garancière, 10. Mme Sophie Scheinziss, rue de l'Echiquier, 42. Doctoresse Schultz, rue d'Alésia, 74. Mme Alice Sollier, route de Versailles, 145. Sanatorium, Boulogne-sur-Seine. Mme Sosnowska, rue Clément-Marot, 13. Doctoresse Sulicka, rue Claude-Bernard, 74. Mlle de Schanouska, rue de Moncey, 18. Mme Tourangin, boulevard Voltaire, 20 bis. Mlle Czetline, rue de Ponthieu, 54. Mme Verrillac, rue de Montyon, 17. mlle Pariselle, 5, rue d'Assas. Mme Léa Sérard-Masselin, à la Garenne-Colombes.Prix de l'Académie de Médecine de Paris Destinés a Récompenser les Meilleurs Ouvrages Présentés dans l'Année. Ainsi que leurs confrères masculins, les étudiantes en médecine peuivent recevoir des récompenses, et concourir pour les prix, distrubués chaque année par la Faculté de Médecine de Paris. Nous avons vu qu'un certain nombre d'entre elles ont obtenu des prix et que d'autres ont eu leurs thèses récompensées. Il nous paraît à propos de faire remarquer que, parmil les treize prix mentionnés ci-après, six ont été offerts ou légués par des femmes. Cela prouve quelles ne restant pas indifférentes aux diverses manifestations de la vie sociale, et que, si les unes emploient leur activité aux études médicales, il en est d'autres qui savent encourager par leurs bienfaits, les afforts que l'on peut tenter pour apporter des remèdes aux maux de l'humanité souffrante. Bienfaitrices de l'Académie de Médecine de Paris Fondations de Prix PRIX CHATEAUVILLARD Ce prix, dû aux libéralités de Mme la comtesse de Châteauvillard, née Sabatier, et de la valeur de 2.000 francs, est décerné chaque année par la Faculté de Médecine de Paris, au meilleur travail des sciences médicales, imprimé du 1er janvier au 31 décembre de l'année précédente. Les ouvrages destinés à ce concours doivent être écrits en français (les thèses et dissertations inaugurales sont admises au concours). Le conseil de la faculté a décidé (16 décembre 1897), que le prix Châteauvillard serait décerné dès le commencement de chaque année (en février ou mars). Ils sont reçus au secretariat de la Faculté du 1er janvier au 31 janvier de l'année qui suit leur publication.108 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE DONATION FAUCHER Par acte notarié en date du 20 juillet 1894, Mme Alexandra-Vincentine-Sophie Wolowska, veuve de M. Léon-Joseph Faucher, a fait don à la Faculté de Médecine de Paris, d'une rente de 1.200 francs en 3 0/0, sur l'Etat français, pour les arrérages être employés, chaque année, à couvrir de leurs frais de scolarité, d'examen et de diplôme, ainsi que des frais d'impression de la thèse, deux étudiants français et deux étudiants polonais. Par décret, en date du 5 janvier 1895, M. le doyen a été autorisé à accepter cette donation au nom de la Faculté.BIENFAITRICES 109 PRIX BÉHIER Mme veuve Béhier a légué à la Faculté de Médecine de Paris, par un testament en date du 7 octobre 1889, une somme destinée 1a la fondation d'un prix biennal qui sera décerné à l'auteur du meilleur travail sur une question de pathologie médicale. Ce prix qui est de 1800 francs, sera attibué en 1900. Le sujet proposé pour le concours est ainsi conçu: . Les mémoires devront être déposés au Secrétariat de la Faculté, avant de 15 octobre 1900, à 4 heures, dernier délai, sans aucune désignation d'auteur, ais avec une épigraphe pour la faire connaître. 7110 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE PRIX CHARLES LEGROUX Parc acte notarié en date du 5 avril 1897, Mme veuve Legroux a fait don à la Faculté de médecine de Paris d'une somme de 10.000 francs, destinée à l'acquisition d'un titre de rente de 3 0/0 sur l'Ëtat français, pour les arr;erages de cette rent être affectés à la fondation perpétuelle d'un prix dénommé prix Charles Legroux et qui sera décerné tous les cinq ans, par ladite faculté, au meilleur travail sur le diabète, ses causes et son traitement. Ce prix sera attribué en 1902. Les mémoires des candidats doivent être déposés au secrétariat de la faculté avant le 15 octobre 1902, dernier délai. BIENFAITRICES 111 LEGS BARKOW Mme de Barkow, née Guibert, par un testament en date du 2 juillet 1828, a fait, à l'Université, un legs universel, pour être employé à aider des jeunes gens pauvres à faire de bonnes études et à s'ouvrir par ce moyen une carrière honorable. Le revenu annuel est de 3.000 francs; il est affecté à l'entretien de bourses dans les établissements d'enseignement suoérieur de Paris. Pour participer à ce legs, les candidats devront en faire la demande avant le 1er septembre; cette demande doit être accompagnée de toutes les pièces de nature à éclairer la Faculté sur la situation de fortune des postulants et celle de leur fa mille.112 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE LEGS PELRIN Par acte du 22 juin 1845, M. et Mme Pelrin ont intitué en mémoire de Charles Peltrin, leur fils, des bourses destinées à assurer à des étudiants peu aisés le bienfait de l'enseignement supeérieur. CONDITIONS DU LEGS 1. Etre bachelier ès sciences ou ès lettres; 2. Etre d'une conduite régulière et honnête; 3. Annoncer des aptitudes pour l'enseignement supérieur; 4. Appartenir à une famille peu aisée, domiciliée à Paris depuis cinq ans au moins. Les candidats devront adresser leur demande le 1er septembre; cette demande doit être accompagnée de toutes les pièces de nature à éclaire la Faculté sur la situation de fortune des postulants et celle de leur famille. Noms des bienfaiteurs de l'Académie de Médecine de Paris FONDATEURS DE PRIX Les hommes sont en majorité parmi des bienfaiteurs puisque leur nombre s'élève à sept, tandis que les femmes ne comptent que pour six. Néanmoins, et quoique dans cet ouvrage il ne soit traité que de ce qui se rapporte aux femmes, nous ne pouvons passer sous silence et nous dispenser de placer, à côté des bienfaitrices que nous venons de nommer, les noms de ceux qui, comme elles, sont dignes de figurer dans cette nomenclature qui leur est commune, parce que tous se sont fait un égal devoir et un égal honneur d'encourager a perpétuité le mérite et les efforts des travailleurs qui se114 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE distinguent dans leurs études médicales. 1. Prix Corvisart. 2. Prix Monthyon. 3. Prix Barbier. 4. Legs du baron de Trémond. 5. Prix Lacaze. 6. Legs Jeunesse. 7. Prix Saintour. DEUXIÈME PARTIE LES Femmes Docteurs en Médecine A L'ÉTRANGERLES Femmes Docteurs en médecine A L'ÉTRANGER Si les femmes m;edecins n'ont pas de qualifications spéciales dans les pays latins, il n'en est pas de même pour celles des races Anglo-Saxonnes. Les prénoms démonstratifs: le et la, qui personnifient le genre féminin n'existent pas dans cette langue. Ils sont remplacés par un seul mot: The, qui est des deux genres et sert à désigner aussi bien l'homme que la femme, le genre masculin et le genre féminin. Pour parler d'un docteur homme on 7.118 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE dira: The Doctor, et pour désigner un docteur femme, on dira également: The Doctor, seulement, on saura reconnaître le sexe au prénom ou à la personnalité, comme Sir pour un homme, Mrs pour une dame et Miss pour une demoiselle. Néanmoins les dictionnaires anglais portent la mention: Doctoress, pour désgigner une femme qui a été admise a l'exercise de la médecine. Si bien qu'en Angleterre, les femmes médecins, à l'encontre des Frabnçaises qui n'en ont point du tout, ont deux qualifications équivalentes quiservent à les désigner sous leur titre scientifique. L'Amérique est le premier de tous les pays ou les femmes aient commencé à étudier la médecine et à se faire recevoir docteurs. La première femme fût reçue en 1847, à l'Université de Boston, après cinq années d'études. L'initiative de Miss Elisabeth Blackwell A L'ÉTRANGER 119 aussi neuve que hardie, ouvrit une nouvelle carrière à l'activité de ses compatriotes, et peut être aussi, cette initiative venue d'outre mer, ou elle donna des résultats très satisfaisants, ne fût elle pas sans servir d'exemple et peut-être même sans exercer une certaine influence sur l'esprit des femmes sérieuses des autres nations qui se sentaient des dispositions et du goût pour ces sortes d'études. Quoiqu'il en ait été, c'est toujours l'Amérique qui marche à la tête du mouvement puisque que, d'une vaillante unité, et après un demi siècle d'expérience significative et probante, c'est par milliers qu'on compte aujoud'hui les Américaines qui ont obtenu leurs diplômes de Doctorat, et exercent leur art avec un succès incontesté. Après l'Amérique, c'est la Russie qui compte le plus grand nombre de femmes médecins, malgré les difficultés de toutes sortes qu'elles ont souvent rencontré120 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE pour poursuivre leurs études. Quand ayant reçu l'autorisation nécessaire pour étudier dans leur patrie elle se la voyaient retirer quelques années après; elles fûrent alors obligées de s'expatrier à nouveau et de traverser parfois des steppes immenses pour aller à la conquête de la science. On ne se rend pas assez compte en voyant ces vaillantes filles si simples, à l'apparence si calme et si tranquille, des efforts et de l'énergie qu'il leur a fallu déployer pur arriver à un résultat satisfaisant et atteindre le but, si ardemment souhaité. Comme nombre, c'est l'Angleterre qu'il convient de placer après. On verra par l'exposé complet et rès détaillé qui se trouve dans cet ouvrage, combien dans ce pays et tout contrairement à ce qui, jusqu'à ces derniers temps, se passait dans le pays précédent, elles ont de facilité pour faire leurs études médicales. Il ne faudrait pas croire que cela ait A L'ÉTRANGER 121 marché tout seul dès le début, car, là comme ailleurs, il a fallu lutter pour établir une chose nouvelle, mais, les difficultés premières une fois aplainies, les femmes ont trouvé largement ouverte et bellement tracée la route que leurs devancières ont su leur frayer. C'est surtout depuis qu'on a compris l'importance de la femme comme missionnaire, à traverds les pays de possession anglaise, qu'on a eu l'idée, très ingénieuse, d'en faire des médecins. Les femmes médecins-missionnaires, Médical Missionairies occupent une place d'une certaine importance en Angleterre ou, conjointement avec les hommes missionnaires elles travaillent à propager l'influence anglaise et la religion protestante dans toutes les contrées coloniales ou elles partent, soit pour s'y établir ou occuper des postes qui leur sont confiés, ou même simplement en qualité de voyageuses.122 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Celles qui sont missionnaires en même temps que médecins suivent des cours spéciaux de théologie, créés spécialement pour elles dans les sociétés bibliques. Ces associations sonts dotées des revenus nécessaires a leur bon fonctionnement; le gouvernement et les particuliers y participent également. On y délivre aussi des bourses, ou sommes, nécessaires afin que les étudiantes peu fortunées aient la faculté de poursuivre leurs études pendant quatre ans. Les sociétés principales sont au nombre de quatre, savoir: 1o. The Church of England Zenana Mission Society, 9 Salisbury Square. 2o. The Society for promoting Christian Knowledge. Northumberland, avenue W.C. 3o. The Church Missionary Society. Salisbury Square E.C. 4o. The zenana Bible médical Mission. 2 Adelphi-Terrace, W.C. A L'ËTRANGER 123 Quoique les anglo-saxons aient le sens pratique et soient gens de progrès, on remarquera que c'est seulement vingt-huit années après l'Amérique, que les femmes se présentèrent pour obtenir leur admission à l'Université d'Edimbourg, afin d'y être inscrites comme étudiantes en médecine. Elles furent admises en 1876 à l'Université de Dublin, puis, dans la nouvelle école de médecine pour femmes appelée: The London School of Médecine for Women ou elles reçurent les leçons de professeurs distingués. Voilá pour les premières années. Maintenant, les femmes docteurs occupent des emplois spéciaux dans les hôpitaux, les asiles, les maison de santé et de convalescence. Des administrations et compagnies d'assurances leur ont confié des postes d'inspectrices; elle font subir des examens dans les écoles. Peu à peu elles se sont mélées124 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE si intimement à la vie nationale qu'on les rencontre partout, sans plus onner de leur présence. La liste est longue, des villes où elles pratiquent leur art, et nombreux sont les hôpitaux qui les emploient; on pourra aisément s'en rendre compte dans les nomenclatures qui suivront. L'esprit se transporte facilement aux Indes quand il est question de l'Angleterre, aussi ne sera-t-on que peu surpris quand on saura que, là aussi, l'art de la médecine fait de rapides progrès parmi les femmes de race hindoue. Cette constatation semble des plus naturelles, quand on sait la place que l'Inde tient dans les préoccupations de l'Empire Britannique. Néanmoins, il faut faire remarquer que les femmes indiennes sont en général peu instruites, et que leur religion, leur éducation et les coutumes de leurs pays ne L'ÉTRANGER 125 sont point faites pour leur donner le goût des études scientifiques. Leur vie se trouve entièrement renfermée dans les limites du Zenana, qui est pour elles, ce quést le s`rail chez les mulsumans, et où il semble bien difficile que la lumière intellectuelle puisse jamais pénétrer. Cela est cependant, et, si ce prodige a pu s'accomplir, il faut en grande partie, l'attribuer aux efforts des Mèdical Missionaries, que elles, peuvent passer en des endroits dont tous autres sont exclus. Si quelques indiennes ont su se soustraire à la tutelle du Zenana, il est aussi des Turques que le Sèrail n'a pu retenir bien longtemps, puisqu'elles ont a leur tour éprouvé l'influence bienfaisante de la science, en venant en assez grand nombre étudier dans nos Universités françaises. Malheureusement, lorsqu'elles retournent dans leur pays d'origine, nanties d'un important bagage scientifique et allégées de126 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE leur antique ignorance, il leur devient plus difficile qu'aux précédentes, d'exercer librement la médecine. Néanmoins, certaines y réussissent. Puis, n'est-ce pas avec une grande satisfaction et un très légitime orgueil, qu'on peut donner ses soins à son entourage immédiat, à ses amis, et à tous ceux de son voisinage? Une femme instruite, dont la science s'exerce de façon intelligente et bienfaisante pour tous, ne répand-elle pas autour d'elle un rayon de clarté et de joie, d'espérance et de consolation? Après un rapide coup d'oeil sur l'Egypte et le Canada et sur les pays d'Extrême-Orient, tels: Le Japon, la Chine et la Corée, nous traverserons la Suisse hospitalière dans les Universités de laquelle les premières femmes médecins vinrent puiser les premiers éléments de leur savoir. Puis, nous verrons l'Italie et la Grèce, où se trouvent aussi, quoi qu'en plus petit A L'ÉTRANGER 127 nombre, des femmes établies docteurs. L'Allemagne nous retiendra un instant pour parcourir quelques-unes de ses nombreuses Universités, dans lesquelles, depuis 1860, avec des suspensions et des fortunes diverses, les femmes ont été et sont encore admises aux études médicales; puis, nous ferons connaissance avec quelques femmes médecins, établies en ce pays, ainsi qu'avec celles qui se trouvent en Roumanie, en Hollande, en Belgique et en Scandinavie. En Autrice, en Hongrie, en Bosnie, en Herzégovine, au Portugal, en Espagne et mêmejusque dans les contrées les plus reculées du Mexique, de la Perse, du Maroc et d l'Abyssine, nous verrons des femmes s'intéressant aux sciences médicales, les étudiant, ou donnant leurs soins aux malades. Ce rapide parorama des femes médecins a travers le monde, n'est pas un banal spetacle auquel on doive assister en curieux indifférent.128 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Cést, tout au contraire, un cas très rare en sa nouveauté relative, et qui doit certainement intéresser et donner à réfléchir sur l'évolution qui est en train de s'accomplir dans les habitudes et les moeurs sociales de chacun des pays ou les femmes, soit comme médecins, soit de toute autre manière, par leur travail ou leurs mérites personnels, s'efforcent de se rendre utiles, et entrent, plus directement qu'autrefois, en contact avec toutes les vérités, les lumières et les réalités de la vie. C'est une nouvelle personnalité civile, qui se fraye un chemin dans l'existence des peuples! AMÉRIQUE C'est à grands traits que nous esquisserons l'historique des femmes médecins à travers le monde, en commençant par le nouveau, ainsi que le désigne tout d'abord son importance numérique. Miss Elisabeth Blackwell exerçait la profession d'instotutrice quand elle eût l'idée d'étudier la médecine. Elle fut la première femme américaine qui reçut le diplôme de docteur en 1842. Bravement, elle sollicita et obtint son inscription à l'Université de Boston, ou elle se trouva, seule femme, parmi tous les autres étudiants. Elle fût reçue docteur en 1847, cinq ans après. Elle étudia aussi la médecine à Ge-130 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE nève et à Paris, où elle suivit les cours de' la Maternité. La soeur de Miss Blackwell étudia à l'Université de Cleveland, qui lui délivra son diplòme. Outre les deux soeurs Blackwell et Miss Hunt, il y avait en 1850, en Amérique, six femmes docteurs en médecine à Philadelphie. Depuis ce temps, la progression a toujours été s'accentuant, si bien qu'après en avoir compté 3,000 en 1889, c'est-à-dire quarante ans plus tard, puis 4,555 en 1896 on arrivera bientôt à dépasser le chiffre de 6,000. Au train dont vont les choses en ce pays, il ne faudrait pas affirmer qu'il ne soit déjà franchi. On voit que l'Amérique a commencé l'expérience du système coéducatif pour les études médicale, expé- rience qui a maintenant prévalu presque partout el a donné les meilleurs résultsts. En Allemagne, cette question est agitée, servant de prétexte pour refuser les études médicales aux femmes, dont les senti- AMÉRIQUE 131 ments de pudeur et de délicatesse ne sauraient, dit-on, être aptes à entendre ce qu'on apprend aux hommes. On se rappelle que tout dernièrement, un éminent professeur dut s'interrompre en pleine conférence, pour inviter les dames à sortir de la salle, , et cela, au milieu des applaudissements unanimes de tous les étudiants. On entend par Université américaine, l'ensemble des nombreux collèges existant dans les principales villes des Etats-Unis, fondés pour la plupart sur les libéralités des habitants; chacun de ces collèges a une personnalité civile distincte. C'est huit ans seulement après Boston, que s'éleva à Philadelphie, la seconde Université qui admit des femmes aux études médicales. A partir de xe moment, les foundations devinrent plus nombreuses, il s'en éléva partout successivement: à New-York, en 1868, à Louisville, à Chicago, en 1870, à fondés pour la plupart sur les libéralités des habitants; chacun132 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE San Francisco, au Massachusetts, dans l'Ohio, à Vermont, à Michigan, à Columbia, au Kansas, à Cincinnati, à Brocklyn, etc. Le collège de Philadelphie fondé en 1850, est dirigé par des femmes. The New-York Infirmary fut fondé en 1854, par les soeurs Blackwell. D'autres femmes fondent et dirigent, en 1862, l'hôpital de New-England, puis un autre à Chicago. Les fonctions de professeur diplomé fûrent confiées pour la première fois, en 1874, à mme Putmann Jacobi, qui professa à l'hôpitaux du Mont-Sinaï. Aujourd'hui, les femmes médecins ont acquis en Amérique des situations tout aussi sérieuses que prospères, au double point de vue scientifique et pécuniaire. C'est par plusieurs milliers de dollars que se chiffrent le montant de leurs honoraires auprès de leur clientèle. On en cite plus de 300 établies à Chicago, et de même dans chaucune des villes importantes. De AMÉRIQUE 133 plus, elles ont été incorporées officiellement dans le service médical permanent, pendant toute la durée de l'Exposition de Chicago, avec les mêmes droits et obligations que leurs confrères masculins. On a établi à Philadelphie un laboratoire biologique pour les femmes qui s'occupent de ces études. Une ancienne élève du professeur Koch, de Berlin, Mlle Lydia Rabinowich, qui enseignait depuis quelques années la bactériologie au collège médical de Philadelphie, a été nommée récemment professeur ordinaire à cette école. Elles sont aussi employées au service de l'armée. Cést ainsi que le docteur: Mlle Mac Gée a été reçue chirurgienne dans l'armée américaine, à Porto-Rico, avec le grade de lieutenant. Mlle Anita porte la tunique d'ordonnace avec les épaulettes des chirurgiennes de l'armée. L'uniforme rappelle celui des cantinières françaises. Son costume est mi-134 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE partie soldat, mi-partie femme, avec la jupe qui le termine. Mlle Mary Walcher, docteur en médecine, remplît les fonctions de chirurgienne dans l'armée fédérale pendant la guerre de sécession; elle fut admise à suivre partout les armées combattantes et s'occupait des blessés sur les champs de bataille. Une autre femme également, docteur Maria Hitty, fit en cette qualité, la campagne de Virginie, où elle fut plusieurs fois blessée en soignant les malades. Elle a été pensionnée par la ville de Washington. RUSSIE Il y a beaucoup de femmes médecins en Russie, l'une d'elles, Mme Soussoff, qui exerçait la médecine à Saint-Pétersbourg depuis vingt cinq ans, a été l'objet en 1894, d'une distiction honorifique très flatteuse de la part de ses compatriotes, qui ont ainsi voulu fêter cet anniversaire avec éclat et dignité. Celles qui exercent dans les grandes villes ou dans les centres, se forment de bonnes clientèles bourgeoises, mais les autres mènent une vie toute de dévouement et de sacrifice, sans espoir de changement. Elles sont disséminées un peu partout, presque perdues à travers le vaste empire des tzars. Quelques unes ont des traitements an-136 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE nuels de 1000 roubles (2,500 à 3,000 fr. environ), avec les logements. Ces sortes de positions sont très enviables en Russie où la vie ne coute pas cher. Un grand nombre d'autres sont emplyées par les Zemskwo, et moyennant, la modeste somme de 1,200 par an, elles consacrent toute leur existence au soulagement des déshérités, des paysans et des pauvres gens, parcourant sans cesse, pendant des journées et des nuits, quelquefois, les grands espaces formant la partie de province qui leur est affectée. Ces paysans ne recevaient aucune sorte de soins médicaux, avant que les femmes docteurs ne s'employassent à soulager leurs mières et leurs souffrances. Beaucoup, parmi les étudiantes, éprises d'un idéal de haute humanité, n'aspirent pas à un avenir autre ni meilleur que celui-là; aussi, ne peut-on être longtemps surpris, quand elles vons ouvrent leur RUSSIE 137 coeur, d'apprendre quels pénibles et lourds sacifices elles sont parfois obligées de supporter, afin de pouvir mener à bien leurs études, quand elles doivent pour cela quitter leur patrie, afin de se rendre à l'étranger, soit en France, soit en Suisse ou ailleurs. Quleques-unes, filles de Popes ou de commerçants, dont les familles pourvoient à leurs besoins et leur assurent le nécessaire, sont parmi les privilégiés; celles-là logent en des maison de famille assez confortables, et paient des prix de pension variant de 90 à 120 francs par mois. Ainsi qu'en d'autres pays, le préjugé interdidant le travail à la noblesse, n'existe pas en Russie, où les classes nobles correspondent aux classes de la bourgeoise franáise; cela explique pourquoi, dans le nombre, se trouvent aussi des jeunes filles de condition supérieure, dont les revenus sont plus élevés. Néanmoins, elles consentent à ne pas vivre mieux que les 8138 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE autres, afin de pouvir aider celles de leurs compatriotes qui sont tout à fait pauvres. Celles qui sont mois fortunées se groupent à deux ou trois, dans un modeste logement, avec une chambre pour chacune, afin de diminuer les frais de loyer. Le strict mobilier a souvent été vendu par celles qui ont fini leurs études, à celles qui vont les commencer, de telle sorte qu'on arrive à s'installer pour une somme de 80 à 100 francs, avec le loyer en plus. On vit de peu de chose et on sait se contender du strict nécessaire. Le thé pris assez abondamment, forme la base de presque tout le manu, avec quelques autres aliments faits en commun. Un grand nombre habitent derrière le Panthéon, en haut de la rue Monge, ou encore dans les environs du Boulevard Montparnasse ou de la Glacière. Les étudiants russes font partie d'associations formées à Paris dans le but de se RUSSIE 139 venir en aide mutuellement; aussi, est-ce un curieux spectacle pour l'observateur qui peut assister à l'une de ces réunions, où, parmi les quelques centaines d'assistants, on peut constater la diversité des types tant masculins que féminins venus là de tous les points de cette immense Russie, depuis la Kalmouche jusqu'`a la Samoyède, la Sibérienne, en passant par la Thibétaine, la Mongole et la Circassienne. C'est une véritable leçon d'histoire et de géographie animée, qui se déroule devant l'oeil du spectateur étonné de ce tableau vivant, aussi varié qu'il est pittoresque. L'empereur Alexandre II, par un ukase rendu en 1872, permit aux femmes de suivre les cours de médecine de la faculté de Saint-Pétersbourg, à titre de sages-femmes savantes. Vers le même temps furent aussi créées d'autres écoles. Mais cette autorisation140 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Leur fût retirée quelques années plus tard. L'avènement du tzar acruel, Alexandre III, fit renaître l'espoir d'un sort meilleur pour les étudiantes en médecine. On comptait beaucoup sur l'heureuse influence de l'impératrice Alexandra, femme d'un esprit supérieur et d'une culture élevée, aux tendances féministes, disait-on. Quoiqu'il en soit, une ordonnance impériale rendue en 1898, autoriserait les femmes à faire partie des services de l'empire. Elles ont même, depuis cette époque, reçu l'autorisation d'étudier la médecine en Russie. L'Etat leur donnera-t-il des cours sérieusement et complètement organisés? Nous avons dit que les femmes pouvaient étudir la médecine en 1872. Elles le pouvaient, mais comment? Les débuts ne furent ni somptueux, ni commodes, tant s'en faut. , les cinq mentions en regard de la Russie, qui nous disent que celles là, aussi, comme tant d'autres, sont mortes dans l'accomplissement du devoir professionnel, des germes d'une 9146 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE maladie mortelle qu'elles avaient peut- être contracté au chevet des malades dans le hôpitaux. Qu'elles reposent donc en paix, ces innocentes victimes de la science, sur le sol hospitalier de cette France qui leur fût fatale, et où elles vinrent chercher un tombeau, sur lequel leurs parents en en raison de l'éloignement, ne pourront même pas avoir la consolation de venir pleurer! Angleterre Cinq femmes, dont Mme Jex Blacke, commencèrent en 1869 leurs études à Edimbourg. En october 1874, c'est-à-dire coinq années après, fut ouverte: The London School of medicinc for Women. Les étudiantes, au nombre de 23, la première année, purent y étudier sous la direction de professeurs distingués. Puis les Universités d'Edimbourg et de Dublin reçurent officiellement les femmes en 1876. A Londres, il y eut, à partir de 1888, un nouvel hôpital dirigé par les femmes docteurs dont les noms suivent: Docteurs Elisabeth Blakwell, Garett-Anderson,148 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Louisa Atkins, Mary Marshall, Mrs de la Chervis. Les chefs de clinique étaient: Miss Hitchcock et Miss Goodman. Vinrent ensuite: le dispensaire pour les femmes et les enfants, avec les docteurs Mary Marshall, Miss Ruhbook, Edith Shove; puis, la clinique Clapham, pour les sages-femmes, avec les docteurs Miss Call, Miss Jane Haskew, et the dispensary medical Clapham qui eut également pour docteurs Anna Call et Jane Haskew. L'hôpital et le dispensaire pour femmes et enfants, fondés à Edimbourg, reçurent comme docteurs: Sophia Jex Clarcke et Mary Crawley. The dispensary Canongate, ainsi que the dispensary Stockbudge, furent confiés au docteur Alice Ker; celui de Bristol, au docteur Elisa Dumbar. L'hôpital Midlland, pour les femmes et les enfants, fondé à Birmingham, eut pour médecin Anna Clarke, laquelle deviant ANGLETERRE 149 aussi le médecin de l'hôpital des Enfants malades. Le docteur Dowson a eu dans son service, à Birmingham, un chef de clinique et des internes femmes. D'après le docteur Anna Schultz, voici cooment, en 1888, se décomposait l'enseignement féminin à: The London School of medecine for Women: cinq femmes, sur dix-huit professeurs, avec les attributions suivantes. Recteur: Mary Dowson. Doyen: Garett Anderson. Professeur d'anatomie: Mme Garett Anderson. Professeur de pathologie interne: Mme Dumbar. Professeur de gynécologie: Louise Atkins. Professeur de médecine légale: Mme Scharlieb. Professeur d'hygiène: Sophia Jex Blacke. A cette même époque, cette école comptait 72 élèves. Lorsque Miss Waterston, docteur en150 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE médecine du collège de Londres, passa les examens de la société de psychologie, elle fût proclamée la première pour les maladies mentales. Vers le même temps, l'école d'Edimbourg possédait 28 étudiantes. Parmi celles de Dublin, il y en eût sept qui obtinrent les mêmes succès que leurs compagnes de Londres. The London School of medecine for Women Only, fondée en 1874, par Miss Garett Anderson, a établi, comme annexe un hôpital libre, à Grays-s'im Road W. C., oût on n'est admis qu'a partir de l'âge de 18 ans. Parmi les étudiantes, celles qui se destinent à exercer la médecine aux Indes, bénéficient d'une bourse de 30 livres par an, pendant quatre ans. Cette bourse a été fondée sous le patronage de Lady Dufferin. Les études médicales se compliquent aussi d'études théologiques pour les femmes anglaises qui se destinent à devenir des missionnaires médicales (Medical ANGLETERRE 151 Missionaires). celles-ci sont employées à postes fixes, ou comme voyageuses, dans les possessions coloniales, les pays de protectorat ainsi qu'á l'étranger, afin de faire pénétrer tout à la fois et par divers moyens, aussi habiles que pratiques, des bibles et des remèdes, puis, avec les idées religieuses et les soins médicaux, le langage et les moeurs, servent à propager l'influence anglaise au coeur même des pays indigènes, dans les endroits où les coutumes et les religions locales interdisent aux hommes de pénétrer, tels: les harems les tentes, etc., etc. Le prosélytisme de ces femmes docteurs est à la hauteur de la tâche que leur incombe, on peut en juger par les résultats donnés, les faits accomplis, partout où leur ministère de science et d'évangélisation a eu ocasion de s'exercer. L'hôpital libre de Gray's im Road W. C. forme aussi des femmes missionnaires-médecins.152 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Pour cela, on leur fait suivre simultanément des cours connêxes, dans les quatre associations religieuses, fondées afin d'assurer la protection de ces femmes partout où les appellent leurs fonctions sociales. Voici les noms de ces asociations: 1. The Church of England Zenana Mission Society, 9 Salisbury Square. 2. The Society for promoting Christian Knowledge. Northunberland, avennue W. C. 3. The Church Missionary Society. Salisbury Square E. C., 4. The zenana Bible médical Mission. 2 Adelphi. terrace, W. C. A l'école de Gray's im Road, le nombre des étudioants a été de 195, pendant l'année 1898-1899. Quoiqu'il ne puisse y avoir aucune comparaison possible avec l'Amérique, The English Women's year Book, publié, à Londres en 1898 (1) indique que la progression ---- 1) Bibliothèque de Mme Vincent. ANGLETERRE 153 a été, toujours s'accentuant! On peut constater en effet, qu'en ces dix dernières années, les femmes médecins sont devenues très nombreuses en Algleterre. On en compte aujourd'hui partout dans chaque grande ville; au pays de Galles, en Ecosse, en Irlande et aux Indes. On en trouve dans les cinq parties du monde, jusquáux confins les plus reculés, en Chine, en Amérique, en Egypte, au Canada, en Afrique, aux Iles Formose, à Montréal, en Allemagne, en Californie, au Maroc, en Perse, etc., etc. Outres le deux grandes Universités de Londres et de Duhram, elles peuvent recevoir l'enseignement, pour certains degrés, dans les 5 autres collèges ou institutions suivantes que ne délivrent pas le diplôme de docteur, savoir: 1. The Royal, University of Ireland. 2. The Conjoint Colleges of Scotland. 3. The Conjoint College of Ireland. 4. The Society of Apothècaries, London. 5. The Scotch Universities. 9154 LES FEMMES DOCTEURS EN M'EDECINE Les études faites dans ces institutions préparent à des degrés différents. A l'Unversity of Durham, on délivre aussi 4 bourses de 25 livres par an, pendant 4 ans; l'instruction y est donnée par des professeurs des deux sexes. En Ecosse, il y a quatre Universités dont 2 pour les femmes seulement; ce sont celles d'Edimbourg et de Glasgow, les deux autres, celles de Saint-Andrews et d'Aberdeen, sont affectées aux étudiants hommes et femmes. A. St-Andrews, il est délivré un grand nombre de bourses. A Dundee, les écoles sont mistex. La durée des études y esr fixée à deux années seulement, le surplus de l'instruction se termine ailleurs. L'Université d'Edimbourg ne délivre lesd diplômes que depuis une année. Le docteur Mary Geddes a été La première femme qui y ait recu le titre de medical doctor, en juillet 1898. On compte 5 collèges en Irlande, avec ANGLETERRE 155 2 écoles de dissection séparées, à lúsage des femmes. A. Dublin, les écoles sont communes aux deux sexes. Les femmes y sont admises comme internes et ont le choix parmi les 12 hôpitaux suivants: 1. Richmond witwort and Hardwick (Gouverne- ment Hospitals). 2. Meath Hospital. 3. Sir Patrich a im's Hospitals. 4. City of Dublin Hospital. 5. Mater Misericordiae Hospital. 6. Adelaïde Hospital. 7. Stelwen's Hospital. 8. Rosunda Lying-in Hospital. 9. Coombe Lying-in Hospital. 10. National Lying-in Hospital. 11. National Eye and Ear Infirmary. 12. St-Marck's Ophtalmic Hospital. Les écoles qui reçoivent le plus d'élèves sont celles de Belfast, de Corck et de Galway. Ces écoles étant subventionnées par le gouvernement, le prix des études y est naturellement moins élevé qu'ailleurs. Depuis 1882 jusqu'à 1898, 7 femmes docteurs y ont obtenu la médaille d'or des différentes Universités: Miss Prideaux pour l'anatomie, en 1881; docteur Mary Schar-156 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE lieb pour l'obstétrique, en 1882; Miss Piercy, pour l'anatomie, en 1890; Miss Pace, pour l'obstétrique, en 1891; Miss Hatch, pour l'obstétrique, en 1892; Miss Aldrich-Blaqué, pour la médecine, en novembre 1892, et le docteur Mary Geddes (Mistress Watson), pour la médecine, en 1898. Voici, d'autre part, les noms des dernières femmes qui ont obtenu le diplôme de docteur en Angleterre pendant la session 1898-1899, savoir: Miss Bone (Elisabeth-Honor); Miss Breeze, (Gabrielle Ruth Slater). Miss Castledine (H. Mimie); Miss Cousin (Mabel Elisa) Miss Forster (Lucinda Catherine); Miss Roberts (Adeline Mary). La carrière médicale offre à la femme anglaise des débouchés très variés; de nombreux collèges, institutions, ainsi que divers établissements, associations, administrations, postes, assurances sur la vie, etc. etc., les emploient comme inspectrices ANGLETERRE 157 ou pour les examens médicaux, tels: The London of Medicine for Women, dans laquelle elles ont les attributions suivantes: Doyenne: Mrs Garrett Anderson. Sous doyenne et conférencière; Miss Coock. Secrétaire: Miss Donie. Conférencières: Mrs Charlieb et Mrs M. Call; Miss Dawson. Examinatrice: Miss Royd. Professeurs: Miss Helen Weeb; Miss Appel et Miss Stoney. A Clapham School of Midwifery Directrice: Miss Call. Conférencières: Miss Keith et Miss Appel. A Extra muros School, Edimburg Conférencière pour sages femmes: Dr Sophie Jex Blake. A St Andrews University Conférencière et professeur de physiologie: Dr Miss S. N. Umpherston. A Quen's Lecturer on Gynecology to National Association of Nurses Miss Scharlieb. A Women's, Deparment Bathersea Polytechnic Conférencière: Miss Heith.158 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE A Board of the London County Council Conférencière, médecin examinatrice d'éducation technique: Miss K. M. Hunter. A Boarded ont Children et a Church of England society for Waifs and strays Miss Wilmott Evans. A Babie's Castles, Hawkhurst Résidente médecin d'office: Miss Mayne. For Defective Children Under London School Board Médecin, examinatrice: Miss Bercy. Under Nottengaham School Board Médecins, examinatrices: Miss Sarah Gray et Miss Henwood. A Edimbourg School Board Médecin d'office: Miss Urquhart. A Géneral Post of fice London Examinatrices en chef des femmes: Miss Madgsbon et Miss Shove. A Post Office Liverpool Examinatrice des femmes: Miss Cradock. A Post Office Manchester Examinatrice des femmes: Miss Anna Dahms. A London County Council--Under Infant Life Protection Act Inspectrice: Miss Jacobi ANGLETERRE 159 Bacteriologist to Derby Town Council Miss Helen Greene. Colonial Mutual Life Assurance Society Newcastle Références médicales: Miss Ethel Bentham M. Williams. Colonial Mutual Life Assurance Society Aberden Médecin d'office: Miss E. L. Ewan. Industrial Bank of Hope Friendly Society, Richmond Médecin d'office: Miss Grant. Association of Registered Medical Women (188 Marylebone Road N. W.) Président et secrétaire: Miss Julia Cock et Miss Crosfield. North India school of médecine for Women Ludianha Directrice: Docteur Edith Brown. Conférencières: Dr E. A. Dodson, Miss E. C. Knight et Miss A. Thormets. Lahore medical School and baby Aitchinson Hospital Conférencière: Miss Beilby. Ceylan Médical Collège Conférencière pour la section des femmes: Miss L. D. Leslie.160 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Certains hôpitaux comptent des femmes docteurs dans leurs comités de direction et d'administration, tels: The Royal Infirmary, d'Edimbourg; The Royal Free Hospital's, à Londres; et The Royal Portsmouth Porséa. De plus, elles sont admises à exercer la médecine dans 67 hôpitaux, asiles, institutions, maisons de convalescence, situées en Grande Bretagne et répsrtis ainsi: 20 à Londres, 38 situés dans le pays de Galles, l'Ecosse et l'Irlande, 9 à Manchester. D'autre part, le nombre connu des femmes qui pratiquent l'exercice de la médecine dasn tout le Royaume-Uni, s'élève aujourd'hui à 396. Ainsi qu'il a été dit plus haut, ces femmes sont réparties dans la plupart des pays connus du monde civilisé. On les classe ainsi: Londres et sa banlieue 85 Pays de Galles 44 réparties dans 31 villes Ecosse 52 __ __ 15 __ Irlande 15 __ __ 8 __ ANGLETERRE 161 Les différentes villes d'Angleterre 43 réparties dans 23 villes Aux Indes 85 __ __ 50 __ En Chine 15 __ __ 7 __ A l'Etranger 28 __ __ 25 pays différ. A destinations inconnues 29 L'énumération que nous venons de faire des différents endroits où les anglaises exercent leur science médicale sont d'une importance capitale, étant donné leur nombre numérique relativement peu élevé pour cette énergique entreprise de déplacements, aussi lointains qu'ils sont vastes et variés. Nous ajouterons que leurs mérites et leur activité patriotique, si universellement répandus, ne sont pas moins appréciés de leurs collègues masculins. Elles sont admises dans un grand nombre de sociétés savantes. A Londres, l'association médicale britanniques les admet comme membres aux mêmes titres que les hommes.LONDRES ET SES ENVIRONS Londres et sa banlieue comptent 85 femmes médecins, voici leurs noms: Miss Elizabett Garrett Andersonn.--Miss Louisa Garret Andersonn.--Miss Louise Appel.--Miss Louisa Atkins.--Mrs Bercy, (Miss Frances, Dickinson).--Miss Agnès F. Blackadder.--Miss Louise Aldrich Blake.--MissBowlby.--Miss Florence Boyd.--Miss Julia Brinck.--Miss Ina Cadell.--Miss Eveline Cargill.--Miss Maud Chadburn.--Miss Julia Cock.--Miss Jessie Crosfield.--Miss Charlotte Ellaby.--Mrs Flemming, (Miss Emily Wood).--Miss Mary L. Gor- don.--Miss Harrison.--Miss Caroline Keith.-- Miss Gertrude Keith.-- Miss Octavia Lewin.-- Miss Isebella Macdonald.--Miss Mary Schharlieb. --Miss Margaret Sharpe.--Miss Amy Sheppard. --Miss May Thorne.--Miss Helen Webb. --Miss Clarinda Boddy.--Miss Mary Handson.-- Miss Kate Marion HUnter.--Miss Gerda B. Jacobi. --Miss Béatrice Knowles.--Miss Le Pelley.-- Miss Annie Call.--Miss Julia Mitchell.--Miss Mary A. Smith.--Miss Caroline Sturge.--Miss Annie C. Sutherland.--Miss Frances Turle.-- Evans.--Mrs West(Miss Katherine Mitchell).-- Miss Lucie Whitbry.--Mrs Alice Drysdale Vickery.--Miss Mary Graham.--Miss Lucy LONDRES ET SES ENVIRONS 163 Harris.--Mrs Hawkes (Miss Mary Coghill).-- Miss Elizabeth Henderson.--Miss Urania Latham. --Miss Harriet Maitland.--MissAgatha Porter. --Miss Mary F. Sinclair.--Miss Ethel Vaughan. --Miss Mary Wilson.--Mrs J. Couttls (Miss Galletly).--Miss Alice Johnson.--Miss Margaret Pearse.--Miss Minnie L. Madgshon.--Miss Martin.--Miss Ethilda Budget Meakin.--Miss Winifried Patch.--Miss Edith Shove.--Mrs Bird (Miss Andrew).--Mrs Wilks (Miss Elizabeth Bennett).--Miss Frances Harris.--Miss Constance Long.--Mrs Rushbrook (Miss Douglas). --Miss Florence Stoney.--Mrs Wilson (Miss Sarah Kaye).--Miss Mary Acworth.--Miss Ada Bowne.--Miss Dobbie.--Miss Mary Donie. --Miss Laura Forster.--Miss Elizabeth Jane Moffet.--Mrs Nash (Miss Lilias Goodman).-- Mrs Seymour (Miss Edith, E. Ward).--Miss E. Vernon.--Miss Mary Weir.--Mrs Evans Ann Wilmott (Miss Piercy).--Miss Lydia Leney.-- Miss Madge Spiers Maclean.--Miss Jane Walker.VILLES ou les femmes docteurs anglaises EXERCENT LA ,ÉDECINE 44 Femmes ANGLETERRE ET PAYS DE GALLES 1 à Aldershot Mrs Barker (Annie Reay). 1 à Asswell Mrs Edith Johnson Herts (Miss Joël). 1 à Aylesbury Miss Herwood, Janet J. 1 à Beckenham Miss Ellen Berthon. 2 à Birmingham Miss Annie Clarcke. __ Miss Mary. D. Sturge. 1 à Bradford Miss Charlotte B. Hodgins. 1 à Brentwood Miss Adèle de Steiger. 3 à Brighton Mrs Bird. Miss Helen Boyle. Miss Jones L. Mabel. 3 à Bristol Mrs Elisa Walker Dumbar. __ Miss Emily Eberle. __ Miss Ann. Harding. 1 à Cardiff Miss Mary. J. Hannan. 1 à Castlefort Mrs Robinson (Miss F. A. Holt). 1 à Chehwford Miss M. b. Ursule, Chaplin. 1 à Chetenham Miss Grace Steivart. 2 à Clayburg Miss Emily. L. Dove. __ Miss Orange Margaret. 1 à Croydon Miss Ella Flint. 1 à Derby Miss Ellen. E. Greene. 165 ANGLETERRE ET PAYS DE GALLES 1 à Didsburg Miss Lucy Buckley. 1 à Downham Miss Alice Hawker. 1 à Eccleshall Mrs Lowe (Miss Huges). 1 à Eilham Miss Lilian Powell. 1 à Flett Mrs Kayser (Miss Hitchcock). 1 à Gateshead Miss bertha Webb. 1 à Gloucester Miss Eleanor Bond. 1 à Hastings Miss Elisabeth Blackwell. 1 à Hawkhurst Miss Mayne. 2 à Hull Miss Mary Murdoch. Miss Sharmam. 1 à Ilford Miss Georgina Collier. 1 à Ipswich Mrs Sims Mildred, (Miss Ransonne). 1 à Leicester Miss Frances Armitage. 2 à Lincoln Miss L. C. Commins. __ Miss T. Caroline Green. 5 à Liverpool Mrs Lucy Cradock. __ Mrs A. Irène Coghill. __ Miss Lilias Hamilton. __ Miss Alice Ker. __ Miss Mary B. Lée.Villes Diverses Les 23 villes suivantes comptent 41 femmes exerçant la médecine. 7 à Manchester Miss Annie Anderson. __ Miss Annie K. Anderson. __ Mrs Bell, (Miss Margaret Smith). __ Miss Anna Dahms. __ Miss Ursula Fowler. __ Miss Octavie Lewin. __ Mrs Saul (Miss Barnett Goldberg). 1 à Meston Miss Edit Ellen Goodrich. 1 à Morpeth Miss Mary Strangman. 2 à Newcastle- Miss Ethel Bentham. on-Tyne Miss Ethel Wiliams. 2 à Nottingham Miss Sarah Gray, __ Miss Mabel Henwood. 1 à Peppard Miss Esther Colebrook. 1 à Plaistow Miss Gilfilan. 1 à Plymouth Miss E. Rosa Bale. 1 à Pontefract Mrs Orfod (Miss Florence Sorby). VILLES DIVERSES 167 2 à Reading Miss Florence Armitage. __ Miss Mary Cruchshauk. 2 à Richmond Miss Billet. __ Mrs Grand (Miss Borison). 1 à Rowse Cl. A. 1 à Royston Miss Helen Swatmann. 1 à Sandown Miss Emily Tomlinson. 5 à Sheffield Miss Elisabeth A. Baker. __ Mrs Maclaren (Miss Agnes Anderson). __ Miss Madge Spiers Macleand. __ Miss Winifred Westlke. __ Miss Ellen Wilson. 1 à Southport Miss Mary Ellen Nye. 1 à Stockport Miss Lilian May Blake. 2 à Stroud Miss Frances Hoggan. __ Miss Margaret Morice. 3 à Tunbridgs Miss Adela Bosanquet. Wills Miss Elisabeth Loughud. __ Miss Clara Wiliams. 1 à Twickenham Miss Rose Turner. 1 à Virginia Water MissRosina C. Dispard. 2 à Watford Miss Arabella Kenealy. __ Miss Rowse. 1 à York Miss Norah Kemp.Ecosse (Scotland) Les 15 villes suivantes comptent 52 femmes médecin: 1 à Aberdéen Miss Ewan (E.-L.). 1 à Bridge of Weir Miss Mackinnon (Grace). 1 à Dumfries Miss Cameron. 2 à Dundée Miss Moohead (Alice M.). Mrs Thomson (Emily). 21 à Edimbourg Miss Blackwood (G. Mabel). __ Miss Cadel (Grace). __ Miss Erskine (Marianne). __ Miss Giffen (Grace H.). __ Miss Gillam (B.). __ Miss Inglio (elsie Mand). __ Miss Jex-Blake (Sophia). __ Miss Dougall (Mary), __ Miss Mac Gregor (Jessie). __ Miss Laren (Agnes). __ Miss Macnaughton (Margarett F.). __ Miss Mears (W.-P.). __ Miss Robertson (Jean Fraser). ÉCOSSE 169 __ Miss Thomson (Lilias Jane). __ Mrs Robertson (Miss Aitchison Barday). __ Mrs Russel (Miss Béatrice Ritchie). __ Miss Tsad (Margaret). __ Miss Urquhart (Catherine J.). __ Miss Wenters (Isabel), __ Mrs Watson (Miss Mary Geddes). 1 à Flotta Miss Hannay (Mary Baird). 16 à Glascow Miss Bennett (daisy). __ Miss Bayes (Jane). __ Miss Comming (Alice). __ Miss Gardner (Mary). __ Miss Gilehrist (Marion). __ Mrs Gilmore-Cox (Martha). __ Miss Henderson (Jane). __ Miss Loriner (Janie). __ Miss Lyness (Dorothea). __ Miss Marfarlane (Minna). __ Miss Laren (Alice). __ Miss Neill (Margaret Wallace). __ Miss Pace (Elizabeth). __ Miss Robson (Agnès). __ Miss Ross (Marion). 1 à Greenoch Miss Gilchrist (Elizabeth T.). 1 à Inverness Miss Grant (Jane). 10170 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE 1 à Kirkmichael Miss Nannetty (Mary). 1 à Mull, Isle of Mrs Elliot (Miss Guthrie). 2 à Orkney Craig (J. A.). __ Hogg (K. W.). 1 à Paisley Kay Janet. 1 à St-Andrews Umpherston (Alice Marion). 1 à Strathspey Stanley (H. F.). Irlande Les 8 villes suivantes comptent 15 femmes médecin: 4 à Belfast Bell Elisabeth (Mrs Fischer). __ Fitz Simon (Emily Frances). __ Nelle Harriette. __ Finclan Frances. 2 à Cork Allman Dora. __ Strangmann L. F. L. 4 à Dublin Dickson, Et. __ Fleury, Eleonora L. __ Maguire Katherine. __ Tennant Elizabeth A. 1 à Mullingar Grognan A. 1 à Nerry Stewart Martha 1 à Omagh Mrs Croskery (Miss Wallace). 1 à Taudragee Whito Sara E. 1 à Waterford Strangmann M. S.FEMMES ANGLAISES Exerçant la médecine à l'Étranger On en compte 27 pour les 24 villes suivantes: 1 à Artigua Greene, Eaffield Lucy. 2 à Boston Mrs Porter, (MargaretDewar). __ Miss Taylor, Stella Mary. 1 à Brisbane Copper Lilian V. 1 au Caire Trevithick, Henriette K. (Egypte) 1 au Canada Dougall, Susan, Grace. 1 à Cannes Marshall, Mary. (France) 1 aux colonies Mrs Grumpelt, (Sophia Thamney). du Cap 2 à Capetown Waterston Jane. (Afrique) Pellat, Edith. 2 à Ceylan Curt, Isabel. __ Leslie, (Lucile Doxat). 1 à Formose Mrs Ferguson (Christie). 1 à la Jamaïque Ogilvie (nettie). FEMMES ANGLAISES 173 1 à Jilore (Afri- Mrs Hopper, (Elizabeth Wolls). que) 1 à Gulfa Stuart, Emelie. (Perse) 1 à Montréal Mitchell, Elizabeth. (Canada) 1 à Munich (Al- Lehmann, Hope. lemagne) 1 à Natal Jenkins (Lilian). 1 à Newcastle Harris, Mouy H. 1 à Ontario Craine, Agnès Donglas. 1 à Paris Mrs Laren (Agnès). 1 à Perth (Aus- Mrs Jull, (Roberta Stewart). tralie) 1 à Tanger Breeze (Gabrielle). (Maroc) 1 à Toronto Stones (Emma C.). (Canada) 1 à Virginia Landau, (Régina). 1 à Washington Wilson, (Anne, Augusta).Hôpitaux, Asiles, Institutions Maisons de Convalescence Dans lesquels lés Femmes Docteurs sont pouvues d'empiois médicaux. 1 A Birkenhead, Ling-in hospital. 2 A Birmingham and Midland Hospital for Women for Children 3 Bradford Union. 4 Bridge of Wer Consumption Hospital. 5 Bristol Private Hospital for Women and Children 6 Read Dispensary, for Women and Children. 7 Brentwood Asylum. 8 Claybury Asylum. 9 Cork District Asylum. 10 Derby Provident Dispensary. HOPITAUX, ASILES, INSTITUTIONS 175 DUBLIN 11 Richmond. 12 Whitworth. 13 Hardwicke Hospitals. 14 Combe Lying-in Hospital. 15 Richmond District Asylum Grangegornon. DUNFRIES 16 Crichton Asylum. DUNDÉE 17 Maxwelltown Dispensary for Women and Children/ EDIMBOURG 18 Hospital for Women and Children. 19 Royal Hospital for sick Children/ 20 St-Ann's Dispensary. 21 Vood burn nursing home. 22 Canon gate Eye dispensary. 23 Flotta Médical Association Orkney. 24 Gateshead Union.176 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE GLASGOW 25 Hospital for sick Children 26 Samaritan Hospital. 27 Médical Mission Dispensary. 28 Wynd Mission Dispensary. 29 Victoria Hospital. 30 Bellahonston Dispensary. 31 Glasgow lock hospital. ---- 32 Holloway senatorium, Virginia Wat- ter. ---- 33 Hull Victoria Hospital for Children. ---- 34 Leith Free Consulting Rooms for women and Children. LINCOLN 35 Conty Asylum Bracebridge. 36 Lawon, lunatic Hospital Lincoln. LIVERPOOL 37 Samaritan Hospital for women 38 Victoria women's hospital dispensary. HOPITAUX, ASILES, INSTITUTIONS 177 LONDRES 1 Alexandre Hospital for Children with hip dissease. Mrs Berry. 2 Battersea District Maternity. Miss Dobbie, Dr Annie, M. Call. 3 Provident Dispensary. Miss Graham. ---- 4 Belgrave Hospital for children. Miss Le Pelley. ---- 5 Camberwell Infirmary, Miss Vaughan, Miss Meakin. 6 Canning Town Médical Mission and Hospital, Dr Margaret Pearse. ---- 7 Chelsea Hospital for Women, Mrs Keith. ---- 8 Church Army Dispensary, Mrs Keith. ---- 9 Clapham Maternity Hospital. Annie M. Call, Miss Mary, A. Smith, Miss Turle Evans, Miss Knowles, Miss Lenton. ----178 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE 10 Evelina Hospital for Children: Miss Sutherland. 11 Ophtalmic Institite. Miss Whitly. ---- 12 The New Hospital for Women. Drs Julia Cock, Dr Jane Walker, Dr Mary Scharlieb, Dr Florence Boyd, Dr Isabella Macdonald, Dr Aldrich Blacke, Dr Hellen Weeb, Dr Maud Chadburn, Dr Dorothéa Caine, Dr Elisabeth Wilks, Dr Charlotte Ellaby, Dr Amy Sheppard, Dr France Harris, Dr Emily Flemming. Rèsident Miss L. Garrett Anderson, Miss Vernon, Mrs Heitch, Dr Frances Berry, Miss Browne. 13 Paddington Green Hospital for Sick Children, Miss Sharman. 14 Park fever Hospital, Miss N. F. Sinclair. 15 Plaistow Maternity Charity, Miss Gilfilan. 16 Rotterhithe Cottage Hospital, Miss Mary Wilson. HOPITAUX, ASILES, INSTITUTIONS 179 17 Royal Frée Hospital. Miss Appel, Miss Aldrick Blacke, Miss Fitter, Miss Caine, Miss Chadburn, Miss Russel, Miss Sharman, Miss Sutherland, Miss Fitter, Miss Weeb. 18 Royal Hospital for Women and Childen, Mrs Hawkes. 19 St-Jones Hospital for Discases of the Skin. 20 St-Stephen's Prévincial Dispensary, Haggerston. MANCHESTER 1 Clinical Hospital for Women and Childen. 2 Chorlton Union Infirmary. 3 Ancoats Dispensary. 4 Meston Asylum. 5 Morpeth, Northunberland Country Asylum Mulligar District Asylum. Nothingham and Notts Convalescents Home, Sheffield Children's Hospital. York Retreat.Femmes docteurs anglaises SANS EMPLOIS CONNUS Parmi les femmes docteurs d'Angleterre connues, toutes ne sont pas classées The English Women's year book, si bien renseigné en cette matière, donne les 29 noms qui vont suivre: Miss Abbot (Maud); Miss Boid (Harriet); Amelia Scott; Miss Blong (L.); Miss Cama Freany Kursedjee; Mrs Colman (Miss Dorothea Caine); Miss Crowther; Miss Fraser, Christina; Miss Cunin Joséphine; Miss Hudson, Elizabeth; Miss Hudson, E. M. B; Miss Hull, Charlotte E.; Miss Joyce Margaret; Miss Call Eva; Miss M'ilroy, Annie Louise; Miss M'Fee Anna; Miss M. Gregor Breatrice, Anne; Mrs M'Phail Jane (Miss Wells); Miss Paton; Miss Pererra; Miss Pearson, Mary; Miss Paulter Mabel; Miss Prowse Jean Effie; Mrs Vudd; Mrs Hater (Miss Emma Littlewood); Mrs Smith (Miss hester Russel); Miss Smith, Lucy, Eléanor; Miss Warner, Eleanor S.; Mrs Williams Hamilton; (Miss Cornford; Mrs Wright, Cathleen (Miss raham).GVue d'une Salle de recreation de la Creche fondee par Mme le docteur Madeleine Bres. Les enfants sont habilles de vetements roses ou bleus, dont on les revet en entrant. Les murs et les plafonds sont peints en peinture laquee blanche avec un sol dalle pour faciliter le lavage. Partout de l'air et de la lumiere. Indes L'' étude de la médecine a pris une grande extension aux Indes depuis le séjour qu'y fit Lady Dufferin. Les collèges médicaux du Bengale, de Madras, de Lahore, de Bombay, de Ludhiana et de Mysore, continnent plusieurs centaines d'étudiantes, tant indigênes qu'anglaises, ainsi que d'autres nationalités. Les femmes docteurs qui chaque année, obtiennent leurs diplômes dans ces Universités, se répandent de plus en plus dans les populations et y apportent les bienfaits de leur science. En 1869, une femme ,médecin s'établit 11182 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE pour la première fois aux Indes. Son nom est Clara Swerin. Sept ans après, en 1880, The cama Hospital fut ouvert sous la direction de Miss pechey Phinson qui avait obtenu son diplôme à Berne. Puis, furent successivement fondés des collèges médicaux dans les différentes villes citées plus haut, aux frais de quelques princes indiens et par: The national association for Supplying fémela médical aid to the Women of India. Ce qui veut dire: < Association nationale pour fournir des médecins et aides médicaux aux femmes à l'intigation et sous le haut patronage de Lady Dufferin, alors qu'elle était vice-reine. le siège social de l'Association est à Londres: 14, Road-Nord, Place Hyde Park, et a pour secrétaire: Miss Edith Heatherbigg. Depuis cette époque, les études médicales des femmes ont pris une assez grande INDES 183 extension, car on en comptait: 110 inscrites en 1886; 193, en 1889 et 225 en 1896, ainsi reparties: 24 européennes, 9 juives, 9 musulmanes, 57 chrétiennes toutes indiennes; puis, 62 Eurassiennes issues de mariages mixtes, les 104 autres étaient des Bangalis, des Hindoues, des Karans, des Barnèses ou Parsies. La durée des études médicales est de 5 ans, une année de plus qu'en Angleterre. Freanny Cama est la première femme indienne qui fut reçue docteur en 1892, par l'Université de Bombay. Il y avait aux Indes, en 1888, trente hopitaux dont le personnel était exclusivement féminin. En 1896, il y en avait 133, avec 1800 femmes des facultés européennes et asiatiques; 56 femmes des écoles de l'Inde, dites docteurs de deuxième grade; 52 de troisième grade, en majorité Indiennes. On avait traité 280.000 malades en 1889, on en a soigné 1.054.387 en 1896.184 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Sur le nombre d'hôpitaux ou de dispensaires que nous venons d'indiquer, 94 ont été établis par la fondation Dufferin, ils sont disséminés un peu partout, dans les centres éloignés, à Lazare-Agra, Cuttanek, Ludnow, Allahabab, Rangoon, Aldenabab, Naggpour et Bénarès; de plus, ils sont desservis par des femmes docteurs des différents degres. Il y en a 33 qui sont docteurs de premier grade avec diplômes européens ou américains; 70 femmes médecins de deuxième grade avec qualifications des collèges médicaux de l'Inde ; plus, 117 assistantes, internes et praticiennes de troisième grade. de nationalités diverses y compris l'Angleterre. Les frais sont couverts par l'Association Dufferin. Quant aux femmes docteurs, ou autres, employées dans ces établissements, elles sont payées par cette association. Les salaries varient: ils peuvent s'élever jusqu'à 300 livres par an (7.600 francs.) INDES 185 Actuellement, toutes les places sont prises au fur et à mesure des besoins nouveaux par les postulantes locales qui se suffisent à elles-mêmes. Les écoles de médecine de l'association Dufferin donnent: 1o L'instruction médicale pour l'enseignement et l'entraînement des femmes comme médecins, internes, sages-femmes, nourrices, etc. 2o Des secours médicaux à l'aide de dispensaires et d'hôpitaux de campagne pour le traitement des femmes et des enfants. 3o Elles fournissent des femmes médecins, des nourrices et des sages-femmes pour les maisons privées de l'Inde. Les femmes qui s'engagent au service de cette association ne peuvent y rester moins de cinq années. Parmi les nombreuses écoles de l'Inde. celle de Bombay, au début, ne fut d'abord suive que par les femmes de castes in-186 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE férieures; mais, une jeune Brahmime: Amandibaï Garsée, après avoir d'abord étudié à cette école, se rendit à l'Université de New-York où elle obtint son diplôme de docteur en 1887. Elle est la première femme à qui fut confiée la direction de l'Albert Hospital. Le docteur Hoyt a fait construire tout récemment à Ihansi, un hôpital en mémoire de madame Hermann Hoyt sa femme, décédée. Ce hôpital sera dirigé par Mme Alice. L. Ernst, docteur en médecine ainsi que quelques autres. D'autre part, on a annoncé qu'une nouvelle école pour les femmes indiennes qui se destinent à la médecine, va s'ouvrir incessamment à Lucknow, sous la direction d'une dame anglaise. Les pratiquantes sont nombreuses, puisqu'il y a 85 femmes médecins dans les 50 villes énumérées ci-après. Nous termineronsen disant que les femmes médecins qui pratiquent dans l'Inde INDES 187 sont rétribuées de différentes façons, sa voir: 1. Le Gouvernement; 2. Les fonds des comitès locaux; 3. La fondation Dufferin; 4. Les différentes sociétès de missionnaires.Villes Indiennes OU LES FEMMES EXERCENT LA MÉDECINE Dans les 50 villes suivantes, l'Inde compte 85 femmes docteurs en médecine: 2 à Agra Mrs Haythornthwaite (Izset __ Miss Yerbury. 2 à Ajmeer Miss Campbell, Susan. __ Miss Winifred Lierce. 1 à Allahabab Mrs Hosain. 2 à Alwur Miss Florence, K. Dissent. __ Miss Helen Lauder. 1`à Amraoti Miss Trevoby, Lilian. 1 à Amritsar Miss Sharp, Maria. 1 à Assam Mrs henry (Greaves). 3 à Bengalore Miss Mary. K. S. Holst. __ Miss Lillingston Anny. G. __ Miss Longmire, Mary. 1 à Bénarès Miss Pailthorne, Mary E. 1 à Berkampur Mrs Joyce, (Miss Edith, L. Nicolas.) VILLES INDIENNES 189 1 à Bettiah Miss Marsh, jane. 1 à Bhiwani Miss Farrer, Ellen. M. 1 à Bhopal Miss Barnard, Mary. 1 à Bollobhpur Miss Van Himpe, Valeska. 10 à Bombay Miss Benson, Annette. __ Miss Gertude Bradley. __ Miss Annie Brennan, Louisa. __ Miss Carthorn Alice Mary. __ Mrs Phipson (Edith Peckey). __ Miss Rukhmabai. __ Mrs Seymons (Léonie Van Overbeke). __ Miss Manah Turkhaud. __ Miss Vakil (Marbai Ardesir). __ Miss Van Ingen, Alice. 4 à Calcutta Miss Baumler Anna. __ Miss Canguli Kadambini. __ Miss Christie Margaret. __ Miss Chrch Anna. 2 à Delhi Miss Müller. __ Miss Stanley Mildred. 1 à Dera Ismaïl Miss Adams, E. Grace. Khan 1 à Gaya Miss Mackenzie. L. 1 à Gujerat Miss Smith Annie. C. (Pinjab) 2 à Hyderabad Miss Boardman Edith. (Decan) __ Miss Evans Nelly. 1 à Hyderabad Miss Duggan. (Sind) 11.190 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE 1 à Jodhpore Miss Adams Charlotte. 1 à Karachi Miss Arnott Catherine. 1 à Lahore Miss Beilby Elisabeth. 2 à Lucknow Miss Haskew Jane. Miss Lilian Sykes. 4 à Ludhiana Miss Brown Edith. __ Miss A. Dodson. __ Miss Knigth Edith C. __ Miss Thornett A. M. 6 à Madras Miss Bowie Ida. __ Miss Vells Annie Catherine. __ Mrs Campbell, Miss Long-bottem. __ Miss Knowle Catherine. __ Miss Mac Phail. __ Miss Wells Florence. 1 à Mysore Miss Govindurajulu, Rose. 3 à Nigpur Miss Henderson Agnès. E. __ Miss Broddie, Margaret. __ Miss Smith, Louise, Blanche. 2 à Nuddéa Mrs Neill (Miss Monro). __ Miss Mary, K. Simson. 1 à Adeypore Miss Graham, Mildred. 1 à Palwall Miss Butcher, Flora. 1 à Patiala Miss Wynne J. 3 à Patna Miss Cornall Annie F. __ MNiss Ferguson, Jessie B. __ Miss Gray, Janet. 1 à Peshawur Miss Mitcheson, Eleanor L. 3 à Poona Miss Bernard Laetitia. __ Miss Crawley Mary. __ Miss Dodds, Mary Jane. VILLES INDIENNES 191 1 à Quetta Miss Wheeler, Charlotte. 1 à Rajkot Miss Wickham Katherine. M. 2 à Rajputana Miss Garvie Béatrice. __ Miss Smith Jessie. 2 à Rangoon Mrs Batten Graeme. __ Miss J. F. A. Wallace. 1 à Shikarpur Miss Nash, Louisa. C. 2 à Sialkot Miss Mackenzie Rachel. __ Mrs Taylor. (Miss H. F. Backley. 1 à Simla Miss Huntley (Edith). 1 à Sirmoorstate Miss Balfour Ida. 1 à Srinagar Miss Pratt, I. M. 1 à Tarn Tarn Miss Vines, Charlotte S. 1 à Tonk Miss de Souza, Amélia Norah. 1 à Travancore Miss Yardley Lily M.Turquie, Égypte Ainsi que les jours, les pays se suivent et ne se ressemblent pas. Si l'Inde a de nombreuses femmes docteurs en médecine, il nn'es va pas de même en Turquie. Le sultan Abdul Amid, a promumgué un Iradé en 1894, afin d'autoriser les femmes à exercer la médecine en Turquie. Quelques anglaises ont eu connaissance de la permission, et, l'une d'elles, en a profité aussitôt pour s'établir à Constantinople. Il y a également d'autres femmes de nationalités diverses, principalement des russes. Toutes sont recherchées dans les harems. TURQUIE, ÉGYPTE 193 La première femme médecin musulmanne. Mme Bibi-Razeïa-Koutlouïarova-Salaimanova, vient de s'installer à Pétersbourg. En 1898, par une nouvelle décision, le Conseil d'Etat a décidé de ne plus accorder l'autorisation aux femmes. Cela n'empêche point les femmes intelligentes de chercher à s'instruire à l'étranger. On sait que les diverses facultés de médecine de France comptent des Turques et de nombreuses Bulgares parmi leurs étudiantes, il n'y en a même quelques unes parmi ces dernières, qui ont eu leurs diplômes de docteurs. Les autres Universités, surtout celles de Suisse et d'Amérique en comptent aussi un certain nombre. On sait que pour exercer la médecine en Turquie il n'est pas exigé de diplôme national: car après avoir fait ses études n'importe où, il suffit de présenter le194 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE diplôme obtenu, luis, on passe, à l'Ecole Impèriale de Mèdecine, un court examen comme simple formalité. Dernièrement, une négresse turque Emma Wathefield a passé brillamment: ses examens devant le Médical Board de la Louisiane. Une femme exerce la médecine en Egypte, au Caire, c'est Mrs Henritta, K. Trevithick qui a reçu son diplôme de docteur à l'Iniversité de Bruxelles, en 1895,sous son nom de jeune fille Miss Cornford. Mlle Ang;elique Panagliatatou a été nommée médecin par la municipalité d'Alexandrie. Elle occupe ce poste dequis quatre ans' a la suite d'un concours entre quize autres doctoresses, dont huit Anglaises. Elle est d'origine grecque et a une soeur également reçue docteur en médecine. Japon, Canada Si le Japon s'europeanise a pas de géant il s'est arrêté en ce qui concerne l'admission des femmes dans les écoles de médecine. Néanmoins il y a quelques femmes docteurs, gradées ou missionnaires ainsi que de nombreuses sages-femmes qui pratiquent un peu partout. On en compte de deux à trois cents environ. Monsieur le docteur Okada, professeur adjoint à l'Université de Tokio, à publié dans la revue de médecine légale et d'hygiène publique de cette ville, un article sur: La science mèdicale japonaise et les conditions sociales des mèdecins196 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE japonais, duquel nous extrayons les renseignements suivants: Monsieur T. Takebé, professeur extraordinaire de sociologie à l'Université de Tokio, a bien voulu nous faire connaître les noms de trois doctoresses actuellement en fonction. L'une est Mme Yahe Mamiya qui exerce à Tokio, une autre Mme Misu Sasa Gawa qui exerce à Migata et la troisième, Mme Shigé Fukui à Osaka. La doctoresse Supana est établie à Tokio, au Japon, où elle pratique la médecine avec succès. Quelques Japonaises étudient dans les Universités d'Amérique. Les deux soeurs: Augusta Stowe-Gullen et Miss Emily Howard Stowe, fùrent les premières qui pratiqu`rent la médecine au Canada. L'une d'elles, obtint son diplôme en 1883, à Victoria University. Elle avait JAPON, CANADA 199 d'abord étudié à Trinity Collège; puis, à Toronto School of médecine. Elle est médecin professeur de Ontario médical collège for Women, à Toronto. On en compte un certain nombre d'autres qui pratiquent la médecine ou étudient dans les Universités. Il en est une qui poursuit en ce moment ses études à Paris, où elle s'est fait inscrire en 1899. C'est la première Canadienne qui ait passé à cette école. L'Université de Mac-Gill, fondée en 1811, à Montréal et Bishops-Collège, fondé en 1845, à Lennoxville, dans la province de Québec, sont ouverts aux femmes qui désirent prendre leurs grades de médecine ou autres branches. Celles qui prennent leurs grades à Toronto, vont pour la plupart exercer aux Etats-Unis où elles trouvent un champ d'action plus vaste et où les femmes docteurs sont plus vaste et où les femmes docteurs sont plus appréciées. On y préfère même les canadiennes en maintes circonstances.Chine Les issionnaires médicales sont assez nombreuses en Chine, on en compte 15, réparties dans les sept Villes suivantes: 2 à Amoy Miss Edith Macgowan et Etkel Tribe, (médical missionares). 1 en Corée Miss Louisa, Rosa, Cooke, professeur à l'école Impériale Household. 2 à Tuh-kien Miss F. Cooper. __ Mrs Mary Synge. 3 à Hankow Miss Agnès Cousins, et Mrs Gillison, (Miss Harris) médical missionaries). A Magaret Memorial Hospital; Miss Gough, (Médical missionaries). CHINE 201 5 dans la Mandchourie Miss Aitken (Isabella). __ Miss Mary Hiorner. __ Miss Sara Mordrée. __ Miss Catherine Haton. __ Miss Esther Starmer. (Toutes médical missionaries). 2 à Pékin Miss Alice Marston et Lillie Saville. 1 à Shanting Mrs Watson Russell. Outre les missionnaires, il y a aussi quelques Russes et Américaines, ainsi que des docteurs Chinoises. On sait que des praticiennes exercent dans les palais Impériaux et sont au service des princesses, et de l'Impératrice mère. Il y en a aussi chez les principaux mandarins. Li-Huang-Chang, premier ministre de Chine vient de nommer docteur de sa maison, une femme indigène, fille d'un mandarin. Mlle la dcteur Eng a fait ses études dans une Université en Amérique; puis, elle a obtenu ses dégrès de docteur médecin dans Woman's Mèdical Collège à Philadelphie.202 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Elle est une convertie au Christianisme! Néanmoins, cette circonstance n'a pas empêché, la distinguée docteur Eng de professer son état dans sa patrie. Il paraît que les praticiennes Anglaises déplaisent à Li-Huang-Chang, et qu'il n'est pas fàché de pouvoir s'en passer. Il estime, dit: The Hèrald de Bosston, que les lumières de la science, apportées par les femmes Chinoises, seront un élément de progrès pour l'empire. La doctoresse Bigler qui s'est établie en Chine depuis un certain nombre d'années, s'est attachée spécialement à donner ses soins aux femmes. Elle a une réputation méritée qui lui vaut une nombreuse clientèle, puisque, dans le cours d'une seule année, on cite le chiffre de 20.000 malades qui se seraient adressés à elle. A Shanghaï le personnel médical de Margaret Williamson hospital est entièrement féminin, il se compose des doctoresses: Elisabeth Reissnder, Emma Garner, CHINE 203 Edith Mac-Gowan, Sarah Kerr, Miss Martha Berninger et de 6 infirmières chinoises. Cet hôpital a été fondé en 185 par une société de missionnaire de New-York. L'année dernière 333 malades y ont été hospitalisés. Le dispensaire a été ouvert à 33,395 malades. Les soins à domicile ont été donné à 214 personnes et il a été rédigé en tout, 47,759 ordonnances par le personnel médical de cet hôpital dans lequel on ne reçoit que des femmes et des enfants.Corée La fronde nous apprend qu'une anglaise l'honrable Ella Scarlet, fille de Lady Abinger, vient d'arriver en Corée, ou elle est appelée à remplir les fonctions de médecin Impérial. La jeune doctoresse s'est préparée a occuper ce poste très important, par des études faites à l'école coloniale de Londres. Pour la première fois le 14 mai dernier, une femme d'origine Coréenne a obtenu en Amérique le diplôme de docteur en médecine. Nous apprenons également que la doctoresse Kim-Pak, de l'Ille de Corée, figure au premier rang parmi les CORÉE 205 graduées du Collège médical de femmes de Baltimore. Elle était venue de Corée quelques années auparavant avec son mari. Tous deux avaient l'intention de faire ensemble leurs études médicales et de retourner ensuite dans leurs pays d'origine afin de travailler a l'émancipation de leurs compatriotes. M. Pak mourut avant d'avoir pu terminer les études qu'il avait entreprises. Actuellement, la doctoresse Kim-Pak a l'intention de poursuivre, seule, l'oeuvre qui devait être accomplie en commun. En témoignage de sympathie pour elle, quelques-uns des membres de la légation Coréenne à la cérémonie du 14 mai et apporter à la nouvelle doctoresse les félicitations du ministre de Corée aux Etats-Unis.Suisse Comme en France, les étudiantes suisses peuvent suivre les cours des facultés; elles sont aussi admises dans les hôpitaux. La Suisse a des facultés de médecine à Genève, Bàle, Lausanne, Berne, Zurich, Neufchâtel et Fribourg. Ces écoles furent puvertes aux femmes dès l'année 1864. Celle de Genève le fut en 1876. Au début, elles furent surtout fréquentées par des étudiantes Russes qui venaient là, prendre les leçons qu'elles ne pouvaient recevoir chez elles; puis, par quelques Allemandes, Anglaises et Américaines. SUISSE 207 Peu de Suissesses, encore moins de Françaises. Deux Russes, Mlles Souscoff et Kochevareff, furent les premières qui s'inscrivirent à Genève. Les anglaises comptèrent aussi parmi les étudiantes du début. La première étudiante fut: Mlle Marie Vogtlin, qui, maintenant, s'appelle Mme Heim. Elle passa son doctorat en juillet 1874, à Aarau. En décembre 1899, on comptait 65 étudiantes en médecine inscrites à Zurich et 3 autres à Bâle. Il y a quelques femmes docteurs qui exercent la médecine en Suisse dans les principales villes: Genève en a le plus grand nombre, quelques-unes sont des spécialistes. Il y en a également à Zurich, à Berne, à Lausanne, à Lucerne, à Bâle et à Naufchâtel. Pendant son passage à Paris, au mo-208 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE ment de l'Exposition Universelle de 1900, l'une de ces dernières: Mlle le docteur Chempendal, de Genève, s'est signalée à l'attention publique par son dévouement en portant secours et en donnant ses soins dans une pharmacie située 7, avenue Marceau, à de nombreuses personnes blessées par suite des affroyables accidents que lancé à toute vitesse à travers Paris. Ces faits viennent d'être relatés par toute la presse, ils sont connuns de chacun. Tout récemment, le Sénat académique de Genève a reçu deuz doctoresses comme . Pendant l'hiver, en 1897, Mlle Alice Rodrigues, une toute jeune fille, docteur em sciences naturelles, a donné à l'Université genevoise un cours sur la . Une autre jeune doctoresse, Mlle Ida Well, fut chargée d'un cours sur l'histoire de la chimie. Les Universités Suisses sont très suivies, SUISSE 209 elles comptent passablement d'étudiantes. En 1896, huit jeunes filles ont reçu de diplôme de docteur. Madame Louise Lenz a l;egué récemment toute sa fortune au canton de Berne. Les rentes de cette succession doivent servir à constituer des bourses destinées aux jeunes filles pauvres, qui désireraient se consacrer à l'étude de la médecine ou de la chimie.Italie Une loi de 1876 a permis aux femmes d'étudier la médecine en Italie. Il y a des Universités à Naples, Turin, Bologne, Florence, Pisa, Milan. La statistique de l'année 1895-1896, qui est la dernière publièe complète et dans laquelle les étudiants sont classés par sexes, mentionnait: 18 femmes fréquentant les facultés de médecine et 8 comme étudiantes en pharmacie. Dans cette même année, trois d'entre elles eurent le diplôme de docteur en médecine. Mme la doctoresse Paola Schiff, qui est professeur à l'Université de Milan est très connue par ses nombreux travaux concernant les questions féministes; elle est un ITALIE 211 vaillant champion des ligues des femmes en faveur de la paix et du désarment général. Mme Catani de la faculté de Bologne a été professeur interne à l'Université de Pise. La reine d'Italie a une femme comme médecin ordinaire. Mlle Bakounine une russe qui porte un nom célèbre, a été reçue docteur par l'Université de Naples. Rappelons aussi qu'en 1884, pendant qu'une effroyable épidémie ravageait la ville de Naples, Mme Skatcheff se rendit en cette ville pour y soigner les cholériques. Le ministre de l'Intérieur lui décerna, en récompense de son dévouement, une médaille d'argent de première classe. Elle a publié une brochure relatant son séjour en Italie, sous le titre de: Un mois à Naples, pendant l'epidémie cholèrique212 LES FEMMES DOCTEURS EN M'EDECINE Il y a des femmes qui exercent la médecine dans quelques villes d'Italie, mais elles sont Italiennes, pour la plupart. Il paraîtrait que la Reine d'Italie a une femme comme médecin ordinaire. Grèce L'Université d'Athènes admet les femmes aux études médicales avec les mêmes droits que les hommes. Une dizaine d'étudiantes y sont actuellement en cours de scolarité. Voici queques noms, pris parmi les femmes docteurs, actuellement en exercice. Mlle Kalopotakès. Mlle Anthi Vassiliadès. Mlle Catsigras. Mme Hêlène Emmanuel (née Antonïadès). Mlle Nauplioton. Mlle Panagliotatou ainsi que sa sœur214 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE Angélique Panagliotatou, qui exerce en Egypte. Mlle Kalopothakès est établie à Athènes, où elle a une sérieuse clientèle. Elle habite une maison située just en face la porte d'Adrien, dans l'une des plus belles situation de la ville. Quoique Grecque, elle appartient à la religion réformée, par son père, qui est pasteur, et s'est converti au protestantisme lors de son mariage avec une Américaine. Cela n'a aucunement mis à leurs relations avec la haute société, dans laquelle ils sont très considérés. La reine elle même, leur accorde ses sympathies. Elle a été décorée de l'ordre de la Croix Rouge, fondée par la Reine, en l'honneur des dames grecques qui se sont distinguées pendant la dernière guerre Gréco-Turque, et ou elle avait la direction d'un hôpital, avec, sous ses ordres, deux médecins, deux chirurgiens, des aides femmes et des infirmières. GRÈCE 215 Elle s'était aussi chargée de faire des leçons et des cours pour former des femmes ambulancières. Mlle Kalopothakés a obtenu son diplôme de doctorat à Paris. Il serait superflu de dire le dévouement de Mlle Vassiliadès ainsi que des autres femmes médecins pendant cette malheureuse guerre. La Grèce possède trois hôpitaux fondés par des femmes. La princesse Sophie a fondé un hôpital d'enfants, elle a aussi travaillé pour tous les hôpitaux, pendant la guerre et elle a complètement renouvellé l'hôpital militaire. Les femmes médecins sont admises dans l'association médicale grecque avec les mêmes droits et titres que leurs contrères masculins.Allemagne En 1860, les femmes pouvaient étudier la médecine à Munich, mais elles n'étaient admises que comme simples auditrices à l'Université de Leipzig. Vingt ans après, en 1880, un édit impérial leur défendit d'étudier cette science et de se faire recevoir docteurs. En 1896, la comtesse Linden, élève du cours de sciences naturelles à l'Université, avait adressé une demande, afin d'obtenir l'autorisation de pouvoir faire les études nécessaires pour obtenir le diplôme. On sait qu en Allemagne, la plupart des professeurs des Universités, ainsi que les ALLEMAGNE 217 docteurs et les étudiants, sont défavorables aux femmes, pour ce qui concerne leur admission aux études scientifiques. C'est surtout d'eux qu'est venue, en grande partie, l'opposition qui leur fût faite. Cependant, après décision favorable du ministre de l'Instruction publique de Prusse, les femmes peuvent maintenant être admises à passer les examens de l'enseignement secondaire et suivre les cours des Universités libres, avec l'autorisation du recteur et du professeur. Près discussion au Reichtag, le chancelier serait, dit-on, tout disposé à faire les démarches nécessaires pour que les femmes soient admises aux examens et puissent exercer la médecine. En 1897, l'Université de Berlin, comptait 162 étudiantes inscrites dont: 98 Allemandes, 28 Américaines, 23 Russes, 4 Autrichiennes, 5 Anglaises, 2 Françaises, 1 Fin- 13218 LES FEMMES DOCTEURS EN M'EDECINE landaise, une Hollandaise, une Bulgare, une Hongroise. L'Université de Strasbourg a reçu, cette année, pour la première fois, comme auditrices régulières, un certain nombre de femmes. Trois d'entre elles se destinent à la médecine. La faculté de médecine de Heidelberg reçoit les auditrices qui ont terminé leurs études dans les gymnases allemands. Il leur est aussi accordé la faculté de passer des examens. A Cologne et à Breslau, elles peuvent également suivre les cours nécessaires à l'étude préparatoire de la médecine. Les facultés sont nombreuses en Allemagne; mais chacune d'elle est régie par un directeur différent, qui leur donne la marche lui convenant de mieux. C'est ce qui explique pourquoi les femmes sont admises dans les unes et non dans les autres. ALLEMAGNE 219 Il y eu 153 femmes étudiant dans les hôpitaux pendant l'année 1896. En 1898, l'Université de Halle comptait 7 étudiantes, dont: 4 de Berlin et 3 de Zurich. Il y en a eu 6 d'inscrites à Kiel, en 1900, pour les études médicales. On en cite une qui a été reçue docteur à Wursburg, dans le courant du mois de décembre 1899. Généralement, on réclame contre le trop grand nombre d'étudiantes. A Berlin, il y en avait 372 inscrites en 1899 et 240 le semestre précédent. Sur ces chiffres, ainsi que pour ceux de 1897, toutes n'étudiaient pas la médecine. Ce sont les directeurs et les admettre, tout dépend de leur bon vouloir ou de leur disposition d'esprit à cet égard. Malgré cela, il y a des femmes praticiennes en Allemagne; mais leurs études, ainsi que leurs diplômes, ont été pris ailleurs, dans les facultés étrangères à ce pays.220 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE L'une d'elles: Mme Ilope Leehmann êxerce à Munich. Miss Trégel, originaire de l'Amérique du Nord, exerce à Breslau, on la dit très capable pour les enfants. Le nouveau Clubde femmes, situé rue Schrader, a pour présidente une femme médecin: Mme Tiburtius, reçue docteur en 1876. Elle s'est établie à Berlin, où elle dirige une clinique et un hôpital qu'elle a fondé à son retour de Zurich, où elle a dû passer son doctorat. Mme le docteur Weisz, réside à Dantzig. Elle a fait ses études médicales en Suisse, où elle obtint sn diplôme; puis, après, fit des études spéciales à la clinique de l'Université de Vienne, où elle fut reçue à nouveau. Entre temps, elle avait exercé la médecine à Saint-Louis, en Amérique d'où elle revint pour se fixer définitivement en Allemagne. ALLEMAGNE 221 Voici, au surplus, les noms, les adresses ou résidences de quelques autres: Mlle r Moëstra, à Barmen. Mlle Dr Winterhalter, à Francfort-surle-Mein. La comtesse Dr Geldern, à Munich. Mme Dr Adams Lehmann, à Munich. Mlle Dr Burbo, à Dresde, Weiser Hirsch. Mme Dr Hoëlmann, à Dresde, Fursten Strasse, 3. Mme Dr Fischer Duckelmann, à Dresde, Rietscheld Strasse, 17. Mlle Dr Lehmus, à Berlin. Mlle Dr Wygowinsky, à Berlin. Mme Dr Tiburtius, à Berlin, Bulow Strasse, 14. Mme Dr Kuhnow, à Berlin. Mmme Dr Springer, à Berlin. Mme Dr Hasker, à Berlin, W, Postdamer Strasse, 28. Mme Dr Bluhm, à Berlin, W. Hitzow Strasse, 67.Roumanie Les facultés de médecine de Bucharest et de Jassy sont ouvertes aux femmes depuis une quinzaine d'années. 20 étudiantes environ, d'origine Roumaine, s'y sont fait inscrire depuis cette époque. La première d'entre elles fuit: Mme le docteur Saccara. Mais auparavant, une autre Roumaine, Mme Constzarida-Cratuneska, avait été faire ses étndes à Montpellier, où elle reçut le doctorat. Elle est la première qui s'établit médecin à Bukarest. Mme Kérembach y exerce également ainsi que quelques autres. Mlle Dimitresco a ouvert un cabinet de consultations à Braïla. C'est à Paris qu'elle a étudié et reçu son diplôme ainsi que Mlle Olga Conta, qui, s'est établie à Jassy.Mme le docteur Conta dans son cabinet de consultation Tableau exposé à Paris, au Salon de 1893 Peint par Mme Fournets-VernaudROUMANIE 223 cette dernière a été nommée médecin et professeur d'hygiène à l'Ecole Centrale, en remplacement de l'ancien titulaire qui occupait cette situation depuis 15 ans, non pas qu'on fût mécontent de ses services, mais parce que, l'opinion générale, au dehors, ainsi que les professeurs, réclamaient vivement une femme pour cet établissement. On voit que satisfaction leur a été donnée. Mlle Conta a une soeur du même nom, docteur comme elle, qui exerce à Paris. Mlle Bottez a aussi un cabinet de consultations à Jassy. Le swervice médical des hôpitaux les emploient en qualité de médecin en second. La dernière nommée à ce poste est Mlle le docteur Virginie Alexandresco qui remplace, à l'hôpital Philantropia, M. Cyrus Illiesco, admis à donner sa démission. On dit que la reine, voulut-elle aussi avoir une femme comme médecin, mais que des intrigues de cour auraient fait déjouer ce projet.Hollande Les facultés de médecine Néerlandaises d'Amsterdam, d'Utrecht, de Gronningue et de Leyde admettent les femmes aux même études que les hommes. Un certain nombre s'y sont fait inscrire dès le début et y reçu leurs diplômes. Le premier docteur féminin reçu en Hollande, a été Mme Aletta Gerricoën-Jacobs. Celles qui sont établies, s'occupent surtout des maladies des femmes et des enfants. On les emploie aussi dans les hôpitaux comme médecins assistants, internes, etc. Celles qui ont étudié les sciences naturelles et la botanique, peuvent être employées comme conservateurs dans HOLLANDE 225 les musées, ou comme aides préparateurs auprès des professeurs. Le Conseil municipal d'Amsterdam a nommé aux fonctions de médecin inspecteur des employées femmes: Mlle Johanna van Maarseven, qui professe en cete ville. Par une ordonnance Royale datant déjà de quelques années, une Doctoresse: Mme Catharina Tussenbroek, qui s'est spécialisée à Amsterdam dans le traitement des maladies des femmes, a été nommée membre de la Commission d'examen médical, si bien que les étudiants en gynécologie, comptent une femme parmi leurs examinateurs!Belgique Il existe actuellement six dames ou demoiselles qui exercent la profession de Docteurs en médecine ou d'Apothicaires pharmaciennes à Bruxelles. Mlle Popelin est une des premières femmes qui furent reçues en cette ville et qui s'y établit pharmacienne, elle a une soeur reçue Docteur en Droit, qui réside dans cette même ville, en qualité d'avocat. Il y a une femme médecin à Ixelles, depuis un certain nombre d'années. Voici les noms des femmes pratiquant la médecine en Belgique: Mme Blondeau, 111, rue du Midi. BELGIQUE 227 Mme Derscheid, 23, rue Ducale. Mlle E. Meuleman, 62, rue de la Commune. Mlle J. Van-Diest, 6, rue Lannoy. Mme Houez-Lens, 3 place St-Jean, à Liège. Mme Van t'Hof-Herpes, 23, quai de Dérivation à Liège. Il y en a encore dans d'autres localités. Outre l'Université de Bruxelles, celles de Grand et de Liège admettent aussi les femmes `a l'étude de la médecine depuis une vingtaine d' années seulement. Le nombre des étudiantes est assez restreint dans ces deux dernières Universités. de Grand et de Liège admettent aussi les femmes à l'étude de la médecine depuis uneScandinavie, Finlande On connaît la gracieuse coifure plate et carrée, agrémentée d'un gland retombant sur le côté, dont les Docteurs des Universités suédoises peuvent recouvrir leur chef. Pas plus que leurs confrères masculins, les femmes qui y ont droit ne dédaignent cette distinction, cela leur donnne tout à la fois un air de gravité et de crânerie qui leur sied à merveille. Le port du Schapska n'est pas obligatoire. C'est un signe distinctif appelé à prouver l'égalité de l'homme et de la femme devant l'Université. Les femmes le mettent fort peu dès qu'elles ont passé leurs examens. Elles y ont droit dans n'importe SCANDINAVIE, FINLANDE 229 quelle branche d'études, mais le réservent pour certains cas, comme cortèges, défilés de corporations, etc., ou pour se faire photographier en groupes. Une fois reçues docteurs, elles ne le mettent plus. Les hommes au contraire s'en parent volontiers. Cette coiffure n'est pas de la même couleur dans tout-les pays scandinaves, puisqu'elles est noire en Suède et blanche en Norwège, ce qui est beaucoup moins gracieux et même très peu seyant. Il n'y a, pas en Suède, d'Universités spéciales pour les femmes étudiant la médecine. Dans les facultés d'Upsal et de Lund, ainsi que dans le Karolinska Instituet, qui est un hôpital, à Stockolm, les femmes ont le droit de faire leurs études pour le doctorat de médecine, après l'examen préliminaire du baccalauréat. (Student examen). Lorsqu'elles ont passé tous les examens,230 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE elles ont le droit d'être admises pour la pratique médicale ordinaire; mais elles sont exclues des services médicaux de l'état. L'enseignement médical se fait pendant deuz semestres par an, du 15 janvier au 31 mai et du 1er septembre au 15 décembre. Les premières et dernières quinzaines de chaque semestre sont consacrées aux examens. A Karolinska Institutet, les services cliniques sont ouverts pendant toute l'année. Les étudiants en médecine hommes et femmes sont obligés de faire des étides cliniques à Stockolm. Une ordonnance Royale du 3 juin 1870 donna le droit c-dessus aux femmes. Le nombre des étudiantes varie beaucoup. L'Instituet, à Stockolm, en a le plus grand nombre. Pendant l'automme 1899, ce nombre était de 17 pendant qu'à Lund et à Upsal il n'y en avait qu'une ou deux. Il n'y a pas eu, jusqu'à présent d'étudiantes SCANDIVAVIE, FINLANDE 231 de nationalité autre, que des Suédoises. Onze femmes ont été reçues docteurs depuis l'année 1888, dont deux en 1899. Les hommes et les femmes font leurs études ensemble. Mme Karolina Widerstrom-Underström exerce à Stockolm; elle est la première femme reçue il y a 12 ans, en 1888. A Malmö, se toruve Mme Hedda Anderson et Mme Halmgren. Mmes Thora Wigardh et Granström exercent la médecine à Gothembourg. On sait que le prince Oscar de Suède a épousé Mlle Mauk, qui, à Londres, avait fait des études médicales et des études d'infirmière. Le prince vopulait aller en Afrique comme missionnaire, accompagné de sa femme qui devait y fonder un hôpital. En Danemark, les femmes sont admises dans l'Université, elles peuvent recevoir leur grade de docteur. Il en est de même en Norvège, où elles peuvent faire leurs232 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE études, passer leur doctorat et pratiquer la médecine. Il n'y a, en Danemark, qu'une seule Université: celle de Copenhague. Les portes de cette Université furent ouvertes aux femmes, par ordonnance. Royale, du 25 juillet 1875. Voici le tableau des inscriptions d'étudiantes et des femmes qui ont été reçues docteurs de 1877 à 1899: 1877 2 Etudiantes | 1885 1 Docteur 1880 2 __ | 1886 1 __ 1883 1 __ | 1887 2 __ 1885 3 __ | 1890 1 __ 1887 2 __ | 1892 1 __ 1890 3 __ | 1893 1 __ 1891 3 __ | 1895 3 __ 1892 2 __ | 1896 1 __ 1893 4 _* | 1898 6 __ 1894 3 _* | 1899 1 __ 1895 7 _* | 1896 1 _* | 1897 5 _* | * N'ont pas encore subi d'examen final. Toutes ces étudiantes étaient de nationalité Suédoise. En outre, une étudiante sortie de l'Université de Christiania, en Norvège, passa SCANDINAVIE, FINLANDE 233 en 1895, l'examen de doctorat à l'Université de Copenhague. Mme la baronne Z'jpter-Adelet exerce à Copenhague. Parmi les Finlandaises docteurs, il convient de rappeler que Mme Rose Pleikel a été nommée médecin principal d'helsingfors en 1882, sur la demande de 700 habitants qui avaient signé une pétition à cet effet, L'Université de cette ville comptait en 1897, quatre étudiantes. L'aînée était âgée de 37 ans et la plus jeune de 19 ans. Mmes Springberg-Holt, ouam, Cramfurd-Sand et Honoria Dickichson sont établies docteurs médecins à Christiania.Autriche, Hongrie, Bosnie Herzégovine Toutes les facultés de médecine de l'Autriche, c'est-à-dire celles de: Vienne, Gratz, Insbrüch, Prague, Agram et Léopoli sont ouvertes aux femmes. On demande, pour l'admission d'être sujette autrichienne et d'avoir fait ses études dans un gymnase. Les femmes étrangères doivent prouver, par attestations, quélles ont déjà fréquenté des Universités, afin d'étre admises à continuer leurs études commencées ailleurs. Néanmoins, ni les sujettes autrichiennes, AUTRICHE, HONGRIE, BOSNIE 235 ni les étrangères, ne sont admises aux examens. Elles sont seulement auditrices et ne peuvent, étre diplômées, ni exercer la médecine. L'Autriche n'admet les femmes que depuis peu d'années, mais on peut les recevoir docteur quand elles ont fait leurs études ailleurs. C'est le cas de Mlle Gabrielle Possaner, qui, après avoir terminé ses études en Suisse, où elle obtint le diplôme, dût recommencer l'épreuve à Vienne, où elle passa brillamment en juillet 1896. Ses compatriotes la fêtèrent avec éclat, à l'occasion de ce triomphe de la première femme médecin en Autriche. Une autre: Mlle Gabrielle Roth, qui a fait ses études en Suisse, est depuis plusieurs années déjà, médecin du collège des filles d'officiers. Ce cas est tout à fait exceptionnael. L'Université de Vienne comptait, en 1899, un nombre de 20 femmes étudiant.236 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE dans les hôpitaux, et 14 autres suivant des cours de médecine. Un journal allemand: le Hoschshul-Nachristen (Moniteur des hautes études), indiquait que l'Université de Krakau, en Galicie, comptait 65 étudiantes, dont 42 prêtes à passer le doctorat en 1899. Seulement, on n'indique pas de quel doctorat il s'agit. Est-ce la médecine? La Hongrie est plus libérale, car elle admet les femmes à l'Université de Budapest pour suivre les cours avec les mêmes droits que les hommes. La première femme reçue docteur en Hongrie fut la comtesse Vilna Hugonnay, femme d'un recteur. Elle avait fait ses études en Suisse et a aujourd'hui près de 50 ans. En Bosnie et en Herzégovine, deux femmes docteurs ont soigné 1376 malades en 1898; cela a inspiré une grande confiance aux populations de ces contrées. Portugal En Portugal, l'exemple vient de haut, puisque c'est la reine Amélie, elle-même qui s'est adonnée aux études médicales et a toujours passé ses examens avec succès. On sait qu'à l'une de ses visites à Paris, sa première démarche fut de se rendre à l'Institut Pasteur afin d'y étudier de plus près et de se faire donner des explications sur les questions médicales qui la préoccupaient. Les facultés et les écoles de médecine portugaises sont celles de: Lisbonne, CoÍmbra et Oporto. Il n'y a pas de législation spéciale pour238 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE les femmes qui veulent suivre les cours de médecine en Portugal. Elles peuvent faire les mêmes études et dans les mêmes conditions que les hommes. Jusqu'à présent, aucune Fran;caise n'a suivi les cours de ces écoles. A Lisbonne, 10 femmes seulement ont fait des études complètes, les autres ont abandonné ou n'ont pu défendre leurs thèses. A l'Université de Coïmbra, il n'y a actuellement que deux étudiantes en cours de scolarité. Ce sont les premières qui ont demandé à se faire admettre. Dans cette Université, il est de tradition qu'une femme y ait déjà fait des études, dans un temps très ancien; mais les archives n'en ont point conservé de trace ni de renseignement d'aucune sorte. Il n'y a eu que neuf étudiantes inscrites à l'Université d'Oporto depuis l'année 1891 jusqu'à l'année 1900; on les classe PORTUGAL 239 ainsi: deux en 1891; une en 1892; une en 1894; une en 1899 et quatre en 1900, dont deux en cours de 2e année et deux autres en cours de 3e année. L'hôpital Bonfini où on soigne les pestiférés de cette dernière ville a été visitée tout récemment par Mme Calmettes, la femme du directeur de l'Institut Pasteur de Lille. Cette courageuse française est la seule femme qui ait visité cet hôpital, où elle a donné, avec de réconfortantes paroles, des secours pécuniaires (préparés à l'avance dans des enveloppes fermées) aux malades de cet établissement. Quoi qu'elle n'ait pas fait d'études médicales, nous avons pensé qu'il était de notre devoir de parler de cet acte de généreux dévouement.Espagne Toutes les Universités d'Espagne sont ouvertes aux femmes du 1er octobre au 31 mai de chaque année. L'Académie de Médecine de Barcelone qui est une des plus importates, compte actuellement trois femmes étudiantes se destinant à cette carrière. Il y a très peu de femmes médecins en Espagne: mais, celles qui exercent cette profession ainsi que celles qui ont fait des études sont généralement de nationalité espagnole ou hispano-américaine. Une seule femme Docteur en médecine exerce à Barcelone; c'est: Mme Dolorès Aleu, à la Rambla de San José, n. 14. On compte aussi quelques femmes diplômées ESPAGNE 241 à Madrid et dans plusieurs autres villes; néanmoins, elles snt très peu nombreuses, l'Espagne étant un pays où l'instruction de la femme est encore peu développée, malgré les immenses progrès réalisés partout ailleurs dans cet ordre de choses.Mexique, Maroc, Perse, Abyssinie L'Université de Mexico a reçu comme première femme Docteur Mme Mathilde Montaya. Il y en a eu d'autres après celle-ci. En perse, quelques doctoresses Russes ont fondé, il y a déjà quinze ans, un hôpital à Isphahan pour les femmes Musulmanes. On y donne de nombreuses consultations chaque année. Au Maroc, on connaît une femme médecin qui pratique à Tanger. C'est Miss Caro- line Bréeze. Pour ce qui est de l'Abyssinie, c'est à la cour même du Négus qu'est entrée en fonctions, après avoir exercé pendant quelques années auparavant la médecine à Berne,Apres l'examen. A la sorite de la salle des theses, la nouvelle docteur attend a la porte qu'on lui annonce la note que le jury lui decerne.MEXIQUE, MAROC, PERSE, ABYSSINIE 243 Mlle Zurcher, une suissesse, née à Zurich. Elle s'est décidée à partir sur la recommandation de M. Ilg. l'ingénieur bien connu, dont le dernier fils, né à Addis-Ababa, a été nommé prince, par Ménélick, dès le jour de sa naissance. On voit qu'il est impossible d'être mieux appuyée auprès du souverain noir que ne l'a été cette femme intrépide et entreprenante.Conclusion Après cette revue, trop rapide et forcément écourtée, des femmes-medécins dans les diffeérentes parties du monde, on ne peut s'empêcher de constater les efforts immenses que les femmes sont en train d'accomplir dans toutes les contrées, à travers toutes les latitudes, sous tous les cieux. Puis, ce qui nous sembre encore plus merveilleux, c'est que toutes ces femmes, dont les langages, les idiomes et les croyances diffèrent avec chaque race, ainsi que leurs habitudes et leurs goûts, sont au moins sûres de se comprendre et de se rencontrer en communion parfaite, partout et en tous lieux, gràce à la langue scientifique CONCLUSION 245 médicale, qui leur fait donner les mêmes soins, scruter les mêmes maux, guérir les mêmes souffrances. On n'a pas oublié que tout dernièrement un incendie, dù à la malveillance, ayant subitement éclaté dans le Chàteau-d'Eau, à l'Exposition universelle de 1900, et que plusieurs ouvriers n'ayant pu s'échapper à temps furent sortis presque mourants des sous-sols enflammés par les conduites électriques, ce fut une doctoresse russe, Mme Olga de Grieniewitch, quim se trouvant précisément à cet endroit, organisa les premiers secours et prodigua des soins aux malheureux ouvriers asphixiés. Nous avons vu, au chapitre concernant la Suisse, qu'une autre doctoresse de ce pays, Mlle Chempendal, donna également des soins dans une pharmacie de l'avenue Marceau, où furent transportés les nombreuses victimes des accidents occasionnés par un tramway emballé, descendant à toute vitesse l'avennue du Trocadéro, balayant et 14246 LES FEMMES DOCTEURS EN MÉDECINE brisant tout sur son effroyable passage! Elle fut, en cela, secondée par des religieuses et la fille d'un médecin illustre, le docteur Péan, aujourd'hui décédée. Quoiqu'elle n'appartienne pas au corps doctoral féminin, cette dernière a su se montrer, en cette circonstance, la vaillante élève se son père. Cette unité de pensées, de vues et d'efforts, est le résultat de la science mise au service de l'intelligence, du travail et du dévouement d'un sexe, trop longtemps, et qui montre, à son premier essor, combien grandes étaient la force et la vitalité d'action qui se trouvaient comprimées de ce fait! En terminant, nous saluerons cette brillante phalange des universelles pionnières de la science, qui, par leur bienfaisante activité, prouvent au mond entier que les CONCLUSION 247 femmes, en acceptant toutes les tâches, sont aussi capables de les mener à bien (1). ---- (1) Au moment ou ce volume se termine, trois nouveaux titres de docteurs ont été données à des femmes par l'Université de Montpellier. Deux d'entre elles sont Russes, la troisième est Anglaise. Cette dernière, Mlle Hamilton, à, dans une thèse très littéraire envisagé le rôle des infirmières dans les hôpitaux. Elle obtenu la mention: très bien.LES Femmes Médecins d'autrefois COUP D'CEIL RÉTROSPECTIF Cette étude ne serait pas complète si nous ne disions que ce nést pas seulement de nos jours, que les femmes ont étudié et pratiqué les sciences médicales. Il y en a eu qui se sont particulièrement distinguées dans cet art, en divers pays et à des époques différentes. Dans une série de cours, faits au collège de France en 1897, M. Jacques Flach a montré, d'après les historiens anciens toutes les aptitudes des femmes du moyen âge. ; 3. Richeut, au < cimetière St-Jehan>. 4. Isabel, rue Frepillon; 5. Dame Heloys, rue des Gardins (rue des Jardins-Saint-Paul). 6. Philippe, rue Gervaise-Lahorenc. 7. Dame Marie, rue de Lourcinne. 8. Sarre, à l'Attacherie. LES FEMMES MÉDECINS D'AUTREFOIS 257 A partir du XIe siècle, le Chartulaire de l'Université de Paris abonde en documents relatifs à lutte contre la femme médecin. En 1312, le prieur de Saint-Geneviève excommunie Clarisse de Rotomago pour l'exercice de la médecine. Entre 1322 et 1327 Jeanne Converse, Cambrière Clarisse, Laurence Gaillon, subissent la même peine. En 1331, une Clarisse est de nouveau excommuniée. L'épisode le plus curieux est le procès de dame Jacob Félicie dont les pièces ont été conservées par Demple dans le chartulaire de l'époque. Cette dame était noble et avait acquis ses connaissances médicales chez un maître-médecin. Jamais elle ne traitait ses malades pour gagner de l'argent. Les sept témoins appelés déclarèrent unanimement qu'elle ne leur avait jamais parlé d'honoraires, plus tard, seulement258 COUP D'OEIL RÉTROSPECTIF après guérison, ils lui avaient fait quelques cadeaux. Dans presque tous les cas, les malades qui s'étaient adressés à elle avaient été abandonnés par leurs médecins attitrés. Tous ces témoins avaient été guéris. Tous parlèrent avec reconnaissance de son dévouement. Malgré cela et la brillante défense de dame Félicie, la faculté la condamna, s'appuyant sur l'était qui défendait aux femmes l'exercice de la médecine. Il y avait aussi des femmes chirurgiens. Un édit de 1310 portrait défense aux femmes d'exercer la chirurgie, sans avoir été examinées par un jury spécial. Dans un des status de l'Université de Paris, au XIIIe siècle, on trouve encore une autre preuve de l'exercice de la chirurgie par les femmes: < Tout chirurgien ou chirurgienne, apothicaire ou apothicaresse, herbier ou herbière, ne passeront pas les bornes de leur mètier. En 1484 les lettres patentes de Charles LES FEMMES MÉDECINS D'AUTREFOIS 259 VIII, retirèment aux femmes le droit d'exercer le métier de chirurgien, mais le 8 août 1694 la défense s'etendit même aux veuves de chirurgiens. Un arrêt du Parlement du 9 avril 1755, ordonna qu'à l'avenir, les femmes et filles ne pourront être agrégées dans l'état d'herniaires et dentistes, ni dans aucune autre partie de la chirurgie, sous quelque prétexte que ce soit, excepté les accouchements. Plus tard, non seulement des femmes télles que: Diane de Poitiers et Marguerite de Valois ont des livres médicaux dans leurs bibliothèques, mais il en est d'autres qui en composent, telles: Mme Fouquet, Mlle d'Auvergne, etc., etc. La marquise de Voyer, la comtesse de Coigny, Mme de Staal-Delaunay, s'occupaient de dissection. Mlle Bihérou, fit le 6 mars 1771, à l'Acadèmie des sciences, une démonstration anatomique à laquelle assistait le prince royal de Suède, Gustave III.260 COUP D'CEIL RÉTROSPECTIF Mme d'Arconville se signala par un important ouvrage d'essai sur la putrèfaction, qui eut un rand retentissement. C'est à Mme Necker qu'on doit la réforme et la réorganisation des hôpitaux français, ainsi qu'un traité sur les inhumations précipitées, publié en 1790. En Allemagne, au moyen-àge, elles furent bien plus nombreuses qu'en France, les oeuvres littéraires et les documents historiques en mentionnent fréquemment. Une médica habitait Mayence en 1288; on en cite une autre en 1467, Maria Greden. Le 10 août 1351, la ville de Freysing, près de Munich, afferme à une femme Ulrich de Foschna, une maisonen pierre, avec écurie et jardin, que lui avait léguée un oculiste de Munich. C'est surtout Francfort-sur-le-Mein qui est la ville classique des femmes médecins allemandes. Durant tout le XIVe et le XVe siècle on y rencontre des femmes m,édecins. De 1389 LES FEMMES MÉDECINS D'AUTREFOIS 261 à 1497 les archives en mentionnent quinze --dont trois oculistes. Pluisieurs sont juives. Quelques-unes obtiennent des magistrats de Francfort certains honneurs; d'autres une diminution d'impôts. Kriegt dresse ainsi la liste des femmes qui ont exercé la médecine en cette ville. 1394.-- La fille du feu médecin Hans der Wolff. Elle avait reçu deux fois des honoraires pour la guérison des soldats blessés dans le service de la ville. 1397.-- Hebel, médecienne. < Livre des Saints, feuille 30, en 1397>. 1423 et 1427.-- Une médica et une oculiste anonymes. 1428.-- La juive Serlin, oculiste. Il en est signalé d'autres pendant les années 1431--1433--1435--1436--1439. Il enestune qui doit être dispensée de l'impôt Beheim en 1446. Puis, une autre, en 1457 de qui, au contraire, on exige l'impôt de nuit. En 1494, on en cite encore et en 1495 on 15262 COUP D' CEIL R'ETROSPECTIF parle d'une autre m'édecienne de la rue des Juifs. Wrener signale au commencement du XVe siècle une femme médecin à Wurzbourg. Le 2 mai 1419, l'évêque de Wurzbourg, Jean II, donna à la femme médecin juive, Sara, la permission d'exercer dans l'évêché de Wurzbourg, à la condition de payer 10 florins d'impôt annuel. Vingt jours après, le nom de la même femme médecin se rencontra de nouveau dans les actes. Le chanoine de Wurzbourg, dom Reinhart von Masspach, lui donne la permission d'entrer en possession des biens de Frédéric von Riedern, achetés par elle. L'Angleterre et la Pologne possédaient aussi des femmes médecins. Dans le recueil des lois ecclésiastiques d'Edgar roi d'Angleterre, on lit: Possunt et vir et foemina medici esse. (L'homme et la femme peuvent être médecins). LES FEMMES MÉDECINS D'AUTREFOIS 263 En Pologne, les documents contemporains signalent à Posen en 1278 et en 1379, des femmes médecins. L'histoire de la Pologne a conservé le nom d'une femme médecin qui s'est occupée de médecine sans l'exercer. C'est Elisabeth, soeur du roi Casimir-le-Grand et femme de Charles Ier, roi de Hongrie. On lui attribue l'invention d'un médicament réputé contre le rhumatisme, dit: eau de la reine de Hongrie. Un jour, raconte la tradition, comme elle souffrait cruellement d'un accès de rhumatisme aigü que personne ne pouvait guêrir, elle fit infuser du romarin dans de l'esprit-de-vin rectifié et s'en frotta les membres plusieurs fois, à la suite de quoi elle guérit radicalement, et quoique septuagénaire vécut encore dix années. L'exercice de la médecine par les femmes était, en Pologne, chose ordinaire et leurs principales occupations consistaient à soigner les malades. Un des passe-temps264 COUP D'CEIL RÉTROSPECTIF de la reine Hedvige était de visiter les malades, de les panser, et de leur préparer des médicaments. Sa belle-fille, la duchesse Anne, s'intéressait aussi beaucoup à la médecine. Plus tard, au XVIIe siècle, pendant la terrible peste noire, en 1652, elles luttèrent vaillamment contre ce fléau, en prescrivant toutes sortes de mesures hygyéniques et préventives, ou employant des médicaments énergiques dès les premiers symptômes du terrible mal. Une autre femme médecin polonaise célèbre, est: Mme Halpir, que son père maria, à treize ans, à un oculiste allemand qui possédait une clienentèle considérable à Constantinople. Sa femme, douée d'une vive intelligence, devint bientôt son aide. En peu de temps, elle arriva à secnder son mari dans les opérations ophtalmologiques et acquit des connaissances médicales assez étendues, si bien que son habileté s''bruita et que la clientèle commença à affluer chez LES FEMMES MÉDECINS D'AUTREFOIS 265 elle.Il faut lire en son entier, dans l'etude de Mme Mélanie Lipinska (1), l'étonnante vie de cette femme qui eut à soigner les plus grands personnages; fit plusieurs fois fortune en de nombreux déplacements et refusa d'épouser eun prétendant au trône de Hongrie: le prince Joseph Rakoczy. Ruinée par son deuxième mari, elle se trouve aux prises avec toutes sortes de difficultés dont elle se relève toujours avec honneur. En 1760, elle était àgée de quarantedeux ans, époque à laquelle s'arrète son autobiographie. Au XVIe siècle, la palatine de Neuburg et Anne Sophie, épouse de l'électeur de Saxe, Auguste Ier, s'occupaient de sciences médicales. L'une d'elles cultivait dans son jardin beaucoup de plantes médicinales dont elle préparait des médicaments qu'elle donnait aux pauvres. En ce même temps, Eléonore, princesse ---- (1)26 avril 1900, Fronde.266 COUP D'CEIL RÉTROSPECTIF de Wurtemberg, inspirait la publication d'un manuel de thèrapeutique et, selon l'auteur de ce livre, la princesse s'est servie, elle-même dans da pratique, de la plupart de ses remèdes avec succès. En Silésie, la duchesse Eléonore Marie, Rosalie de Troppan et de Jagerndorf, fit un recueil des médicaments contre presque toutes les maladies et le publia en 1600. La comtesse de Sayan et Wittgenstein, mariée avec le duc Jean de Hesse, On en cite encore un grand nombre, telles: Barbe Weintraubin; Elisabeth, Marguerite Keil, née Putz; puis, Marguerite Sybille von Soerer, née von Erusiédel; Hélène Aldegonde de Nolde; Christine, Régine Hellwdig, née Kratreusten. A Berne, Marie de Hilden, née Collinet, rempla;cait souvent son mari dans la pratiqiue médicale quand il se trouvait absent. Ce célèbre médecin, Fabrice de LES FEMMES MÉDECINS D'AUTREFOIS 267 Hilden, ne tarissait pas d'éloges sur le savoir de son épouse. Parmi les nombreux médecins de Bale, se trouvait, en 1557, la veuve du docteur Othon Brumpels, laquelle jouissait d'une grande vogue. La docteresse Erxleben, née Leporin, obtint de Frédéric-le-Grand, la gracieuse autorisation de inscrire à l'Université de Halle et d'y passer ses examens médicaux à l'occasion desquels elle reçut de toutes parts des félicitations en vers et en prose. Son fils lui succéda dans la médecine. En Angleterre, lady Anne Halkett, noble écossaise, excella dans l'art médical. En 1650, à la bataille de Dumbar, elle donnait ses soins aux blessés. Dès que le roi apprit cet acte, il envoya à Mme Halkett ses remerciements spéciaux pour son patriotisme et son habileté. On en cite encore beaucoup d'autres. Jeanne Stephens, née à berk, inscrivit268 COUP D'CEIL RÉTROSPECTIF glorieusement son nom dans l'histoire de la thérapeutique. Elle imagina (vers 1735) un remède très efficace contre la fièvre et le parlement anglais lui en acheta le secret au prix de 5,000 livres. La France profita plus qu'elle n'espérait de cette découverte par les investigations que firent les médecins à propos de ce medicament. On se rappela que Vichy était dotée d'eaux minérales d'une composition analogue au remède de Mlle Stephens. On sait si la petite ville en a bénéficié depuis. C'est encore une anglaise: Lady Montague qui a importé d'Orient l'usage de l'inoculation de la variole par la vaccine, à la suite du séjour qu'elle y fit avec son mari, alors ambassadeur à Constantinople. Elle fit inoculer son fils, puis y intéressa la plulart des mères et des femmes de la cour. Le Gouvernement permit l'inoculatio LES FEMMES MÉDECINS D'AUTREFOIS 269 sur coinq malfaiteurs condamnés à mort et internés à la prision de Newgate. Elle réussit parfaitement. L'opération fut répétée avec un égal succès sur des enfants de l'hôpital des orphelins. Lord Bathurst y soumit ses six enfants et la princesse de Galles fit inoculer les siens de 28 avril 1722. Cet exemple auguste produisit une émulation générale en faveur de la nouvelle méthode, l'Amérique, l'Allemagne, la Russie l'adoptèrent en quelques années. Nous devons ajouter que les hommages et la reconnaissance de ses compatriotes ne lui firent pas défaut.ERRATA (1) Page 12, ligne 7, lire: elle est mariée, et quoique toute jeune, c'est bien d'elle qu'on peut dire. Page 35, ligne 3, lire: l'année scolaire, désigne à. Page 36, ligne 22, lire: diverses études des reins. Page 57, ligne 5, lire: sont ceux des étudiantes. Page 63, ligne 12, lire: le scorbut infantile. Page 64, ligne 4, lire: étude sur le liquide amniotique. Page 64, ligne 7, lire: loi protectrice de la femme. Page 70, ligne 3, lire: leur donnent droit. Page 71, ligne 1, lire: les notes qu'ils ont données. Page 75, ligne 2, lire: il en est ainsi des registres. Page 86, ligne 13, lire: de l'albuminurie puerpérale. Page 89, ligne 2, lire: goître exophatalmologique. ---- (1) Mlles Solomjan; Dora Pesker; Aron et Mme Deloff ont également été reçues docteurs en médecine à Paris, en 1900. ERRATA 271 Page 91, ligne 4, lire: injections de Naphtol camphré. Page 91, ligne 11, lire: étude des fibromes utérins. Page 93, ligne 19, lire: par la glycérine resorcinée. Page 97, ligne 3, lire: du écotome central. Page 97, ligne 10, lire: dans l'hémiplégie infantile. Page 98, ligne 10, lire: pléxus brachial. Page 117, ligne 5, lire: qui personnifient le genre masculin et le genre féminin. Page 119, ligne 13, lire: puisque d'une vaillante. Page 136, ligne 8, lire: la modeste somme de 1200 francs. Page 139, ligne 8, lire: depuis la kalmoucke. Page 140, ligne 2, lire: le Tzar actuel, Nicolas II. Page 157, ligne 1, lire: The London School médicine. Page 168, ligne 1, lire: 52 femmes médecins. Page 171, ligne 1, lire: 15 femmes médecins. Page 182, ligne 13, lire: fournir des femmes médecins. Page 193, ligne 14, lire: il y en a même quelques-unes. Page 203, ligne 5 et 9, lire: missionnaires; lire: donnés. Page 214, ligne 11, lire: cela n'a aucunement nui. Page 215, ligne 15, lire: renouvelé l'hôpital.ERRATA 272 Page 239, ligne 6, lire: a été visité tout récemment. Page 246, ligne 4, lire: Péan, aujourd'hui décédé. Page 249, ligne 8, lire: seraient morts d'ennui. Page 249, ligne 11, lire: dans leurs demeures. Ce volume avait été annoucé pour paraître en Mai, il a du subir un retard, en raison de l'Exposition Universelle. Au dernier moment nous constatons avec plaisir que le nouveau Dictionnaire illustré de Larousse, paru en Octobre 1900, jusqu'à la lettre D, fait, pour la première fois, mention du mot: DOCTORESSE.TABLE DES MATIÈRES Pages Les femmes docteurs en médecine dans tous les pays. France 1 Thèses ayant obtenu des prix décernés par la Faculté de Médecine de Paris 35 Villes dans lesquelles sont situées les différentes facultés de médecine de France 47 Ecole de Médecine de l'Université de Paris 49 Statistique des étudiantes 51 Faculté de Médecine de l'Université de Nancy 53 Faculté de Médecine de Lyon 58 Université de Toulouse. Faculté de médecine et de pharmacie. 59 Université de Montpellier. Faculté de médecine 60 Université de Lille. Faculté de médecine 63 Université de Bordeaux. Faculté mixte de médecine et de pharmarcie 65 Académie d'Alger. Ecole d'enseignement supérieur 67 Le costume officiel pour passer le doctorat 69 Thèses présentées par les femmes reçues docteurs à la Faculté de Médecine de Paris depuis l'année 1879 jusqu'en 1900 73 Thèses présentées et soutenues par des femmes reçues docteurs 78274 TABLE DE MATIÈRES Adresses des Femmes Médecins à Paris 103 Prix de l'Académie de Médecine de Paris destinés à récompenser les meilleurs ouvrages présentés dans l'année 106 Bienfaitrices de l'Académie de Médecine de Paris; Fondations de prix 107 Prix Chateauvillard 107 Donation Faucher 108 Prix Bahier 109 Prix Charles Lagroux 110 Legs Barkow 111 Legs Pelrin 112 Noms des bienfaiteurs de l'Académie de Médecine de Paris; Fondateurs de prox 113 DEUXIÈME PARTIE Les femmes docteurs en médecine à l'étranger 117 Amérique 129 Russie 135 Angleterre 147 Londres et ses environs 162 Villes d'Angleterre où les femmes docteurs exercent la médecine: Pays de Galles 164 Villes diverses 166 Ecosse (Scotland) 168 Irlande 171 Femmes anglaises pratiquant la médecine à l'étranger 172 Hôpitaux dans lesquels les Anglaises sont pourvues d'emplois médicaux 174 TABLE DES MATIÉRES 275 Femmes docteurs anglaises sans emplois connus 180 Inde 181 Villes Indiennes où les femmes exercent la médecine 188 Turquie, Egypte 192 Japon, Canada 195 Chine 200 Corée 204 Suisse 206 Italie 210 Grèce 213 Allemagne 216 Roumanie 222 Hollande 224 Belgique 226 Scandinavie, Finlande 228 Autruiche, Hongrie, Bosnie, Herzégovine 234 Portugal 237 Espagne 240 Mexique, Maroc, Persem Abyssinie 242 Conclusion 244 Les femmes médecins d'autrefois. Coup d'oeil rétrospectif 248 Errata 270 ----- Imprimerie F. Laur, 8, rue du Débarcadère, Paris.